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SIDA : La fondation Total et l’association African Solidarité unies contre la pandémie sur nos routes

Publié le jeudi 4 avril 2013 à 22h31min

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SIDA : La fondation Total et l’association African Solidarité unies contre la pandémie sur nos routes

La prévalence moyenne du VIH/Sida s’élève à 1,2% au Burkina. Mais, elle atteint 3,6% pour les transporteurs routiers. Fort de ce constat, la fondation Total et l’Association African Solidarité en collaboration avec l’Institut Pasteur ont décidé de mettre en œuvre « le programme de prévention des infections sexuellement transmissibles dont le VIH auprès des routiers au Burkina Faso ». La signature de convention est intervenue le 04 avril 2013 à Hôtel Laïco de Ouagadougou en présence de Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat.

D’un budget de 300 millions de francs CFA, ce programme couvre trois ans. Il est financé par la Fondation Total. L’expertise scientifique est l’œuvre de l’Institut Pasteur. C’est l’Association African Solidarité (AAS) qui est chargée de l’exécution du présent programme qui s’articule autour des axes suivants :
- la sensibilisation des transporteurs routiers au rôle qu’ils peuvent jouer pour réduire les risques d’IST/Sida, notamment en utilisant correctement et systématiquement le préservatif pour tout rapport occasionnel ;
- l’accès au dépistage ;
- les soins et traitements pour les chauffeurs routiers dépistés positifs aux IST dont le VIH/Sida, ainsi que leur prise en charge psychosociale.

Routiers de l’axe Bobo-Frontière du Bénin

Sont concernés les axes : Bobo-Ouaga, Ouaga-Bingo, Ouaga-Fada-Pama-Frontière du Bénin ainsi que le site minier de Mana. Ce sont 5500 chauffeurs routiers qui sont directement visés. Mais, AAS prévoit également d’en faire bénéficier les partenaires sexuels des routiers (conjoints, travailleuses du sexe), les populations environnantes et les autres professionnels du secteur des transports.

Durant les trois années de vie du programme, les activités de dépistage devraient toucher 27 000 personnes. Aussi, pour la première fois, les routiers bénéficieront de dépistage de la syphilis et de la prise en charge pour ceux qui sont infectés. Pour réussir le pari, « nous allons travailler en partenariat avec les formations sanitaires publiques ou les cliniques privées pour les soins. Le comité national de lutte contre le Sida nous accompagne dans ce dispositif. Le monde communautaire aussi, soit les associations des routiers, soit les associations qui interviennent dans la zone couverte par programme. Dans l’ensemble, il s’agit de mobiliser les communautés pour pouvoir répondre aux besoins des routiers intervenant de Bobo-Dioulasso jusqu’à la frontière du Bénin », soutient Issoufou Tiendrébéogo, le président de AAS.

Les routiers, eux, étaient fortement représentés à la cérémonie de signature de convention.

Chantal Compaoré appelle à suivre les pas de Total

« Total Burkina montre ainsi son engagement citoyen », se réjouit la marraine de la cérémonie, Chantal Compaoré. Saluant ce mariage « de cœur et de raison » entre ces trois structures, la première dame du Burkina a invité d’autres entreprises à leur emboiter le pas pour le bonheur des populations.

Total est présent au Burkina depuis près de 60 ans (1954). La Fondation Total, quant à elle, a été créée en 1992. Elle concentre ses actions autour de quatre champs d’activités : la solidarité, la santé, la biodiversité maritime et la culture. Dans le domaine de la santé, elle accompagne l’Institut Pasteur pour la prévention et le traitement des maladies infectieuses dans les pays en développement dans lesquels le groupe Total est présent. Placé sous l’égide de Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, ce partenariat permet de soutenir des projets de recherche et des actions de terrain.

Outre sa mission historique de fourniture d’énergie, Total Burkina développe « une forte politique de responsabilité sociale en privilégiant les compétences locales et en apportant un soutien financier et/ou logistique à des programmes du secteur de la santé, de l’éducation et de l’environnement ».

Total : Près de 60 ans au Burkina

« Notre modeste contribution participe de l’effort remarquable que le pays fait dans le domaine de la prévention de l’infection par le VIH/SIDA », soutient Cathérine Ferrant, déléguée générale de la fondation Total.

« Parce que nous sommes dans ce pays depuis près de 60 ans, parce que rien de ce qui préoccupe les populations et les autorités du pays ne sauraient nous laisser indifférents, parce que nous savons chez Total de quel nom nous appelons et à quel devoir ce devoir nous appelle ; nous nous devions d’être ce matin avec vous », justifie Momar Nguer, le président Afrique et Moyen Orient du groupe Total.

Après le Maroc qui avait bénéficié d’un programme similaire, c’est autour du Burkina et du Cameroun d’en profiter. Et ce choix « n’est pas dû au hasard » car « accompagner les routiers a tout son sens », avoue la déléguée générale de la fondation Total.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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