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Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

Publié le jeudi 16 mai 2013 à 21h59min

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Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

Bénévole français dans une école de Bobo-Dioulasso, Clémentine Parmentier est professionnelle de l’éducation. Titulaire d’une licence de sociologie et spécialiste en science de l’éducation et des pédagogies nouvelles, elle côtoie depuis trois mois des instituteurs de la ville. De sa petite expérience d’institutrice au Burkina, la française retient plus le faible niveau des éducateurs, la croyance de ses collègues à l’existence d’un « enfant africain » qui n’écouterait que le langage de la chicote. Dépassée par les évènements, elle s’est « lâchée » au cours de l’interview qu’elle a bien voulu nous accorder.

Lefaso.net : Que faites-vous au Burkina ?

Clémentine Parmentier : Je suis au Burkina depuis quatre mois. Institutrice bénévole dans une école de Bobo-Dioulasso. J’enseigne avec un binôme burkinabè dans une classe de CM2.

Lefaso.net : Que retenez de votre passage dans cette école ?

Clémentine Parmentier : Plein de choses. J’ai été très surprise de plein de volets de l’éducation dans cette école notamment les affaires de pédagogies vis-à-vis des enfants et la posture des éducateurs professionnels dans cette école qui me semble très problématique.

Lefaso.net : Et quelles sont les anomalies que vous avez constaté, côté pédagogie dans cette école ?

Clémentine Parmentier : La première anomalie et la plus grosse, c’est que la pédagogie est très absente pour ne pas dire inexistante. C’est-à-dire que les enseignants arrivent en classe, considèrent qu’ils ont un troupeau d’élèves qui n’ont ni pensée, ni sentiment, ni quoi que ce soit, qui débitent ce qu’ils ont a débité et point barre. Dès lors que les enfants ne comprennent pas, ils pensent qu’il faut frapper, humilier ou que sais-je encore.

Lefaso.net : Votre avis sur l’utilisation de la chicote ? Interdite au Burkina mais toujours utilisée par des instituteurs qui pensent que les enfants ne peuvent pas apprendre sans cet « outil » ?

C’est quelque chose qui m’a beaucoup surpris. Cela n’existe pas en France, ça a été interdit depuis très longtemps. Ce n’est pas parce que ça n’existe pas en France que c’est bien, je suis loin de penser que la France est un modèle. Mais à mon humble avis, la chicote n’a pas sa place dans une classe.

Lefaso.net : Des mots pour convaincre des enseignants que « l’enfant africain » peut apprendre sans chicote…

Clémentine Parmentier : C’est fou mais des enseignants sont persuadés d’avoir des enfants qui, sans chicote, ne peuvent pas apprendre. Or, c’est totalement faut, on en revient aux difficultés de pédagogie. Si on décide de se plancher un peu sur les problèmes des enfants, évidemment, on va trouver des outils pédagogiques pour pallier la chicote. Moi, je suis bien conscient qu’une classe de 70 élèves c’est difficile à gérer mais il y a des solutions, il y’ en a plein. Il faut savoir qu’un enfant est un enfant. Il n’existe pas d’enfant africain, européen ou asiatique. Il suffit juste d’écouter un peu ce qu’ils ont à nous dire à un moment donné. Notre posture d’enseignant c’est aussi de chercher à trouver des solutions pour pallier les problèmes des enfants. Quand un enfant ne comprend pas, il ne fait pas exprès de ne pas comprendre. Donc aller le frapper pour dire qu’il fait exprès de ne pas apprendre, c’est inutile, c’est du vent.

Lefaso.net : Pensez-vous comme certains enseignants que toutes les difficultés d’apprentissage sont imputables aux élèves ?

Clémentine Parmentier : C’est bien sûr là le problème, dire que ces enfants là ne comprennent pas, que c’est enfants sont indisciplinés, c’est cacher un vrai manque de compétence, un refus de remettre en question son propre travail.

Lefaso.net : Votre avis sur le niveau d’ensemble des instituteurs que vous avez côtoyé ?

Clémentine Parmentier : Je ne sais pas si je peux juger le niveau des instituteurs. Mais, ce dont je suis sûr, c’est qu’ils ne sont pas assez formés. Ils ne sont pas du tout conscient des affaires relatives à l’éducation. Et surtout, et ce que je constate et qui est terrible c’est que ça ne les intéresse absolument pas. Ils ne se sentent pas concernés par l’éducation parce que c’est de l’enfance. Ce qui m’a beaucoup marqué dans l’école ou j’ai eu à travailler c’est que l’enfance n’existe pas. L’enfant n’a pas sa place, pour les instituteurs c’est un petit sujet, qui doit obéir, apprendre, ingurgiter ce qu’on a à lui ingurgiter et c’est tout quoi. Mais bon, je pense qu’il y a un vrai problème de formation, le niveau des enseignants est très faible et ils devraient être formés plus longtemps et mieux.

Lefaso.net : Selon vous, quel doit être le niveau d’étude moyen d’un instituteur ?

Clémentine Parmentier : En France, il faut obligatoirement avoir un BAC+5 et après faire un concours d’entrée. Je ne sais pas si c’est trop ou pas pour le Burkina mais en tout cas un BEPC avec quelques années de formation ne permet pas de globaliser ce que c’est qu’une posture d’éducateurs, c’est un vrai problème. Surtout dans les écoles primaires où on ne leur demande même pas le BEPC.

Lefaso.net : Avez-vous rencontré des instituteurs qui n’ont pas le BEPC ?

Clémentine Parmentier : Bien sûr. J’ai rencontré ces instituteurs qui n’ont pas de BEPC et enseignent avec trois manuels scolaires qu’on leur a donné au début d’année. Peut-être qu’ils n’ont même pas entendu le mot pédagogie trois fois leur vie.

Lefaso.net : Vos suggestions de formations continues aux instituteurs qui ont des difficultés dans l’exercice de leur métier ?

Clémentine Parmentier : Je leur demande de continuer, d’avoir le BAC et de continuer en science de l’éducation, ça donne un bon bagage sur le rythme de l’enfant, son développement, la façon dont il voit le monde, sa posture sur l’environnement. Ce qui m’a paru aussi un vrai problème, c’est la posture de la direction. Parce que là non plus dans une école privée on ne demande pas d’avoir de diplôme à un directeur. Or, c’est le cas même par là que tout se joue. Si un directeur est fédérateur, et qu’il demande à ces enseignants d’être professionnel, de bannir la chicote, de passer par autres moyens pour avoir des résultats. Or là, j’ai constaté que c’est la direction qui demande aux instituteurs d’utiliser la chicote pour avoir des résultats.

Interview réalisée par Ousséni Bancé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2013 à 20:38 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Elle a peut être raison sur certains aspects comme le niveau de formation des enseignants qui je l’avoue est très bas. Mais que voulez vous ? Avec 50 000 Fcfa par mois c’est difficile de pousser la formation à bac +5.pour l’usage de la chicotte par contre, je trouve qu’elle analyse avec des yeux d’européennes. je ne pense pas que corriger un enfant signifie qu’on lui donne peu d’importance. J’ai d’ailleurs été à mon époque à cette ecole de la chicotte ou la peur d’en prendre un coup nous amenait à l’excellence. C’est un point également discutable du fait des dérives que cela peut parfois entraîner ( enfants battus à mort...).
    Elle fait bien de souligner que la France n’est pas un modèle ! On voit ce que ça donne la bas les enfants sans chicotte..( arrogance, profs qui ont parfois peur d’aller en cours et consultent des psy...).bref ont doit améliorer le niveau des enseignants mais je trouve qu’il y’a trop de négatif dans ses propos. C’est toujours comme ça les européens qui viennent en Afrique : y a des problèmes certes mais ils diagnostiquent parfois des choses qu’ils considerent comme des souffrances et qui ne sont pas vécues telles quel par les africains.

  • Le 16 mai 2013 à 20:48, par Le Condor En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    C’est le problème réel de l’éducation au Burkina ! Des Enseignants sans niveau et sans initiative. Sinon revendiquer des avantages !!!

    • Le 16 mai 2013 à 23:35, par Moct En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Avec le BEPC comme diplôme, quel niveau peuvent-ils avoir ? Avec 50 000 comme salaire et sans vocation, quelle initiative peuvent-ils prendre ? C’est une question de moyen et de vocation. Elle a été dans une école de pauvre, et la pauvreté, c’est le quotidien de la majorité des burkinabés. Des écoles primaires qui coûtent des millions, il y’en à Ouaga et là-bas, il n’y a pas de chicotte et les enseignants ont des diplômes universitaires et ils ont entendu le mot pédagogie plus de 3 fois dans leur vie. Malgré tout, parmi ces enfants qui ont des instituteurs sans niveau, quelques uns s’en sortiront et iront même plus loin que certains de leur camarade en France qui ont aujourd’hui des enseignants de qualité et partent à l’école avec des ipad dans leu sac.

    • Le 17 mai 2013 à 06:13, par SAMBIGA En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Tu es trop idiot, relis attentivement ce qu’elle a dit et recoupe avec les revendications : le pléthore dans les classes, l’insuffisance de formation ,l’indifférence de l’enseignant au problème de l’éducation ,dûs aux mauvaises conditions de travail et de rémuneration ;toutes ces fautes reviennent plus à l’Etat qu’aux enseignants et ce n’est pas en jettant l’opprobe sur ces derniers que tout va renter dans l’ordre !

  • Le 16 mai 2013 à 20:51, par Tagsego En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    La situation de l’education est complexe au Faso. Il ya plusieurs defis :
    1) La question de vocation.Combien d’ enseignent t’ils parce qu’ils ont la vocation. Si les enseignants sont honnetes envers eux memes et envers les autres,beaucoup diront qu’ils sont dans l’enseignement parce qu’ils cherchaient du boulot

    2) La question de formation. Ya t’ils combien qui sont recrutes et envoyer directement sur le terrain sans aucune formation de base dans le domaine de l’education. Beaucoup pensent que eduquer un enfant dans une salle de classe c’est lui apprendre a lire et ecrire seulement. Ils ignorent que c’est plus profond que cela.
    Les autorites sont en partie responsables. D’aucuns me diront que tout est lie a l’economie du pays. Cela est certes vrai,mais l’education est un domaine qui ne doit pas etre neglige. Elle est un secteur qui concerne et le present et l’avenir du pays,et devrait par consequent etre pris tres au serieux si nos dirigeants sont honnetement soucieux de l’avenir du pays apres leur passage au pouvoir.

    3) La question de motivation. Quest ce qui est fait pour motiver ses enseignants ?nje ne sais pas trop. Tout ce que je sais c’est que beaucoup meme n’ont pas le minimum pour faire leur travail. Manque de materiels pedagogiques et didactiques.

    4) Le manque d’auto formation. Chacun dans son secteur d’activites est appele a etre tres performant sans attendre que cela vienne d’ailleurs. Le minimum que j’ai dans ma formation devrait m’encourager a me lancer dans une formation continue tout seul.

    5) Nous n’avons pas le luxe de la France. Le niveau economique ,social de notre pays exigent de nous qu’on mette le paquet pour rattraper notre retard. C’est vrai que cela peut sembler illogique dans le sens que en meme temps on declare batir ;l’avenir du pays. C’est une situation qui doit amener surtout nos politiciens detenteurs du vrai pouvoir a proposer des programmes developpement solides.

  • Le 16 mai 2013 à 21:31, par Raso En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    En tout cas si un instituteur s’amuse à toucher à mon enfant...

  • Le 16 mai 2013 à 22:24, par Lesage En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Votre intervew est trop directif et ne traite pas des veritables problem de l’ecole burkinabè. vous insultez les enseignants qd vous dites q’is penses q les problèm d’apprentissage sont imputables aux elèves.

  • Le 16 mai 2013 à 22:26 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Quel diplôme avaient nos instituteurs dans les années 60 ou 70 ? Je trouve que la personne qui a retranscrit cette interview n’a pas bien relu le texte sinon les fautes qui y résident n’y seraient pas !
    S’il vous plaît, relisez vos articles avant de les publier. Si tel a été le cas, alors je partage les assertions de Clémentine Parmentier à moins que l’auteur ne soit de la génération Y.
    Néanmoins, je demande à voir comment un instituteur ferait en France avec 70 élèves dont 8 par banc !!!
    Je ne partage pas non plus la chicote ou chicotte,(l’un et l’autre se dit ou se disent) , mais il faut élever le niveau de salaire des instituteurs afin que les "BAC+5" s’y intéressent. Les pays européens se sont contentés eux, de multiplier les classes pour diminuer le nombre d’élèves afin d’éviter le burn-out des enseignants......

  • Le 16 mai 2013 à 22:28, par sanfjb En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Elle a raison sur certains aspects mais il faut savoir que l’educaton est une sauce qui demande beaucoup d’ingredients. Si tout n’est pas reuni le resultat est comme celui que nous avons au pays. Les conditions de travail, quen dit-on ? Bobo est la deuxieme ville du Burkina Faso ; allez voir dans levrai Burkina et les idees changeront. L’apport des parents, qu’en dit-on ? Le systeme educatif, qu’en dit-on ? combien gagne un enseignant par mois et cela suffit-il pour se nourrir le mois ? Bref ! Il y a beacoup de reponses a fournir avant de pouvoir juguer ou comparer notre education. En education comparee, je pense que la France ne compte pas parmis les pays etant des "modeles" en education (sans aucune intention de jugement ou de manque de respect ou tout autre idee negative). Du courage seulement a tous les acteurs et que chacun joue sa partiton sinon on aura des classes sans enseignants ni eleves !

  • Le 16 mai 2013 à 22:33, par Cheicklamenace En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Nous avons pas un taux de réussite de 89% au bac comme en France mais croyez moi malgré le manque soit disant de pédagogie et le niveau BEPC de nos instituteurs les étudiants burkinabés sont parmi les meilleurs a l étranger en occurrence au Maroc, en Tunisie en France. Au burkina nous adaptons notre système éducatif à nos réalités tout comme en Chine en Corée du sud ou le système educatif a fait ces preuve .

    • Le 17 mai 2013 à 09:39 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      loin de moi l’idée de mettre en cause la bonne bonne reputation dont jouit les etudiants burkinabè à l’etranger mais je pense que les pays que tu cites ici ne sont pas des reférences dans le monde dans l’enseignement superieur. tu peux consulter le classement des universités ( en ligne). En plus dans le top 100 des universités africaines, les 1ères universités marocaines et tunisièmes n’ont pas un bon classement. Revenons à la France, d’abord je t’informe que la plus part des etudiants africains ( comme la plus part des etudiants etrangers) ne se trouve pas dans les mêmes écoles que les très brillants etudiants français. les brillants etudiants francais ne vont pas l’université mais dans des écoles d’élites comme l’ENA, ENM, etc. je t’informe au passage ils sont très rares les Burkinabè qui accèdent à ces écoles. et les français qui y vont sont deja reperés à travers les brillants resultats au lycées avant qu’ils passent le BAC. On les appelle "ceux qui doivent penser la France de demain". Le reste des etudaints français vont l’université et c’est laba qu’ils croisent des très billants étudiants étrangers venu d’ailleurs parce qu’ayant beneficié d’une bourse d’étude française et en générales ces etudiants étrangers sortent majors de leur promo.
      Je termine pour dire que cet interview demontre encore les problème que connaissent l’enseignement au Burkina Faso. d’ailleurs le MENA s’est rendu compte du faible niveau des enseignants c’est ainsi qu’il a decidé de faire passer le niveau requis pour passer l’ENEP au BAC dès l’année prochaine et de revoir le contenu des formations dispensées dans les ENEP. soyons franc avec nous même, le niveau d’un élève de 3ème dans les années 80 et 90 n’est comparable à celui d’un élève de 3ème en 2013 qui n’a pas toujours eu besoin d’avoir la moyenne pour passer du CP1 au CM2.

      • Le 17 mai 2013 à 12:03, par Cheicklamenace En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

        Pour avoir fait mes études supérieurs au Maroc et en France j approuve tout à fait tes propos .. Mais pour être honnête avec toi je ne suis pas pour qu’on brade le système scolaire au burkina mais je suis partisan pour une école primaire public gratuite et obligatoire pour tous, ramener ce taux d alphabétisation de 20% a 100% dans les 20 prochaine années un projet alpha100 !! Et peu importe si nous avons des classes de 100 élevés de toute façon la fin justifie les moyens.

  • Le 16 mai 2013 à 22:44, par Dogossè En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Elle aborde un sujet sensible qui mérite que l’on y réfléchisse sérieusement en commençant par nos autorités politiques. Véritablement, nos enseignants ne se sentent pas concernés par l’éducation. La majorité est juste là pour le gagne-pain. Finalement, on a l’impression que c’est l’élevage qui est fait et non de l’éducation. C’est aussi le choix de nos autorités politiques qui ne font pas assez..

  • Le 16 mai 2013 à 22:55 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    J’ai arrêté de lire cette interview dès le départ. Je ne supporte pas ça, On ne peux pas venir en tourisme en l’espace de 4 mois et apporter de tels critiques à notre système. Ce système a un passé et se situe dans un contexte dont il faut tenir compte. L’éducation en France n’est pas un modèle. Je suis aujourd’hui docteur qui a subit la pédagogie du bâton et je n’ai rien contre ! Vraiment RIEN ! Non, arrêtez ce genre de mimétisme qui ne nous rapporte rien. Même en Europe, la correction est autorisée. Ce sont des telles idées qui ont produit les effets que nous avons aujourd’hui dans le milieu scolaire. Mon maître de CP1 qui m’a frappé est toujours vivant (j’ai fait le CP1 en 1974) et il est actuellement à Boussé. Quand je suis de passage à Boussé, je n’hésite pas à aller lui dire bonsoir. Les coups de fouet ont fait de moi aujourd’hui un docteur et j’en suis heureux ! NON Mme je ne partage pas votre point de vue ! Alors pas du tout ! Et je suis prêt à revenir sur le débat ! Surtout Mrs Webmaster, don’t trash !!!

    • Le 17 mai 2013 à 08:35 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      tu te contredis car tu as bien lu son interview. Sinon, tu n’allais pas faire tout ce commentaire

    • Le 17 mai 2013 à 09:16 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      le temps n’est pqs synonyme de connaissance approndie. Elle peut venir en une semaine et connaitre mieux qu’un natif qui refuse d’ouvrir les yeux. Un intellectuel ne raisonne pas de la sorte.

    • Le 17 mai 2013 à 16:20, par Bukki En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Mon ami, pourquoi dénigrer !
      Madame est une touriste !
      Bénévole veut-il dire touriste ?
      Je te vois venir mon frère docteur qui aime les coups (je cite) " Je suis aujourd’hui docteur qui a subit la pédagogie du bâton et je n’ai rien contre ! Vraiment RIEN !".... Tapes-moi mon ami j’aime ça...
      Moi aussi j’aime les coups mais je suis un peu maso c’est pour une autre raison.
      D’ailleurs j’aime tellement cela que je retourne à Boussé.
      Oui les victimes d’aujourdhui sont les bourreaux de demain comme disait l’autre !
      Moi aussi je vais à Boussé mais le rabilé y est bon !
      Mon 2è bureau est institutrice comme par hasard... peut-être la femme de ton ancien instituteur. c’est vrai je suis un peu vieux.

      La correction n’est pas autorisée au BF (nul n’est censé ignorer la loi) mais on la tolère.

      Mais un peu de sérieux tout de même.
      Les conditions sont astreignantes, effectifs, moyens, formation ...
      Le système pédagogique s’appuie sur de la transmission quant ailleurs il s’agit de construire du savoir, des savoir - faire et savoir être.

      Qui fait quoi ! La place de la famille élargie, le rôle des parents, celui des enseignants éducateurs ! ....

      Je reviens je vais me rafraichir le gosier avec 50 F de Dolo ; souhaitant que Marie la dolotière ne me batte pas cette fois !

      Elle est comme ça Marie, oui je vous le promets et vous savez pourquoi... elle me le dit elle-même : la chicote ya rien de tel !

  • Le 16 mai 2013 à 23:17, par MAÎTRE En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    POUR MA PART JE PENSE QUE LE PETIT BLANC EST DIFFÉRENT DU PETIT NOIR COMBIEN D’ENFANTS PASSENT PAR LA MATERNEL ?COMBIEN DE PARENTS SUIVENT LEURS ENFANTS COMME IL SE DOIT ?DANS QUELLES CONDITIONS LES ENSEIGNANTS TRAVAILLENT T’ILS ?

  • Le 16 mai 2013 à 23:24, par Salif En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Je salut l’honnêteté de la femme. Ce sont des vérités de ce genre que nous voulons entendre. Elles font mâle, mais nous devrions être contents que quelqu’un l’ait dit. Espérons que nos leaders prendront le soin de lire minutieusement l’interview, et cogiter un peu sur les propos de la femme. Au delà de tout ça, c’est l’avenir du pays qui est en jeu. Les enseignants ne sont pas à blâmer dans cette situation. On ne peut pas demander à une personne de donner ce qu’elle n’en a pas. Combien sont les enseignants qui comprennent réellement la portée des propos de la femme ? Les pays avancés n’ont pas supprimé la chicote pour rien. C’est après des études scientifiques. De plus, quelle est la portée éducationnelle de l’humiliation qu’ont fais subir aux enfants. A t-on besoin d’humilier un enfant pour l’éduquer ?

  • Le 17 mai 2013 à 06:05, par seminal En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    C’est une utopie de penser q’un jour un diplômé (BAC+je ne sais quoi) accepte de devenir instituteur au Burkina. Il mourra d’aigreur, voire d’ulcère de l’estomac. Mme Parmentier, sachez que nous ne vivons pas les mêmes réalités. un instituteur en France vit décemment, mieux qu’un médecin au Burkina. Tout est question de volonté politique, de dirigeants. Ici on préfère la quantité à la qualité (sur tous les plans). Les chefs préfèrent maintenir leurs populations dans la pauvreté et l’ignorance afin de mieux les asservir et les exploiter. Sache qu’ici on ne comprend que le langage de la violence. Ceci est vrai, valable aussi bien pour l’écolier que pour la classe dirigeante. Dommage que ce soit ainsi au burkina !

  • Le 17 mai 2013 à 06:47 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Mlle Parmentier, la formation des maitres est vraiment faible. Je suis avec vous. Mais par rapport a la chicote, je ne suis pas d’ accord mais la encore je relativise. Il y a des enfants qu’ i faut frapper pour qu’ ils travaillent. Par contre, il y a des enfants que cela contrarie. Je ne suis pas pour qu’ on supprime le fouet totalement. Je ne suis pas non plus pour la pedagogie du baton. Il faut decouvrir l’ environnment de sa classe, savoir /connaitre ses eleves, psychologiquement et intellectuellement, etc.
    Je ne suis pas d’ accord que l’ enfance est universelle non plus. Un enfant europeen est un produit historique issue d’ une culture. On ne peut pas alors dire que l’ enfant africain c’est la meme chose que l’ enfant europeen. Vygortsky parlaitde constructivisme qui est conditionne socio- historiquement avec sa zone de development proximale. On ne peut pas faire abstraction de la culture dans l’ oeuvre d’ instruire.
    Savez- vous que meme aux Etats- Unis, le fouet est toujours pratique dans au moins 21 etats ? Et je parle de ce que je sais. Il est vrai que pour administrer une punition corporelle, il faut la presence d’ un deuxieme adulte. Si en France, vous avez decicide de ne plus eduquer par le fouet, je respecte ce choix mais faites attentiona ne pas tomber dans un imperialisme culturel ethnocentre.

  • Le 17 mai 2013 à 07:15, par popito En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Ouiais la dame voit les chose avec un regard occidental, on a pas les meilleurs instituteurs au BF mais on n’a pas aussi les pires ! Je pense que l’interview devait etre plus nuancer car je sens qu’elle attaque le systeme educatif burkinabe tout en oubliant le contexte socioeconomique, politique, culturel et realites du terrain. C’est bien facile de s’asseoir derriere un micro et dire "en France c’est comme ci, ici c’est comme ca", ce sont des raccourcis d’analyses qui ne menent nul part. J’aurai aimer qu’elle ait un profil de sociologue de l’education, dans ce cas elle aurait une approche systemique, globale et non effectuer des analyses isolees qui ne s’inscrivent pas dans le contexte des realites du BF, je ne dedommage pas les instituteurs qui font de la chicote le moyen No1 de la pedagogie et de l’instruction mais elleClementine ne devrait pas faire une comparaison du genre "copier-coller" entre l’occident (France en l’occurence ici) et l’Afrique plus precisement le Burkina. La France a mis combien de temps pour en arriver a son systeme educatif actuel ? a quel coup ? quel prix ? quelles sont les consequences du systemes educatif francais actuel que sous d’autres cieux certains qualifierait de laxiste ? des eleves qui parfois menacent et bastonnent leurs enseignants, des parents d’eleves qui viennent parfois tabasser les enseignants de leurs enfants car ils auraient reprimender leurs progenitures adorees ! A chacun son jugement personnel. Elle a le droit de dire ce quel pense mais elle doit aussi savoir que comparaison n’est pas raison. Merci !

  • Le 17 mai 2013 à 08:25, par Le laic En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    En voilà une qui va s’attirer la foudre. J’imagine qu’elle est en fin de séjour et c’est aussi pour cela qu’elle a accordé cette interview et qu’elle ne retournera plus auprès de ses collègues enseignants sinon ... Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, madame.

  • Le 17 mai 2013 à 08:36, par Un autre Kporo En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    On peut enseigner au primaire avec le BEPC. Mon maitre du CPI n’avait pas le BEPC mais il avait l’amour de son métier. Il reste le plus adoré de tous les enseignants qui ont exercé dans cette école. Nous étions 90. La chicote ? Je ne l’approuve pas. Je pense plutôt que le mal de notre école est un manque d’intérêt des enseignants pour leur métier. Un manque de conscience professionnelle. J’ai fait une semaine entière dans un village où le seul maître de la seule classe est venu de la capitale provinciale le lundi dans l’après-midi. Le mercredi à 15 heures il est reparti pour ne revenir que le vendredi à 10 heures. Pensez-vous qu’il est venu directement en classe ? Que nenni ! Il est allé se coucher pour ne venir à l’école que le soir. A 17 heures il est reparti dans la capitale provinciale pour certainement en revenir le lundi. Quel succès vous voulez pour ces enfants ? J’ai vu des enseignants qui n’avaient pas de cahier de préparation. Un BEPC avec cahier de préparation vaut mieux qu’un Bac + 5 sans cahier de préparation. Pire, j’ai vu un candidat à la pratique de CAP qui n’avait fait aucune préparation à l’arrivée de l’inspecteur.

  • Le 17 mai 2013 à 09:20, par belko En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    c’est une très juste analyse que Clémentine a donné. Avant que l’Etat n’intervienne pour donner les moyens, les instituteurs doivent se remettre en cause pour voir si la pédagogie appliquée est bonne. Il ne sert à rien de sous estimer ou de mépriser les enfants en leur traitant de la sorte alors que le vrai problème vient de l’enseignent. Mais comme ils sont trop grand et tellement solidaires pour se remettre en cause, le problème perdure.
    Je me souviens d’un ami inspecteur chef CEB qui passait sont temps à reprendre les brebis galeuses de son pâturage par rapport à leur contre performance.

  • Le 17 mai 2013 à 09:36, par barbizon En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Bon interview, trèsbien de soulever le problème, dommage seulement, que le texte qui parle d’enseignement soit truffé de fautes d’orthographes et écrit dans un langage parlé assez peu élégant, comme du mot à mot.
    ca ne fait pas très pro. Cela dit, ses propos sont assez vrai et même dans des écoles privées fréquentées par des gens aisés, on voit ce genre de problèmes : pédagogie au ras-du-sol, niveau assez bas des profs.
    Un professeur qui a un niveau BPC ne peut en aucun ca être efficace. Ils devraient au moins avoir le niveau BAC+2 ou +3 comme dans les pays anglo-saxons où ca marche (en France on aura bientôt besoin d’un BAC+5 avec concours pour être balayeur dans les rues !)

    • Le 17 mai 2013 à 11:20 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Certes il y a des problèmes mais il faut relativiser... J’ai une amie institutrice française elle aussi qui a trouvé qu’on apprenait trop de choses aux enfants alors qu’il fallait les laisser s’épanouir par le jeu et les distractions..Ils sont en avance selon elle sur les enfants français de même cycle
      .Je comprends pourquoi mes amis d’enfances qui ont eu la chance d’aller en France pour faire le secondaire (Parce que Papa affecté la bas) sont sortis major de leur classe, Alors qu’il ont été enseigné par des enseignants de niveau BEPC au Burkina FAso. C’est vrai que le niveau des enseigants des ENEP actuels fait pleurer...l’Etat a d’ailleurs bien fait de revenir sur l’abberration qui consistait a raccourcir le temps de formation (un an au lieu de deux) Déjà a deux an, si on ôte 6 mois de stage pratique il reste combien de temps pour la théorie ? Mais les Institutions de Brettons woods qui oeuvrent dans le tout quantitatif étaient parvenues a imposer cela au Burkina avant de financer le PDDEB...Nos Papa et tonton formés dans les cours Normaux de Koudougou et de Ouahigouya etc étaient les vrais enseignants...Actuellement beaucoup de jeunes cherchent le boulot, donc on n’enseigne plus par vocation, donc normal qu’ils ne soient pas motivés

  • Le 17 mai 2013 à 11:01, par Le Zoung En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Comment sont les enfants en France ? Nous ne voulons pas que nos enfants ressemblent aux enfants français. Parole d’une instituteur.

  • Le 17 mai 2013 à 11:11, par Le Zoung En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Nous ne voulons pas que nos enfants ressemblent aux enfants français : gays et lesbiennes reconnus, légalisés et légitimés. Alors laissez nous avec vos histoires de France. Il y a très longtemps la France n’est plus le modèle. Chicottez les enfants français, vous en ferez moins de gays, de racistes, d’extrémistes ...

  • Le 17 mai 2013 à 11:25, par Instituteur En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    je suis du corps et je reconnais kil ya bcp de vérités dans les propos de la dame.on m’a foueté kan j’étais élève mais je n’ose pas toucher 1 enfant. on ne peut pas me radier pr avoir fait 0% au CEP mais on peut me radier pr avoir frapper 1enfant.qui est fou ?

  • Le 17 mai 2013 à 11:29, par tingbiiga En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    mon cher on peut tous faire cette analyse
    avec une licence et 3 mois de terain on ne peut pas posé deja un constat meme si on est francaise
    il faut nous prendre au serieu !

    • Le 22 mai 2013 à 12:41, par idit En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Tout à fait d’accord avec tingbiiga
      Je suis française et je fais tout de même peu de cas de la critique sans aucun recul ni expérience valable d’une jeune fille française
      QUI N’A QU’UN GIGANTESQUE BAGAGE THEORIQUE (bac+5 !) pour juger de l’enseignement au Burkina.
      Ayant moi-même côtoyé de près des enseignants bukinabè, il est vrai que le programme et le nombre d’élèves dans les classes leur rendent la tâche très difficile pour pratiquer une pédagogie active.
      Essayez peut-être de demander à des gens plus expérimentés pour réfléchir sur l’amélioration de la pédagogie et de l’enseignement au Burkina.

  • Le 17 mai 2013 à 11:31, par Autre Comparaison En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    De tous les commentaires c’est celui de Mme,Mlle,M.?SANFJB qui qui m’a semblé +raisonnable,sans passion.
    E n effet l’Education demande bcp d’ingrédients et si tout n’est pas réuni la mayonnaise ne prend pas.
    Il ne faut pas trop blamer Mlle,Mme ? Parmentier qui n’a fait que répndre aux questionnaire du journaliste.
    Les comparaisons et non des jugements sont issues des questions y relatives.
    Elle ne pouvait que comparer ce qu’elle connait( France) avec ce qu’elle ne connait pas( Le Faso).
    "Autres civilisations autres moeurs" et non "vérité en deçà des Pyrenées errors au delà":Elle a bien signifié que la France n’est pas un modèle. Merci à tous !!!

  • Le 17 mai 2013 à 11:53, par Osiris En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    En 4 petits mois elle a découvert la source des problèmes de l’éducation Nationale Burkinabé... Bravo nous sommes nous autres Burkinabè aveugles et le Ministère concerné totalement incompétent. Merci pour ses conseils avisés pour ce qui concerne les punitions, mais si c’est pour former des voyous comme ceux des quartiers Nord de certaines villes française que je nommerais pas, Merci beaucoup et surtout bon séjour touristique....

  • Le 17 mai 2013 à 12:06, par ZAMEOGO En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    MADAME,QUAND VOUS VENEZ AU BURKINA POUR FAIRE LE TOURISME, IL FAUT LE FAIRE ET EVITER DE VOUS ATTAQUER A UNE CORPOATION . VOUS AVEZ FAIT DES REMARQUES C’EST VRAI,MAIS AVEZ-OUS CHRECHE A SAVOIR POURQUOI C’EST AINSI ? LES ENSEIGNANTS DONT VOUS PARLE ONT ETE RECRUTES PAR CONCOURS . C’EST DONC LA FONCTION PUBLIQUE OU LES FORMATEURS QUI N’ONT PAS FAIT LEUR TRAVAIL. PEUT -ON AVOIR UNE CLASSE DE 135 ELEVES EN FRANCE ? UN ENSEIGNANT DE NIVEAU BAC+5
    A-T-IL UN SALAIRE DE 50000f ? ACTUELEMENT,CEUX QUI ON LE NIVEAU QUE VOUS VOULEZ ONT DEPOSE LA CRAIE PARCE QUE LE GOUVERNEMENT N’A PAS TENUS PAROLE DEPUIS MAIS 2011. A L’UNIVERSITE,NOUS SOMMES A QUELLE ANNEE ACADEMIQUE ? CE QUI ME FAIT MAL, C’EST CETTE BANDE DE PARENTS D’ELEVES ET DE FONCTIONNAIRES INGRATS ENSEIGNES PAR DES TITULAIRES DU BEPC ET QUI DISENT MAINTENANT QUE LES ENSEIGNANTS N’ON PAS LE NIVEAU . COMME VOUS AVEZ LE NIVEAU ENSEIGNEZ VOS ENFANTS A LA MAISON . ON NE DIT JAMAIS AUGMENTER LE SALAIRE DES ENSEIGNANTS .A SALAIRE MINABLE ,TRAVAIL MINABLE.

    S

  • Le 17 mai 2013 à 15:10 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Ce qui est vrai aujourd’hui c’est que le métier d’enseignant du primaire n’est plus une vocation. Dans les années 60, nos anciens maîtres avaient un niveau CEP mais leur formation était d’un niveau considérable. Aujourd’hui l’on va vers ce métier juste pour avoir un boulot. Ou bien l’on se dit "je fais ça et après ça me permet d’aller vers d’autres professions". Une fois enseignant, l’on refuse d’enseigner et l’on prépare les coucours pro. Puisque certains concours professionnels ne sont pas spécifiques à l’enseignement les matières du coucours ne concernent pas le métier d’enseignant, on n’est pas évalué sur ses compétences d’enseignant.
    Le niveau BAC plus 5 n’est certes pas la solution parce que même en France le niveau des enseignants du primaire a gravement baissé, mais le niveau BAC plus 5 permettrait de relever le salaire des enseignants qui seront récrutés directement en catégorie A et peut être que cela pourra de nouveau susciter des vocations. Parce qu’aucun homme ne peut être mobilisé s’il n y pas d’intérêt

    En ce qui concerne la chicotte il y a lieu de la bannir parce q’un enseignant sans pédagogie aura comme premier reflexe de tabasser l’enfant dès lors que celui-ci n’arrive pas à suivre, alors que nos jours mêmes les parents ont démissionné dans le suivi de leurs enfants en terme d’éducation. Moi mes parents mêmes paysans me demandaient chaque jour si appris "mon cahier de blanc là". Combien de parents intellectuels prennent le temps de régarder les devoirs de leurs enfants ?

    • Le 17 mai 2013 à 18:38 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      Le metier d’ enseignant du primaire n’est plus une vocation. Ah bah. Donc c’est le metier d’ enseignant du tertiaire qui est devenu vocation ? C’est le cycle CEPE de la douane qui est devenu vocation ? C’est ENAREF agent de calebasse et de constation qui est devenu vocation ? Ne ciblez pas trop les enseignants. L’ enseignement est le dernier bastion quand tout le systeme lache. Si vous forcez trop, vous alle z causer la mort du systeme avant le jour. Aujourd’ hui au Burkina, la seule vocation, c’est le coprs qui rapporte gros. meme la politique, n’ importe qui se jette dedans parce qu’ en mentant ici et la, en volant ca et ci on va etre respecte par le meme peuple qui ne respecte que les especes sonnantes et silencieuses. Meme dans les familles aujourd’ hui, tu es le Koro et t’ as pas les feuilles, tais- toi en reunion de famille. C’est toute la societe qui est chamboulee et je comprends pas qu’ on permette a une minarde a peine sortie de son adolescence de venir nous faire la lecon. La colonisation, c’est fini, la.

      Ouedraogo Hamidou de Issa, Instituteur Principal a Kaybo- Nord, Manga

      • Le 17 mai 2013 à 19:55, par dibi En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

        J’ai été écœuré par les propos de cette touriste-pseudo-pédagogue qui donne des leçons et considère les enseignants africains pour moins que rien en plus d’être violent et brutaux envers les enfants ; en somme des gens sans pédagogie.
        Bien vrai, notre système éducatif, notre école a des progrès à faire dans nombre de domaines :
        - la formation des maitres à un niveau supérieur, (en Europe c’est niveau licence et master),
        - la réduction des effectifs par classes (une moyenne de 25 élèves par classe en France dans le primaire. En Europe du nord la moyenne est de 15).
        - l’obligation de scolarisation jusqu’à 16 ans pour tous les enfants (vraie en Europe, mais non vraie ici chez nous, malgré tout l’or du pays. Car chez nous, on s’occupe d’abord de l’avenir de tous ces corrompus qui gravitent au sommet de l’Etat).
        - l’existence de voies d’orientation parallèle pour les handicapés, les débiles mentaux légers ou profonds, les inaptes à la lecture-compréhension..., les inadaptés comportementaux et tous ceux dont la scolarité est perturbée par des conditions matérielles et familiales d’existences épouvantables.
        - toutes choses vraies pour les maitres aussi qui peinent à se loger, à joindre les fins de mois difficiles que cette touriste ne connait pas et n’a jamais connu. Alors qu’elle se la boucle par modestie ; et respect pour l’accueil reçu. Elle devrait dire plutôt merci.
        - Enfin, les choses sont compliquées ici par le fait même d’un système scolaire aliénant et déconnecté des réalités locales des enfants ; et ce jusqu’à la négation pour les enfants de penser dans leur langue maternelle et culture locale.
        Dans le monde, les petits Africains sont les seuls à subir cette violence de type colonial au niveau éducatif. Mais cette pourriture en sortie scolaire à Bobo n’en a la moindre idée à l’horizon de sa pseudo science pédagogique.
        Le hic est que nombre d’Africains sont naïfs et complexés ; ceux-là qui lui lancent des fleurs, et tous ceux-là qui lui auront facilité le séjour, malgré sa mentalité d’occidentale pleine de clichés et de méconnaissances sur notre école et notre société.
        De retour en France, bonjour les dégâts qu’elle véhiculera sur l’Afrique ; et on la croira parce qu’elle connaît l’Afrique et les Africains. Pathétique et affligeant !

      • Le 17 mai 2013 à 20:03 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

        Mon ami aujourd’hui on parle d’instituteur, sinon il y a plein de métier où la vocation n’y est plus, il y a les agents de santé. Va voir au dépôt des concours et tu me donneras raison. S’il y a quelque personne qui ont la vocation qui font carrière dans l’enseignement, ce n’est plus le cas de beaucoup de jeune malheureusement

  • Le 17 mai 2013 à 17:13, par Neblaneda En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Nos apprentis journalistes gagneraient à se former pour pouvoir choisir avec discernement les thèmes à traiter et éviter de dégoûter le lecteur par des fautes élémentaires.
    Quant à cette touriste qui prétend évaluer les enseignants après quatre mois d’exercice, je lui conseille d’approcher les acteurs de l’éducation au Burkina, pour sa propre gouverne.

  • Le 17 mai 2013 à 18:57 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Combien d’enfants dans la classe ? Tout enseignant français aurait ete bien vite dépassé. Le malheur est qu’on sais que beaucoup va mal dans l’éducation et la demoiselle a le droit de parler que de ce qu’elle vois, d’ailleurs je la trouve bien courageuse. mais est-ce qu’il y’a une volonté réel de mettre les moyens minimum dans l’éducation ? j’en doute malheureusement

  • Le 17 mai 2013 à 21:17, par mystic En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Je crois que certains ont vu leur antipathie envers la france grandir à travers cet interview. La dame veut dire que sans vocation et compétence l enseignement au primaire est voué à l échec. Les enseignant d’avant n avaient qu à plus le bepc mais à cause de leur amour pour le métier ils étaient compétents. De grâce faites souvent un effort de compréhension avant de condamner. Et toute opinion contraire est utile lorsqu on veut la vérité.

  • Le 17 mai 2013 à 21:29, par mystic En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Je crois que certains ont vu leur antipathie envers la france grandir à travers cet interview. La dame veut dire que sans vocation et compétence l enseignement au primaire est voué à l échec. Les enseignant d’avant n avaient qu à plus le bepc mais à cause de leur amour pour le métier ils étaient compétents. De grâce faites souvent un effort de compréhension avant de condamner. Et toute opinion contraire est utile lorsqu on veut la vérité.

  • Le 17 mai 2013 à 21:41 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Puisqu’ elle se dit psychopedagogue et sociologue, allons - y. Je suis inspecteur (de l’ enseignement secondaire ) d’’ academie dans une ville de France. Vous connaissez Bourdieu ? Quel usage pouvez- vous faire de lui dans le contexte Burkinabe ? Durkheim, quelle relation pour education et societe ? Peut- on appliquer les methodes de Montessori dans un univers de pauvrete comme celui dans lequel vegetent les ecoles et les maitres du Burkina ? Vygotsky, qu’ en savez- vous ? Apparemment, vous vous attendez a ce qu’ on reproduise les memes modeles pedagogiques ici qu’ en France. Si Dieu nous parle dans notre langue quand il le vut, ce n’est pas nous qui allons enseigner sans tenir compte de notre fond culturel meme si nous restons ouverts aux autres cultures. Et que dites vous du fait que dans 21 etats americains, il y a toujours les punitions corporelles ? La maniere de gerer aussi la discipline ne peut faire abstraction de la culture. Par exemple, les caucasiens ("blancs") ne parlent pas a leurs enfants de la meme maniere que les "noirs. Lisa Delpit l’ ademontre et nous conseille d’ etre directif avec les enfants des afro- americains. Si tu dis a un jeune "noir" Voudrais- tu fermer la fenetre, il rpednrait cela comme une question et peut choisr de ne pas en tenir compte. Par contre les enfants de "blancs" sauront tout de suite que tu t’attend as a ce qu’ ils ferment la fenetre. Ca ne veut pas dire que l’ enfant noir est moins intelligent que l’ enfant blanc mais c’est juste une question de culture. Ilya la forme de language et la fonction sociale de cette forme de language. J’ ose croire que vous etes cultivee un peu en sociolinguistique pour complrendre ca.La France n’est meme pas un modele avec des enfants qui ne peuvent meme plus ecrire une bonne phrase. Et Mlle Parlementiere veut faire la lecon de choses a des instituteurs qui se battent de facon heroiques contre de vrais defis.Que savez- vous de John Dewey qui insiste sur la relation entre ecole et societe ? Sur le materiel et le sipirituel et sur la tete et le coeur ? En somme, sur la necessite de reunir des elements apparemment contraires et contrariants. Je me revolte a voir que cette minette prend des airs avec notre systeme. Il m’ est difficile de ne pas croire que cette gamine se croit en territoire conquis. Mlle Parlementiere, nous ne somms plus au temps de la Loi- Cadre. Je reste foncierement africain et burkinabe et je ne tolere pas les airs que n’ importe qui, pourvu qu’ il ait la peau blafarde car je ne connais pas une race blanche sur terre ici malgre les illusions de langue qui parle de noirs et de blancs(qui est noir ? qui est blanc ? exageration ; pour ma part je suis brun pas noir). J’ invite les instituteurs a sortir de leur timidite pour dire deux mots a cette fille qui croit que 4 mois suffisent pour s’ eriger en sepcialiste des questions africaines. Sinon une fois sur place, elle va meme dire qu’ elle vous l’ a crache en face avant de venir en France.

  • Le 22 mai 2013 à 12:53, par idit En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

    Il est très dommage de donner autant d’importance à la critique faite par une petite jeune française débutante sans expérience valable (ni en France ni ailleurs) autre qu’un ENORME BAGAGE THEORIQUE sur l’éducation (BAC+5 !) pour parler des problèmes d’éducation au Burkina Faso.
    Des problèmes il y en a, comme partout d’ailleurs, mais ils sont propres au Burkina (densité des programmes, nombres d’élèves par classe, entre autres)
    Bien sûr elle n’en parle pas beaucoup..
    (je suis moi-même française).

    • Le 24 mai 2013 à 17:29 En réponse à : Clémentine Parmentier : « … Des instituteurs ne se sentent pas concernés par l’éducation… »

      "Il est très dommage de donner autant d’importance à la critique faite par une petite jeune française débutante sans expérience valable (ni en France ni ailleurs) autre qu’un ENORME BAGAGE THEORIQUE sur l’éducation (BAC+5 !) pour parler des problèmes d’éducation au Burkina Faso."

      Raison de plus pour la descendre en flammes. Elle se croit en territoire conquis ou n’ importe quel bleu peut doner des ordres. Il faut croire que tous les peuples sont intelligents. C’est une injure que cette minette a fait a tout un peuple, tout une histoire et c’est le lieu et le moment de lui rabattre le jeunot caquet.

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