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Santé sexuelle et de la reproduction : A l’heure du bilan du projet de lutte contre les fistules obstétricales dans la région du Sahel

Publié le jeudi 25 avril 2013 à 21h36min

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Santé sexuelle et de la reproduction : A l’heure du bilan du projet de lutte contre les fistules obstétricales dans la région du Sahel

Restituer les résultats de l’évaluation finale du projet « Appui au programme de lutte contre les fistules obstétricales pour l’amélioration de la sécurité humaine et du bien-être de la population dans la région du Sahel » et présenter les besoins des CHR/CHU/CMA pour la prise en charge des femmes victimes de fistules obstétricales, c’est à ces principales fins que s’est tenu un atelier à Ouagadougou ce 25 avril 2013. A l’initiative, se trouve l’UNFPA en collaboration avec le ministère de la Santé.

En 2003, l’UNFPA, conformément à son mandat, a lancé une campagne mondiale d’éradication des fistules obstétricales. C’est ainsi qu’avec le soutien financier de l’ordre de 3 millions d’euros du Grand Duché de Luxembourg, l’institution onusienne a élaboré et conduit le projet « Appui au programme de lutte contre les fistules obstétricales pour l’amélioration de la sécurité humaine et du bien-être de la population de la région du Sahel ».

Des acquis du projet

Les activités menées dans le cadre de ce projet durant ses trois ans de vie, ont permis d’améliorer de façon significative certains indicateurs. Il en résulte en effet que « 433 femmes souffrantes de fistules obstétricales ont été traitées, avec un taux de succès des traitements des fistules estimé à 89% ».

Un bloc opératoire a été construit, et des formations sanitaires du Sahel ont été équipées en matériels médico-techniques, dans le cadre dudit projet.

Mieux, à la fin du traitement, les femmes ont bénéficié chacune, d’une somme de 100 000 FCFA pour mener de petites activités génératrices de revenus ; ce qui contribue à leur réinsertion sociale. En effet, les femmes atteintes de fistules obstétricales sont en général, pratiquement rejetées par la société.

In fine, les femmes ainsi traitées se transforment en actrices affichées de la lutte contre les fistules obstétricales.

La gratuité de la prise en charge des fistules, de la subvention des soins obstétricaux et néonatals d’urgence et de la formation des agents de santé ainsi que des associations intervenant dans le domaine, ont fortement favorisé l’atteinte de tels résultats.

La suite du combat contre les fistules obstétricales

Pour renforcer la lutte contre les fistules obstétricales, notre pays s’est doté d’un second programme pour la période 2011-2015 avec un focus sur les trois piliers que sont la prévention, la prise en charge et la réinsertion sociale.

Dans l’optique d’assurer de façon optimale la mise en œuvre de ce programme, une évaluation des besoins des structures de prise en charge des femmes victimes de fistules obstétricales a été faite.

Il en résulte que seules cinq structures sanitaires de référence, à savoir les Centres hospitaliers régionaux de Dori, Fada, Tenkodogo, et les deux Centres hospitaliers universitaires (Yalgado et Sourou Sanou) sont à même d’assurer une parfaite prise en charge des cas de fistules obstétricales dans le cadre de ce second programme.

Aujourd’hui encore, le partenaire onusien a, par la voix de son représentant dans notre pays, Mamadou Kanté, réaffirmé sa volonté de continuer à « appuyer le gouvernement dans la recherche de ressources, le développement de partenariat avec les structures privées » en mesure de venir en aides aux femmes victimes de cette maladie particulièrement dégradante. Et cette volonté renouvelée tient, à en croire Dr Kanté, au fait que « la lutte contre les fistules obstétricales constitue une priorité pour l’UNFPA ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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