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Augmentation de salaires : 2005 sous de bons auspices

Publié le jeudi 30 décembre 2004 à 07h36min

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Une augmentation des salaires ! C’est désormais chose faite. La décision a été prise au cours du dernier conseil ordinaire des ministres, le 29 décembre 2004. Les augmentations se feront de la manière suivante : 4,5% pour les fonctionnaires de catégorie A et assimilés, 5% pour ceux de la catégorie B et assimilés et 8% pour les autres (C, D, E...).

La mesure entre en vigueur à compter du premier janvier 2005. Par ailleurs, une nouvelle grille indemnitaire rentrera bientôt en vigueur. Elle vise essentiellement à encourager les travailleurs des secteurs de la santé et de l’éducation de base.

En cette fin d’année, la nouvelle tombe à pic. Cela devra apaiser un tant soit peu les angoisses des uns et des autres. D’aucuns diront que c’est des "broutilles", d’autres que "c’est bon mais ce n’est pas arrivé". Mais force est de reconnaître que la mesure est bonne à prendre. Le bonheur dit-on est constitué de tant de pièces qu’il en manque presque toujours.

Dans un contexte fortement marqué par des hausses à répétition des prix des produits de première nécessité, les syndicats, au cours d’une marche - meeting de protestation le 18 décembre dernier, avaient réclamé "l’augmentation des salaires et pensions de 25% pour atténuer un tant soit peu la baisse vertigineuse du pouvoir d’achat des travailleurs".

L’appel à manifester des centrales syndicales (CGTB, CNTB, CSB, FO/UNSL, USTB, ONSL) et des syndicats autonomes avait trouvé un écho favorable. Plusieurs centaines d’hommes et de femmes ont battu le macadam le 18 décembre pour revendiquer de meilleures conditions de vie. Loin d’être à la hauteur des revendications syndicales (25%), la mesure gouvernementale, reconnaissons-le, va soulager plus d’un... en attendant. Pourquoi pas ?

Et puis, pour ne pas donner l’impression de faire les choses à moitié, il va falloir traiter les avancements avec diligence et être plus regardant sur les augmentations "sauvages" des prix pratiquées par le privé. Même dans un contexte de libéralisme, il faut savoir raison garder. Le tout c’est de faire en sorte que les travailleurs puissent vivre dignement de la sueur de leur front.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
Sidwaya

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