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Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

Publié le jeudi 4 avril 2013 à 13h35min

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Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Cette année, nous avons eu l’agréable privilège de célébrer la Journée
Internationale de la Femme 8 Mars.

A cette ; occasion, l’accent a été mis
sur des préoccupations des femmes qui n’ont pas encore reçu une attention suffisante dans le cadre des efforts de développement de notre pays. Il s’agit de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation économique des femmes.

Comme d’habitude cette célébration a été décriée, chacun y allant de ces critiques acerbes. Nous prenons en compte les suggestions qui ont été faites pour améliorer’ l’organisation de cet important évènement tout en déplorant les propos malveillants qui visent à discréditer la Journée
Internationale dans son fondement. C’est le lieu pour moi de rappeler que les, raisons, qui ont prévalu à l’institutionnalisation de cette journée sont encore d’actualité au Burkina Faso comme dans les autres pays du monde.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

La communauté internationale a célébré le 8 Mars 2013 sur le thème « une promesse est une promesse : il est temps d’agir pour mettre fin à la _
violence à l’égard des femmes ». Tout en s’inscrivant dans la vision
internationale, notre pays a choisi d’aborder le thème de manière
spécifique en se focalisant sur les problématiques de l’entreprenariat
féminin et de l’autonomisation économique des femmes. En effet, la
pauvreté et la dépendance économiques sont à la base de la violation des droits des femmes.

L’actualité nationale a été marquée par plusieurs faits déplorables en ce qui concerne la violation des droits des femmes au Burkina Faso. Il s’agit de l’assassinat de deux filles dans des conditions d’une violence extrême et le décès d’une jeune femme en couche à cause d’un mot d’ordre de grève. Le Ministère a été interpellé sur ces cas et nous ne pouvons que dénoncer le traitement inhumain infligé à ces trois victimes. Ces faits odieux indiquent que nous sommes encore loin de la reconnaissance des femmes et des filles comme étant des êtres humains qui méritent de vivre.

N’étant pas des proches de ces victimes, nous ne sommes pas touchées par la douleur que leurs familles vivent suite à ces évènements malheureux. Mais, faut-il attendre d’être soi-même touché avant de comprendre qu’il faut lutter contre les, violences faites -aux femmes et aux filles dans notre société ? Existe-t-Il des raisons qui puissent justifier le traitement réservé à ces trois jeunes femmes, dont une adolescente de quatorze ans, violée et assassinée. Dans la nuit du 8 mars, une fille a été abattue dans la chambre paternelle à cause d’un conflit relationnel. Une arme de guerre a été utilisée pour tuer une femme aux mains nues, amplifiant le différend à la base de ce drame, avec de nombreuses victimes collatérales.

L’opinion nationale a été informée du décès d’une jeune femme morte en couche à Seguenega après le refus de l’anesthésiste de faire son travail à cause d’un mot d’ordre de grève. Combien de femmes vont mourir dans nos formations sanitaires dans ces conditions quand le bon sens et l’humanisme
ou même la solidarité entre collègues font défaut ? Ne peut-on pas sauver la vie des femmes tout en dialoguant pour l’amélioration des conditions de travail ?

Le droit à la vie prime sur tous les autres droits et les femmes en couche risquent de mourir si les règles minimales de professionnalisme ne sont plus respectées. Si ces cas ne révoltent plus personnes, si les coupables ont plus de droits que les victimes, y compris le droit de leur ôter la vie, il est à craindre un avenir difficile pour les femmes et les filles burkinabés. Il est temps de faire plus pour assurer une plus grande sécurité physique aux Femmes et aux filles dans notre pays. Sur la base de i recommandations des travaux de la Commission sur le statut des femmes adoptées le 15 mars 2013, plusieurs actions seront entreprises par mon département au cours des prochaines semaines. L’Assemblée nationale va adopter une loi globale contre les VEFF. Les leaders coutumiers et religieux sont déjà engagés à œuvrer en partenariat avec mon département. La contribution des médias est sollicitée pour changer les mentalités en faveur d’une réduction des. violences faites aux femmes et aux filles dans notre pays.

Ministère de la promotion de la femme et du genre

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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2013 à 16:26, par Uncitoyen En réponse à : DECLARATION SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

    Voilà c’est comme ça que vous devez agir. Dés que la femme ou la fille est victime d’une violence, il faut le dénoncer haut et fort. Vraiment depuis le début de cette année, les femmes sont sauvagemment assasiné dans ce pays. Tout cela à cause d’une histoire de sexe ou de cul. C’est grave ça

  • Le 4 avril 2013 à 17:01, par indjaba En réponse à : DECLARATION SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

    "VIOLENCES FAITES AUX FEMMES""VIOLENCES FAITES AUX FEMMES" oui mais quand vous contraignez moralement les femmes à cotiser des milliards pour un seul vendeur de pagnes dits de 8 mars , est ce de la violence morale oui ou non ?

  • Le 4 avril 2013 à 18:17, par Bouglass En réponse à : DECLARATION SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

    Cette femme est quelque peu obsédée par les violences faites aux femmes, oubliant que bien d’hommes sont violentés par des hommes, oubliant que la torture morale infligée par des femmmes sur d’autres femmes est plus qu’inadmissible : on envenime l’atmosphère dans les foyers par des idées superflues comme pagnes de foire, cotisation pour des djanjobas, futilités s’il en fut.

    • Le 5 avril 2013 à 12:11, par Elda En réponse à : DECLARATION SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

      M. Bouglass, tant que des actes inhumains pareils se produiront dans nos contrées, Mme le Ministère sera obsédée comme vous le dites. Vous êtes vous mis un temps soit peu à la place des mères, pères et des enfants de ces victimes ? Si c’était votre fille qui avait été abandonnée en couche allez vous réagir de cette façon après le message du ministère ? Mme le ministère ne tolère aucun acte de violences aussi bien entre femmes que entre femme et homme. Ce qu’elle prône, c’est le respect de la dignité humaine et la culture de la paix sociale.

  • Le 4 avril 2013 à 20:37, par go En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

    COMBIEN D’HOMMES SONT MORTS PENDANT CETTE PERIODE ET POURQUOI ON N’EN PARLE PAS MADAME LA MINISTRE ?

    • Le 5 avril 2013 à 13:41, par Le dux En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

      Ce ministère est tout simplement à supprimer. Pourquoi pas le ministère de promotion des enfants ou des handicapés ou des commerçantes ou des homosexuels.
      Mais enfin , la femme le sexe faible dit-on mais qui de nous hommes ne s’est jamais sentis faible devant une femme ( maman , copine à qui on fait la cours , soeur à qui on demande l’argent, femme 1° de sa classe etc.......) ?

  • Le 5 avril 2013 à 14:16 En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

    Solidarité entre collègues fait defaut, Laissez moi vous infirmer qu.en 2000 des agents de santé ont été sanctionnés pour pratique discriminatoire au chr de ohg pour avoir pris au bloc opératoire la femme leur collègue alors que d.autres femmes ont été evacuées sur ouaga, ceci pour dire que tous les burkinabè sont égaux et ont droit aux soins.

  • Le 5 avril 2013 à 14:23, par CV En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

    "N’étant pas des proches de ces victimes, nous ne sommes pas touchées par la douleur que leurs familles vivent suite à ces évènements malheureux" Aïïiï Madame le Ministre, cette phrase a gaté tout votre discours et la sincérité de vos idées. En tant que Ministre de la promotion de la femme, vous devrez être touché et compatir à la douleur que vivent les familles des victimes, votre fonction fait de vous le proche parent de toutes les victimes. Mieux, vous devrez laisser les discours et saisir la justice, y exercer toutes les voies de recours pour que les violences en générale et celles faites aux femmes soient punies avec la plus grande fermeté et exemplarité.

    Bon courage sur ces chantiers. Trop de discours, trop de concertations, trop de relexions, trop de plaidoyers, trop de textes de lois, le code pénal est assez fourni. Passons aux actes, restons vigilant. Bon courage surtout

  • Le 5 avril 2013 à 14:41 En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

    Solidarité entre collègues fait defaut ? Laissez moi vous informer que en 2000 des agents de santé ont été sanctionnés pour pratique discriminatoire pour avoir pris la femme de leur au bloc opératoire pendant la grève alors que d.autres femmes ont été évacuées à ouagadougou. En son temps le syndicat n.en a pas fait cas car la note du SG était justifiée. Ceci pour dire que les Burkinabè sont égaux et ont droit aux soins.

  • Le 5 avril 2013 à 17:13, par Eprideverité En réponse à : Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre : Déclaration sur les violences faites aux femmes

    Monsieur Kaboré est très acculé par ce gouvernement de toute part sans même un bénéfice du doute. Personne ne souhaite la mort de personne. Le médecin responsable de la structure qui a attendu de 1h( heure à laquelle Kaboré les a suggérer d’évacuer la dame, 2è anesthésiste à le suggérer) à 6h pour voir Traoré rendre son dernier souffle n’est pas inquiété.
    De grâce, messieurs et mesdames les ministres, vous perdez davantage d’autorité et de respect avec ces comportements de bureaucrates. Entourez-vous de bons conseillers ou quittez vos postes avant de regretter vos propos à l’avenir.

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