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Concours directs de la Fonction publique 2013 : Le dépôt de dossiers, l’autre calvaire avant « la chance »

Publié le mardi 7 mai 2013 à 19h30min

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Concours directs de la Fonction publique 2013 : Le dépôt de dossiers, l’autre calvaire avant « la chance »

Depuis le 2 mai dernier les candidats aux concours directs de la Fonction publique session 2013 sont à pied-œuvre pour le dépôt des dossiers. A Bobo-Dioulasso, la situation est jusque-là assez calme. Mais les candidats se voient souvent confrontés à faire le pied de grue pour les légalisations de documents et pour dépôt même des dossiers. Nous avons fait le tour des cinq centres de réception hier, mardi 7 mai 2013.

Certains disent avoir « tiré » les cours. D’autres avouent néanmoins avoir pris un billet justificatif d’absence. Sous un soleil brûlant au commissariat de police de l’arrondissement n°6 (ex-Konsa) ou à la préfecture pour la légalisation des pièces, ou encore dans les centres de dépôts des dossiers, étudiants, élèves et particuliers n’ont qu’un seul souci : la recherche d’un emploi dans la fonction publique. En effet, depuis le lancement des concours directs session 2013 jusqu’à au début de dépôt des dossiers le 2 mai dernier, les différents services où on légalise, actes de naissance, diplômes, engagements, certificats de visite et contre-visite, Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) refusent de monde. Plus aucun répit pour les policiers qui reçoivent les pièces de 7h à 13 heures et de 15h à 17h 30. « Par jour et ce depuis le début du dépôt, nous pouvons légaliser plus de 500 documents. Et le nombre ne fait que croître », informe un agent légalisateur qui apprécie en même temps la discipline dont font preuve les candidats lors du dépôt et de l’attente des dossiers. « Nous n’avons véritablement pas de problèmes avec eux. Quand il viennent, ils restent sages qu’à ce que nous finissions les signatures », a ajouté l’agent de la police.

Assis à même le sol, sur des bancs ou sur les engins, les candidats attendent patiemment de finir avec cette première étape de la légalisation. La suite a lieu au centre de dépôts à l’Ecole nationale des enseignants du primaire, l’hôtel Administratif, la direction régionale des Sports et des Loisirs, à la direction régionale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale et au Service social Koko. « Les agents de la police se montrent réellement aimables avec nous. Nous arrivons à légaliser rapidement les pièces. J’entends passer cinq concours et avec cette diligence des policiers, il est évident que je pourrai incessamment être à jour avant la date limite », indique Issiaka Sawadogo, contractuel à la Sofitex. L’affluence étant morose à certains guichets, les candidats ne déplorent en rien la réception des dossiers. « C’est assez rapide. Moins de 5mn si tous les documents sont au complet », apprécie Pulchérie Ouédraogo, étudiante en première année Biologie, venue déposer le concours d’archiviste et de l’ENEP. Elle ne souhaite qu’avoir un boulot sachant bien qu’elle pourra poursuivre ses études tout en travaillant.

Faire face aux moyens financiers

Pour un concours il faut en moyenne quatre pièces à timbrer. Le timbre qui coûte 200 FCFA au Trésor est acheté à 225 FCFA chez les revendeurs. A cela, il faut ajouter le prix d’achat de l’engagement, l’exemplaire de la feuille de demande, le parking… « Les candidats sont pour la plupart des élèves et des étudiants. Ils n’ont pas assez d’argent pour faire face à toutes ces dépenses. D’autres se trouvent dans la nécessité passer moins de concours par faute de moyens », a souligné un agent de l’Etat. C’est le cas de Pierrette Dakouo, élève en classe de terminale « A » qui souhaitait déposer autant de dossiers de concours que possible. De tous les cinq centres de réceptions, l’affluence est constatée au niveau des dépôts de dossiers au niveau du concours de l’ENAREF et de la Douane, à l’hôtel Administratif. Et Jérémie Traoré, responsable du centre, de rassurer tous les participants que tout se passe bien pour le moment.

Bassératou KINDO

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