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Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

Publié le mardi 7 mai 2013 à 18h25min

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Le Senat divise encore les politiciens. C’est le moins que l’on puisse dire, au regard des derniers développements sur la nécessité ou non de créer une telle institution dans le paysage démocratique burkinabè.

D’entrée de jeu, on peut déjà faire remarquer que la création du Senat fait partie des réformes politiques et institutionnelles consensuelles. En clair, il ne devrait plus être question de remettre en cause sa création, mais il s’agit de voir s’il est encore possible de discuter de son contenu pour qu’il soit effectivement ce qu’on attend de lui : à savoir, représenter les aspirations des Burkinabè. Apparemment, cette question est prise en compte depuis le Conseil consultatif sur les réformes. Dont les participants, sur la création d’un Sénat, partisans et non-partisans sont tombés d’accord à condition que « le Sénat soit doté d’un pouvoir législatif et d’un pouvoir d’interpellation du gouvernement ». Ils sont aussi tombés d’accord sur le fait que « ce Sénat pourrait être à composition réduite et comprendre entre autres, les représentants des collectivités territoriales, des autorités coutumières et religieuses, du patronat, des travailleurs et de la diaspora. Les anciens chefs d’Etat pourraient en être membres de droit, à condition qu’ils renoncent à la politique active ». « Toutefois, compte tenu des spécificités de notre pays, en créant le Sénat, l’on devrait éviter de lui donner un effectif pléthorique et s’il en était besoin, l’on pourrait supprimer le Conseil économique et social (CES) afin d’éviter d’avoir plusieurs institutions qui seront supposées budgétivores », lit-on dans le rapport général sur les réformes politiques. Ceci pour dire, qu’en adoptant le consensus autour de la création du Sénat, les partisans et les non-partisans ont bien pris soin de penser à cet aspect « multiplicité des institutions, pléthore des membres et incidence budgétivore ».

Naturellement, c’est sans aucun doute sur cette base que l’Assemblée nationale travaille en ce moment à la création du Sénat constitutionnalisé. « Le Parlement comprend deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat », article 78, alinéa 1 de la Constitution révisée de juin 2012. Il est donc difficilement compréhensible les agitations de tous ceux qui, tapis dans l’ombre ou ouvertement, remettent en cause la création du Sénat. On pourrait croire que les raisons de ces agitations se trouvent ailleurs. Il est tout à fait logique que dans sa « mission » de s’opposer, l’opposition politique ait des points de vue divergents de ceux de la majorité.
C’est son rôle entre autres. Mais, tout compte fait, n’a-t-elle pas aussi un devoir de vérité envers le peuple ? Bref, si l’opposition veut bien être crédible, qu’elle pose bien les débats dans son contexte démocratique.

Dans tous les cas, si le Sénat est une institution de plus ou de trop, et qu’il faille le remettre en cause, cela reviendrait à réviser la Constitution actuelle. A travers un référendum ou à l’Assemblée nationale ? Que dira alors l’opposition dans un tel cas de figure ? Que ce soit l’une ou l’autre des procédures, cela va apporter de l’eau au moulin de tous ceux qui pensent qu’on pourra agir de la même manière pour ce qui concerne l’article 37. Puisque, finalement, il sera question de demander au peuple de trancher en faveur ou en défaveur, aussi bien pour la création ou non du Sénat et pour la révision ou non de l’article 37.
Il serait donc beaucoup plus indiqué et mieux approprié de discuter du mode de désignation des sénateurs, de leur rôle et missions, que d’épiloguer sur la création de l’institution qui est un fait acquis et contenu dans la Constitution.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2013 à 23:38 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Ça tourne ça tourne et.on wait comment ça va se terminer

  • Le 8 mai 2013 à 09:45, par Wintog biga En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    N’importe quoi le sénat.
    Son problème c’est de vouloir écarter les jeunes de moins de 45 ans.
    Où se trouve la politique de promotion de la jeunesse ?

    • Le 9 mai 2013 à 07:20 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

      Mais Wintog biga, où étiez-vous pendant l’élection législative. Vous auriez pu vous présenter pour être député. De même en 2015, l’âge pour être Président c’est 35 ans. Alors vous pouvez être aussi candidat à la Présidence du Faso.
      En conclusion, qui peut le plus, peut le moins et comme vous êtes né le jour (wintog biga) je ne me fais pas de souci pour votre ascension politique lorsque vous en aurait l’âge. Au même moment, une partie de la jeunesse vous guettera aussi en attendant de prendre votre place quand vous serez à la retraite. Tout ceci pour vous démontrer que c’est un faux débat quand vous dites que la jeunesse est écartée. Enfin, il y a plusieurs associations où vous pouvez vous engager pour apporter votre contribution en attendant l’heure fatidique.

  • Le 8 mai 2013 à 09:46, par Wintog biga En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    N’importe quoi le sénat.
    Son problème c’est de vouloir écarter les jeunes de moins de 45 ans.
    Où se trouve la politique de promotion de la jeunesse ?

  • Le 8 mai 2013 à 09:53, par kaw En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    hier tu as dit des balivernes.les internautes ne t’ont pas râté.aujrd’hui cest pareil.dis clairement que tu es avec le CDP et que tu soutiens leurs actions

    • Le 8 mai 2013 à 19:02 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

      soutien a kaw. Kani veux être nommer sénatrice ? vas y c’est pour des gens comme vous qui n’avez plus d’ autres portes de sortie que de vous compromettre.quel senat toi tu veux soutenir du n importe quoi.vas te compromettre.

      • Le 9 mai 2013 à 07:34 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

        Et alors, en quoi si elle est désigné par exemple par le Président, ç vous gêne qu’elle soit sénateur ? Bande de jaloux, incapable de tomber et de casser une simple calebasse ? Mme KANI, l’article est bon, continuez ainsi et ne vous laissez distraire par des néants insignifiants qui n’ont même pas le courage de se révéler au grand jour. "tapis derrière le clavier de leur ordinateur de merde, avec des fautes d’élève de cp1 ils n’osent même pas révéler leur identité. maintenant les chiens oivent se taire et laisser la caravane du sénat passer. Si c’est comme ça, allez-y dissoudre l’assemblée nationale et le CES. Bandes de vaut-rien, taisez-vous et cachez votre ignorance.

  • Le 8 mai 2013 à 10:14, par abefo En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Pardon Kani tu es hors sujet. Le Sénat n’est pas une institution inutile, ce n’est pas l’argument de ceux qui s’opposent. Il s’agit simplement de se dire que c’est trop tôt. On va trop vite en besogne. La preuve en est que c’est maintenant que ceux mêmes qui doivent nous éclairer sur la question, courent dans tous les sens pour voir l’expérience des autres pays et s’en inspirer. Je conclu que la chose n’est pas encore mûrement prête. Au stade actuel le Burkina peut s’en passer et continuer pourtant à consolider sa démocratie. Les moyens (plus de 3 milliards) à y mettre peuvent servir pour autre chose. Le débat peut donc être reporté par exemple pour 2018 pourquoi pas ? On aura dans cette hypothèse un sursis pour mieux penser la chose, mieux sensibiliser et disposer de 15 milliards (sur les cinq ans) pour financer les secteurs sociaux de base.

  • Le 8 mai 2013 à 10:40, par Femme de caserne En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Que veut les Mahama Sawadogo et les Dicko encore dans cette histoire de sénat ? Vous êtes dépassés, on ne parle plus de vous. Il est l’heure pour vous de vous ranger car la récréation est terminée.

  • Le 8 mai 2013 à 10:51, par Wintog biga En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    N’importe quoi le sénat.
    Son problème c’est de vouloir écarter les jeunes de moins de 45 ans.
    Où se trouve la politique de promotion de la jeunesse ?

  • Le 8 mai 2013 à 11:12, par Rayimkoudmdé En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Il veulent leur sénat ils l’auront mais de grâce Mr ou Mme Kani épargner nous vos balivernes pourquoi soutenir un tel projet dans un pays qui peine à nourrir son peuple ? 183ème sur 187 nos préoccupations son ailleurs arrêter de nous pomper l’air avec votre histoire de sénat et d’article 37 là. le PF à prêté serment le jour de son investiture qu’il va respecter et défendre la constitution. lui même ne dit rien mais ces thuriféraires comme KANI là ne cessent de nous emmerder avec leur volonté machiavélique de révision de contitution et des blablabla

    • Le 9 mai 2013 à 07:38 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

      Rayimkoudmdé, ça fait 25 ans que ces problèmes ne sont pas réglés. Ce n’est pas le Sénat, qui n’est d’ailleurs pas encore créé qui est la cause de ces problèmes-là. Vous posez mal le problème. De plus, si vous aviez la solution à comment régler ces problèmes et depuis 25 ans vous ne l’avez pas fait, c’est que vous êtes un criminel pour notre peuple. C’est aussi simple que ça. De vous deux avec Mme KANI, qui a écrit des balivernes. Sans hésitation, c’est VOUS, mme ou Monsieur.

  • Le 8 mai 2013 à 11:45, par Mazawa En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    La pauvre, elle délire maintenant cette dame !!!!

  • Le 8 mai 2013 à 13:28, par le juif répenti En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    A ta place Kani, je m’immolerais, pour toutes ces raclées d’internautes plus regardant sur les écrits, surtout si on fait dans l’essayisme-journalistique comme toi. Poouuuuuhhhh !!
    Sénat, sénat, sénat ! ! ! faso bi mara faso gninama ? fougarow !!!

  • Le 8 mai 2013 à 14:43, par kaiserrasbank En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Toi encore !!!!haie tu ne trouves plus quelque chose à commenter waah ou tu veux nous importuner ???On a déjà expliquer que le Burkina n’a pas besoin de sénat actuellement toi tu nous dis oui et que c’est d’ailleurs fait. Ok si tu penses que c’est la voie de l’émergence ça c’est ton droit mais saches que l’histoire retient les noms en bien comme en mal.A bon attendeur salut !

    • Le 9 mai 2013 à 07:50 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

      Kaiserrasbank, cela fait belle lurette que je vous lis sur le fasonet : Permettez-moi de vous faire une seule remarque. Vous n’êtes qu’un pauvre revanchard qui passe le temps à se projeter dans le futur avec une seul but. la haine des autres. Comment voulez-vous que ce modèle-là soit celui que nous allons léguer à nos enfants ? Si l’histoire doit retenir des noms, ce ne sera certainement pas celui d’un anonyme de votre acabit qui n’a même pas le couage de révéler son identité.
      Au moins cette dame, qui a aussi peut-être des enfants, un mari, des frères et soeurs, des tantes, des neveux, a aussi besoin qu’on la respecte et que le débat soit celui d’idées. Mais autant parler à un mur.
      Je vous rétorque : a bon entendeur salut et que vous n’allez plus salir la toile de vos sallissures et de votre puanteur nauséabonde.

  • Le 8 mai 2013 à 17:53, par citoyen En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Le peuple a faim , sénat ou pas ? ça n’a porte rien à l’amélioration des conditions de vie des citoyens . Baissez les prix des denrées alimentaires et révisez nos salaires , c’est tout le reste n’est que inutile !

  • Le 8 mai 2013 à 18:46, par elem97 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Si nous nous taisons, nous mourons dixit le Pr KI Zerbo. Je lance alors un appel solennel à tous les vrais burkinabè de barrer la route à ces faux burkinabè qui ne pensent qu’à leurs ego et leurs intérêts personnels. Ne nous voilons donc plus la face, ce sénat là est créé juste pour permettre à Blaise de modifier l’article 37 afin de régner à vie. grâce au sénat le CDP ne sera plus obligé de passer par la voie référendaire pour modifier la constitution. les sénateurs viendrons compléter le manquant des députés à l’AN pour leur permettre d’avoir la majorité suffisante et le tour est joué.IMPOSSIBLE

  • Le 9 mai 2013 à 10:29 En réponse à : Autant le dire… : Donc un référendum pour dire non au Sénat ?

    Mme Dabaoué Audrianne KANI, je vous adresse toutes mes félicitations ainsi que, je l’espère, celles du peuple burkinabè tout entier pour la teneur de votre article. Cela revèle, si besoin en était, que vous faites partie, incontestablement, des rares journalistes d’exception qui disent la vérité, tant au parti au pouvoir, qu’aux partis de l’opposition ainsi qu’à tous ceux qui sont "tapis dans l’ombre ou ouvertement". Ce qui s’appelle simplement du professionnalisme journalistique. Poursuivez comme ça.
    Votre article est complet sur le "faux débat" que tentent vainement d’instaurer les partisans du "NON" par ce que la création du Sénat fait partie, comme vous l’avez, à juste titre indiqué, des propositions consensuelles. Il est donc, hors de question, de "ratiociner" sur le principe même de la création du Sénat qui est définitivement acquis. En celà, Me Stanislas Bénéwendé SANKARA, avec à sa suite M. Zéphirin DIABRE
    ont commis une "erreur politique irréparable" qui leur sera nécessairement "fatale". En effet, en s’abstenant de participer aux travaux du CCRP et, le cas échéant, en faisant valoir leur point de vue divergent (qui aurait fait de la création du Sénat une proposition non consensuelle), à l’instar de la révision de l’article 37 de la Constitution, l’opposition a, hélas, une fois de plus, fait preuve de sa congénitale carence organisationnelle et décisionnelle nécessaire.
    Maintenant, la création du Sénat est en marche et que va-t-il se passer ?
    Rien n’interdira maintenant, légalement, juridiquement, constituionnellement, Monsieur Paul François COMPAORE (et je l’y encourage) de se hisser à la tête du Sénat et ses attributions subséquentes de remplaçant potentiel du Président en cas de vacance du poste. Par ailleurs et pour revenir aux modalités de désignation des sénateurs, on sait maintenant que le Président du Faso, à lui seul, dispose d’un droit régalien de désignation de 31 membres.
    Comme vous l’avez, Mme KANI, à juste titre indiqué, le débat sur le Sénat ne peut donc que concerner actuellement les seules modalités de désignation des sénateurs et en cela, la seule critique recevable est celle qui pourrait concerner le pouvoir régalien de désignation du Président du Faso. En effet, si l’objectif de la création du Sénat vise à renforcer nos institutions démocratiques et si la démocratie suppose qu’une seule voix constituasse un seul vote, ce pouvoir de désigner 31 sénateurs peut se révéler contraire à l’essence même de la démocratie même si le Président du Faso n’est pas n’importe quel quidam. C’est pourquoi, la seule façon d’atténuer ce pouvoir régalien critiquable à plus d’un titre, le Président du Faso pourra désigner aussi, en dépit des membres de son clan politique au CDP ou anciens "CDPistes", d’autres personnes, issues, tant des Syndicats, du Patronat, des autorités religieuses et coutumières, ainsi et surtout de la DIASPORA qui n’a pas forcément une couleur politique, mais qui souhaite, ardemment, être associée à la gestion du pouvoir puisqu’elle contribue quand même pour plus de 41 milliards de francs CFA par an au pays. C’est, à mon sens, l’une des rares modalité à mettre en débat lors des travaux parlementaires du 21 mai prochain, avec, bien sûr, la possibilité de supprimer le Conseil Economique et Social si doublon il y a, au vu du fonctionnement effectif du Sénat.
    On ne peut pas, utilement critiquer une institution sans l’avoir vue à l’oeuvre et, s’opposer pour s’opposer, pourra se révéler, une fois de plus, contre-productif à l’opposition politique burkinabè qui n’a plus faut-il l’espérer, un quelconque droit à l’erreur. Et, certainement, ce n’est pas l’avis de tous ces "excités" de tous "bords" qui peuvent rendre forcément un quelconque service à notre démocratie. Encore félicitations à Mme KANI pour sa clairvoyance dans son article.

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