Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Les personnes averties estiment qu’il n’est pas aisé pour un artiste, fut-il de renommée internationale, de jouer devant le public burkinabè. Apathie, froideur, manque de réaction durant les spectacles, ce sont-là autant de préjugés qui fusent. Le mardi 21 avril 2013, ce constat s’est encore justifié à l’occasion de la « grande nuit africaine » organisée au Cenasa, dans le cadre des activités commémoratives du cinquantenaire de l’OUA/UA.
La remarque est venue d’un artiste qui est considéré à l’heure actuelle comme l’un des plus populaires au Burkina. Il s’agit de sana Bob.
‘’Nous pas bouger’’
En effet, alors qu’il s’activait sur scène avec une énergie des plus débordantes comme à son habitude, le musicien n’a pu s’empêcher de marquer une pause. L’occasion était alors belle pour lui de faire remarquer que contrairement à ce qui se passe parfois sous d’autres cieux, les spectateurs burkinabè ne brillent pas par leur grande chaleur communicative.
Il est vrai que ces derniers préfèrent le plus souvent rester dans leur coin et se délecter par moment de quelques timides applaudissements sous la contrainte du maître de cérémonie. Une attitude qui, on l’aura deviné, n’est pas faite pour mettre les artistes en confiance. Même les plus talentueux y perdraient leur meilleure note, affirme sans ambages une personnalité du showbiz local.
Du beau monde. Mais…
Pourtant tout avait été fait pour créer le contact. Gnama Paco Drabo, l’animateur de la soirée ayant expressément sollicité de la part du parrain, le ministre d’Etat Djibril Bassolé, que le public puisse prendre d’assaut le podium afin de communier avec les vedettes invitées.
Au nombre de celles-ci, on pouvait citer Amadou Balaké et Issouf Compaoré, pour les plus anciens d’entre eux. Etaient également de la partie, Idak Bassavé et Greg, sans oublier les troupes de la diaspora qui ont montré de belles choses. Mais à l’évidence, il en fallait plus pour faire bouger les sièges. Dommage !
Juvénal Somé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 22 mai 2013 à 21:51, par Realiste En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Le problème a ce niveau est double, c’est d’abord une question de moyen et ensuite une question de mentalité. Au Burkina Faso, ceux qui peuvent bouger lors des concerts, n’ont malheureusement pas d’argent pour y accéder. Ceux qui peuvent aller au concert pensent (peut être) qu’il sont trop importants pour se "donner en spectacle" en dansant ou en encourageant les artistes.
Le 23 mai 2013 à 13:14, par décallage En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
je suis d’accord avec toi. Et j’ajouterai même que certains "nouveaux riches" ne sont pas forcément touchés par cette musique, ni même par la musique tout court. Ils viennent pour être vus ou pour se prouver qu’ils peuvent se l’offrir. On en voit même au cinéma : des gens qui discutent pendant le film parce que justement ils n’y comprennent pas grand chose. Autrement dit, il y a un décallage entre le niveau de richesse de certaines personnes et leur niveau culturel et intellectuel. Peut être qu’il faut revoir les tarifs, permettre au plus grand nombre de profiter de la fête.
2. Le 22 mai 2013 à 22:32 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
C’est parce que ce n’est pas suffisant pour faire bouger les gens. Quand c’est bon, on ne vous demande pas de danser, on danse sans s’en rendre compte ! On a vu le Choc des Stars au Stade du 4 Août, on a vu Jimmy Cliff là-bas également ! Comment vous voulez que des gens qui chantent et qui vous donnent la chair de poule vous fassent applaudir, encore moins danser !
3. Le 22 mai 2013 à 22:46 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
On a faim c’est pour cela.
4. Le 23 mai 2013 à 02:06, par Espérance En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Les burkinabe n’arrivent pas à se laisser aller dans de telles situations, peut etre qu’il ya un aspect culturel ou traditionnel. Ou les condittions climatiques nous ont obligés à être mornes. J’étais derniėrement à la nuit du gospel (FIGO) â ouaga 2000, il y avait une animatrice Ivoirienne très professionnelle qui déplorait tout au long de la soirée l’attitude prostrée des spectateurs et elle avait raison. Beaucoup étaient assis impertubables comme des statues déposées là ! Et oui, la plupart des burkinabe se comporte ainsi et c’est dommage pour l’ambiance dans les concerts voire même dans d’autres domaines (professionnel, société civile, consommateurs,etc). Allez, bougez-vous un peu voyons !
5. Le 23 mai 2013 à 02:18 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
"Les personnes averties estiment qu’il n’est pas aisé pour un artiste, fut-il de renommée internationale, de jouer devant le public burkinabè. Apathie, froideur, manque de réaction durant les spectacles".
Ca ne concerne pas seulement la musique, meme cote coeur, ce n’est pas agreable de sortir avec une fille burkinabe. Moi je sortais avec une fille burkinabe a Paris. Elle etait tres jolie, avait tous les arguments esthetiques mais etait d’ une apathie a vous degonfler au propre comme au figure. Nous avons casse mais je m’ arrete la pour ne pas l’ offenser. Elle me reconnaitra.
LeGabonais de Paris.
6. Le 23 mai 2013 à 02:20 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Si Idak etait la- bas, elle est plus que eau glacee. C’est elle qui a gache la soiree. Sinon le public burkinabe est tres chaud meme mainant. Mais cette femme n’ a pas de talent. C’est pas depuis combien de temps tu as commence la musique tui compte. Rovanne vient d’ arriver mais elle se debat.
7. Le 23 mai 2013 à 05:13, par Gabson En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
bjr pour ma part ,pour faire bouger le public ,il faudrait ,limiter les places assises ,créer un espace ou l’artiste et le publique peuvent communiquer
Le 23 mai 2013 à 11:54 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
ici il n’est pas question de faire des critique sur un artiste. reconnaissons que le publique burkinabé est reste froid
lors des spectacles en générale
Le 23 mai 2013 à 11:59, par scanner musical En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Bon faudrait savoir déjà si c’était du playback ou live. Ensuite il s’agissait d’un spectacle dans un contexte trop institutionnel ou les gens sont coincés. Il faudrait mettre les autorités derrière. Enfin, le public est peut être fatigué de voir tout le temps les mêmes Greg, Sana Bob, Idak etc. Ici dès qu’un artiste fait un succès on en abuse et comme souvent ces artistes soit disant populaires ont une ou deux chansons, il finissent par lasser les gens. Par exemple Greg a du potentiel mais il devrait par moment refuser certaines prestations pour mieux se faire désirer et se préserver surtout. Sana Bob est déjà pratiquement usé.
Le 23 mai 2013 à 13:14 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Je suis parfaitement d’accord avec l’auteur de cet article. Franchement dit c un serieux problème. On bouge peu lors des soirées dansantes. Coe c pas un qualificatif d base je pense que c pas grave.
Le 23 mai 2013 à 15:53, par SOM BE NERE En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Eh oui nous ne savons pas complimenter ! le premier intervenant a tout dit .Mais à quoi cela rapporte à quelqu’un qui se déplace pour assister à un spectacle sans s’émouvoir rien que par quelques petits pas ou même applaudir l’artiste pour l’encourager ?! au tant rester chez soi !
8. Le 23 mai 2013 à 12:00 En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Dans les non lotie les gens aiment l’ambiance. Meme kan vous regardez à l’émission CoKtail a la télé ou c’est gratuis là, c’est eux qui sont plein labas entrain de faire le cho.
9. Le 23 mai 2013 à 13:17, par La loupe En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Sans vouloir dédoiner le public burkinabè, je voudrais faire remarquer que la manifestation était organisée par le Ministère des Affaires Etrangères. Et les diplomates, ça ne bouge pas beaucoup pour ne pas dire que ça ne doit pas beaucoup bouger surtout en présence de leur patron. Aussi faut ajouté que pour se laisser aller, il faut être débarassé du minimum de soucis quotidiens. Cette question n’est pas résolu par la large majorité des burkinabé. Le Burkina n’est pas la RCI ni le Congo. Merci !
10. Le 23 mai 2013 à 14:30, par LE PAG . En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Je prend un exemple banal lorsque quelqu’un fait les boîtes de nuit tout les week ici on dira que cette personne fait le malin ou n’a rien a faire .d’aucun diront que danser en public ou applaudir un artiste du début à la fin de sa prestation est perdre son temps .Non pourtant cela se fait dans nos pays voisins .
Au fait pour moi le burkinabé ou la majorité considère le showbiz comme une perte de temps ou nul pour un pays comme le notre .il faut davantage amené les gens a plutôt aimer la music et éviter les comportements tabou .a savoir moi je ne danse pas devant les gens ou j’ai honte de me lever pour acclamer un artiste en scène .merci un burkinabé qui aime la musique de chez lui et d’ailleurs .
11. Le 23 mai 2013 à 15:53, par King le rébelle En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Il fallait enlever les sièges ; debout ils seront plus vivants. On ne fais pas le schow en étant assis
12. Le 23 mai 2013 à 17:42, par le king En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
ce sont nos ,mentaliés comme ca on ne peux pas changer.
c’est le burkinbila qui est comme il se suffit tellement qu’il a honte de danser en publique.
13. Le 23 mai 2013 à 18:45, par gartura En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Le problème est simple, le burkinabè ne s’est pas complimenté. Remarquez dans la vie quotidienne , vous verrez que même quand on trouve quelque chose est belle on s’est pas le dire
14. Le 23 mai 2013 à 18:47, par gartura En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Quand je compare la prestation des artistes comme le magnifique en cote et au bf, je reste sans voix,même nos artiste comme sho-sho, ohou sont fortement applaudi en cote
15. Le 28 mai 2013 à 12:04, par Bandjougou En réponse à : Musique : Le public burkinabè, toujours aussi difficile…
Ça va venir me concernant je reproche a nombre de nos artistes de ne pas être des donneurs de spectacle la prestation scénique de la plupart de nos artistes n’est pas à la hauteur pour faire bouger un public.Cependant je tire mon chapeau à certains car on voit qu’il travaillent sur cet aspect .Nos artistes doivent apprendre les techniques de gestion d’un public.Prenons le cas de la regrettée Djatta s’est fut une belle de scène