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Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

Publié le jeudi 2 mai 2013 à 19h07min

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La dédicace du livre de Mamadou Lamine Sanogo « La ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso : urbanité et appartenances en Afrique de l’Ouest » a été l’occasion, si les Bobolais l’ont compris ainsi, d’un nouveau départ vers une prise de conscience pour le développement de leur ville. Surtout au moment où de nouveaux conseils municipaux viennent de s’installer.

En effet, presqu’en réponse à Domba Jean-Marc Palm qui faisait revivre un passé nostalgique de Bobo, et la responsabilité des uns et des autres dans le non-développement de la ville (notamment le parti au pouvoir qui a toujours dirigé la ville depuis la décentralisation), le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara n’est pas passé par quatre chemins pour « remettre les choses à leur place ». « Le développement, a-t-il dit, est un processus générationnel ; chaque génération arrive, fait ce qu’elle peut avec les moyens dont elle dispose et passe le témoin à une autre ». Aussi, selon lui, il n’est pas forcément question de s’interroger et de rechercher à savoir qui a fait quoi et à quel moment, qui est responsable de ceci ou de cela, mais de « briser enfin les visions nombrilistes et sectaires et de se saisir de la grande opportunité qu’offre la décentralisation pour enfin faire décoller Bobo et sa région ». Dans la même dynamique, il a rappelé l’importance de cette ville dans le processus régional en ce sens qu’elle doit booster l’économie de toute une région, et non d’une ville. D’où cette « invite à un engagement responsable et franc de tous ».

Il est établi, et beaucoup le savent, que le développement ne viendra jamais d’ailleurs. Il ne s’importe pas ; il se crée sur place, se développe et s’entretient dans la durée. Sur la base des initiatives d’acteurs locaux volontaires, dévoués et résolument tournés vers la satisfaction des besoins de leurs concitoyens. Ce n’est donc pas la capitale, Ouagadougou ou quelqu’un d’autre, qui viendra donner le développement à Bobo, tout comme elle n’ira pas le donner dans d’autres villes du Burkina. Ce n’est pas non plus le rappel d’un passé glorieux bien nostalgique qui emmènera le développement dans ces villes. Mais, le développement de ces autres villes dépendra de la capacité des pouvoirs locaux à créer des initiatives, à fédérer leurs concitoyens et leurs énergies autour de ces initiatives et à les mettre effectivement en œuvre dans le cadre d’une action commune concertée.

Dans cette dynamique, les Bobolais qui ne se réclament d’aucune identité particulière, en dehors de celle qui fonde le Burkinabè, doivent se saisir des « opportunités qu’offre la politique de décentralisation pour créer le développement de leur localité ». Et ce ne sont pas les potentialités qui manquent. Quand ils auront compris que c’est grâce aux taxes et impôts qu’ils paient que la commune pourra refaire les rues, curer les caniveaux, construire des écoles et des centres de santé et les équiper, le développement sera à leur portée. Quand les Bobolais auront compris qu’il vaut mieux soutenir les initiatives de l’autorité communale, les corriger s’il le faut et éviter de verser dans le dénigrement et la médisance stériles, le développement sera à portée de main.

Cependant, il faut faire remarquer que Bobo-Dioulasso, quoi qu’on dise connaît un certain développement. Quand on fait un retour il y a dix années en arrière, on se rend tout de suite compte que des choses se sont passées ici. Même si ça ne suffit pas quand on fait le rapport avec les besoins de la population qui a pratiquement doublé dans la même période de temps. Comparaison n’est pas raison, mais faisons le tour dans la sous-région et voyons qu’elle est le pays dont la deuxième ville est aussi développée que Bobo-Dioulasso ? Bref, battons-nous pour arracher le développement de notre ville et cessons de pleurnicher. D’ailleurs n’est-ce pas nous qui cassons le petit peu de développement que nous réussissons quand nous sommes fâchés ? Nous sommes donc tous responsables.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 3 mai 2013 à 00:41, par Zerbo En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    Avec une jeunesse traditionnellement aussi fainéante que celle de Bobo il est pratiquement impossible que Bobo puisse se développer à la hauteur de ses potentialités !

    • Le 3 mai 2013 à 11:43, par raf En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

      je ne connais pas personnellement bobo et sa jeunesse mais l’on dit à tout bout de champ qu’elle est fainéante. c’est ne donc pas forcement faux. get up stand up jeunesse de bobo car c’est marche ou crève !

    • Le 14 mai 2013 à 13:07, par ndivaler En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

      Pas de confusion sil vous plait !!!
      A bobo les gens sont doux, sensibles et très très humains même dans la recherche de l’argent si j’emploie les termes des ouagavillois. Ainsi les gens ne se ruent pas sur l’argent au mépris des règles élémentaires de l’humanisme ce qui parait comme une paraissent sinon j’y ai séjourné ils sont bien travailleurs. Alors qu’à Ouaga ici je vois que les gens sont égoistes, sans pitié, sans état d’âme on sent parfois l’animosité dans la recherche éfrénée du gain. c’est donc deux sytratégie différentes comme celles de la france (guerrière mondiale pour maintenir son économie) et les pays comme l’Allemagne et les pays scandinaves qui se developpent tous mais différemment.
      Mes excuses je ne suis pas burkinabè mais c’est une analyse personnelle après 18 ans au Burkina

  • Le 3 mai 2013 à 07:44 En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    Vous annoncez le livre de Mamadou Lamine Sanogo ; alors que vous n’en faites même pas cas dans votre développement. C’est un commentaire ou une analyse cet écrit.!? Vous de l’Express, ressaisissez-vous hein ; le journalisme est différent de la littérature.

  • Le 3 mai 2013 à 08:59, par trous En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    vous savez Miss Dabaoué si vous ne connaissez pas la sous région taisez vous et ça va allez ! même la 4ème ville de certains pays de la sous dépasse Bobo ! et cessez de jouer a la griotte a chaque foi car vous rabaissez le journalisme a la mendicité et au lèche-bottes au prêt des politiques ! et d ailleurs tu es lue par qui avant la publication de tes articles décousus !

  • Le 3 mai 2013 à 11:28, par nedbala En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    "La dédicace du livre de Mamadou Lamine Sanogo « La ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso : urbanité et appartenances en Afrique de l’Ouest » a été l’occasion, si les Bobolais l’ont compris ainsi, d’un nouveau départ vers une prise de conscience pour le développement de leur ville. Surtout au moment où de nouveaux conseils municipaux viennent de s’installer." Audrianne, on va te traquer jusqu’à ce que tu t’améliores. regarde ce qui suit en tête de chapitre. C’est de l’auteur ou de la rédaction du journal ? A la place de MLSanogo, je me plaindrai beaucoup, on utilise mon nom, on appâte les lecteurs et on ne dit même pas quand, où ce livre a été dédicacé. Qui même je suis, les grandes conclusions de mon livre. Tu prends toujours ta plume par ta gauche, commence à la prendre par ta droite.

  • Le 3 mai 2013 à 16:25, par leregard En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    Je suis d’accord quand on dit que "le développement ne viendra jamais d’ailleurs". Mais je ne suis aps d’accord avec cette phrase :"ce n’est donc pas la capitale, Ouagadougou ou quelqu’un d’autre, qui viendra donner le développement à Bobo". Je m’appuie sur des réalités : faites une représentation cartographique de la distribution des investissements nationaux, projets, aides et actions des ONG au Burkina Faso. Vous verez très clairement où vont sont investis les ressources nationales, les projets, les aides et les appuis des ONG. On ne peut pas dire que la distribution des ressources nationales ne vient pas de Ouagadougou, la capitale. La vérité, au Burkian Faso, les Hautes Autorités Nationales n’ont pas une vision nationale du développemnt mais plutot communautaire voire familiale (le nouvel aéroporte Donsin, est-il vraimeent au meilleur endroit ? Je n’en suis aps sûr. Le bitumage de la route Ziniare-Guiloungou est-elle opportune alors que des chefs-lieux de région, de province ne sont pas reliés au réseau de routes bitumées ? Pourquoi investir tant de ressources nationales (c’’est le budget national) pour bitumer une route qui ne verra passer que le seul véhicule du Président ? Où sont implantés les nouvelles grandes écoles de formation, les grands hopitaux, les grands travaux ? Il faut avoir le courage de dénoncer cette façon de construire le développement du Faso. Lors de la rencontre entre le istre d ’Etat chargé des Relations avec le Parlement et les forces vives de Dédougou dans cette même ville, il lui a été clairement posé la question : comment explique-t-il que rien en se fait à Dédougou ? Il y a eu des lycées agricoles, des écoles de formation professionnelle (santé, enseignement, etc. ) des routes bitumées (pour la région du Mouhoun, les axes : Koudougou-Dedougou-Nouna -San et Ouahigouya-Dedougou-Bobo-) sont de grande importance car correspondant à des axes d’échanges établis depuis la colonisation (route du pisson, et de la transafricaine). C’est dire que les populations percoivent la mauvaise répartition des ressources nationales et il faut vite corriger cette situation. ce n’est pas la peine de dire :"« briser enfin les visions nombrilistes et sectaires et de se saisir de la grande opportunité qu’offre la décentralisation pour enfin faire décoller Bobo et sa région » sachant que le décisiosn se prennent à un autre niveau, à Ouagadougou. Le Présidente de l’Assemblée Nationale n’a pas été courageux pour dire les choses comme elles sont. Il aurait dû reconnaitre la réalité et travailler à corriger les déviations dangereuses de la gestion de la chose publique qui écartent une partie du pays.

  • Le 13 mai 2013 à 15:45, par KOFFI En réponse à : Autant le dire… : « Il faut briser les visions nombrilistes et sectaires à Bobo »

    Vous qui traitez globalement et sans état d’âme la jeunesse bobolaise de fainéante : Avez-vous formé, embauché, nourri, abrité, sorti de l’ornière combien d’ entre eux ??? quelles opportunités de travail décents ont-ils eues et refusés ?? Arrêtez votre haine exécrable envers une grande partie de la jeunesse bobolaise. Avez-vous discuté sérieusement avec elle ? Le développement du pays depuis plus de 20 ANS n’ est pas équitable ni équilibré entre les provinces ; beaucoup de provinces dépendent de Ouagadougou en finances, en matériels et en techniciens ; cette jeunesse, comme partout au Burkina, a besoin d’encadrement , d’équipement et de financement...

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