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Coopération parlementaire et intégration des peuples : Piste pour la mise en place des Etats-Unis d’Afrique par le bas ? (1/5)

Publié le vendredi 24 mai 2013 à 21h04min

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Coopération parlementaire et intégration des peuples : Piste pour la mise en place des Etats-Unis d’Afrique par le bas ? (1/5)

On note depuis quelques années, la présence de parlementaires de pays amis à des sessions de notre Représentation nationale. La volonté d’instaurer un cadre de coopération constitue la similitude entre les différents discours de presque tous ces députés invités. A se fier à cette forte et solennelle volonté, une question se pose ? La démarche n’est pas celles des meilleures pour la mise en place par le bas, du projet des Etats-Unis d’Afrique ?

Dans le cadre de la diplomatie parlementaire qui, par définition, vise le renforcement des liens de coopération entre parlements nationaux à travers entre autres la pacification des relations entre Etats, l’établissement de liens d’amitié entre les peuples au-delà des frontières nationales, notre Représentation nationale accueille depuis quelques années, des parlementaires étrangers à ses instances particulièrement solennelles. Au rang de ceux-ci, figurent le plus souvent et majoritairement, des présidents d’Assemblée nationale.

De Guillaume Kigbafori Soro de la Côte-d’Ivoire au gabonais Guy Nzouba-Ndama en passant par le béninois Mathurin Coffi Nago, le ghanéen Edward Doe Adjaho, l’Assemblée nationale du Burkina a encore accueilli le 6 mars, des députés venus de pays frères et amis.

Des discours prônant plus que le renforcement de la coopération parlementaire

Le 6 mars 2013 en effet, s’est tenue la séance d’ouverture de la première session ordinaire 2013 de la 5è législature. Première séance du genre pour la législature, le président Appolinaire Soungalo Ouattara a accueilli pour l’occasion, de fortes délégations de plusieurs parlements africains.

Ce 6 mars encore, exprimant son attachement à cette dynamique de collaboration qui dépasse le seul cadre parlementaire, le président de l’Assemblée nationale de la Côte-d’Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro a rappelé ceci : « le 26 septembre dernier (2012), l’occasion m’avait été offerte ce jour-là, de rappeler à quel point la qualité et la pérennité des relations fraternelles qui unissent la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso étaient importantes et, disons-le, indispensables, pour que le développement durable et harmonieux de nos deux pays nous permette de construire ensemble le meilleur des avenirs possibles pour nos Peuples respectifs ». Le 26 septembre 2012 en effet, se tenait la cérémonie d’ouverture de la deuxième session courant 2012, de notre Représentation nationale.

« De façon globale, la participation régulière de délégations béninoises à l’ouverture de vos sessions traduit, s’il en était encore besoin, l’excellence des relations qui existent fort heureusement entre nos deux peuples et nos deux parlements », c’est en ces termes que le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, a exprimé l’importance que la Représentation nationale de son pays accorde depuis quelques années, à la coopération parlementaire entre le Bénin et le Burkina Faso et à la collaboration exemplaire entre leurs peuples séparés par des frontières arbitrairement artificielles.

Mieux, précise le Pr Nago, « la coopération entre nos deux parlements et nos deux Etats est très ancienne et dynamique. Elle se renforce d’année en année. Il ne peut en être autrement, nos deux peuples étant unis par des liens séculaires, historiques géographiques, culturels, économiques et politiques qui dépassent le cadre strict des relations classiques d’amitié et de bon voisinage existant traditionnellement entre des pays partageant une même frontière. Le Burkina Faso et le Bénin ont donc leurs destins liés, à jamais ».

Le président de l’Assemblée nationale du Gabon ne dit pas autre chose lorsqu’il relève que « le dialogue entre nos deux pays est à l’image de leur coopération interparlementaire ». Et d’ajouter, « le Gabon et le Burkina Faso ne partagent pas seulement une même culture africaine ; ils sont extraordinairement proches par les réponses qu’ils tentent d’apporter aux différents problèmes de notre temps », avec la précision que « nous partageons les mêmes valeurs de civilisation, la même volonté d’œuvrer pour la paix des nations et le bien-être de nos peuples ».

Dans le même sens, le vice-président de l’Assemblée nationale du Togo, Komi Selom Klassou, dira « notre présence ici est non seulement l’expression de l’amitié séculaire qui lie les peuples frères du Burkina et du Togo, mais elle traduit à suffisance l’excellence des relations qui existent entre les parlements de nos deux pays ».

Le Ghana et le Burkina ont des destinées intrinsèquement unies, a relevé le 6 mars 2013 Edward Doe Adjaho, président du Parlement ghanéen avant de préciser, « notre présence traduit la valeur que nous accordons à l’amitié entre le peuple du Ghana et le peuple du Burkina Faso ». Ce 6 mars 2013 en effet, le Ghana célébrait le 56è anniversaire de son indépendance. Mais après le défilé national auquel il a pris part, le président Adjaho s’est laissé guidée par sa volonté « de contribuer au renforcement des relations entre les deux peuples » en assistant personnellement à la cérémonie d’ouverture de la première session de la 5è Législature de notre pays. Cette session porte selon lui, « la promesse de la consolidation de l’amitié entre le peuple du Ghana et le peuple du Burkina Faso ».

Ces passages de discours prononcés à la tribune de notre auguste Assemblée démontrent, si besoin en était encore, que la volonté d’œuvrer dans le sens du renforcement de la coopération parlementaire au profit des peuples existe. Et mieux peaufinée, la concrétisation de cette volonté peut servir de levier assez important dans l’aboutissement tant attendu du gigantesque te vieux projet des Etats-Unis d’Afrique.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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