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Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

Publié le jeudi 28 mars 2013 à 22h05min

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Sacrée université de Ouagadougou  ! Elle ne changera donc jamais. Depuis bientôt 40 ans, elle porte mal son surnom de «  temple du savoir  ».

Un surnom tiré de sa devise, « populi sapientia populo ». Traduisez, ?« la science du peuple au service du peuple. » Tout un programme ,plus volontariste que réaliste car même si on ne peut pas dénier à l’université de Ouagadougou d’avoir formé des milliers de cadres au service du développement du Burkina et bien d’autres pays africains, force est de reconnaître que cette université au fil du temps a rapidement montré ses limites conceptuelles et matérielles. De fait, depuis sa création, tous les 10 ans en moyenne, elle est sujette à des réformes plus ou moins pertinentes.

Ainsi, des grandes écoles à ses débuts, elle a évolué vers la création d’instituts. Des instituts elle a muté vers la naissance de facultés. Des facultés on en est aujourd’hui à des unités de formation.

A chaque réforme, le leitmotiv des autorités universitaires et gouvernementales a toujours été d’adapter le contenu académique de la formation dispensée aux besoins du marché national de l’emploi. Pour le succès de toute autre réforme, il faut désormais ajouter à l’ancienne donne, les besoins de salles de cours et d’équipements pédagogiques en qualité et en quantité suffisante.

En effet, depuis une quinzaine d’années, ce ne sont pas seulement les effectifs des étudiants qui ont explosé, c’est aussi les besoins d’une formation pointue à l’aide des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui se sont fait sentir et rendus incontournables par l’environnement mondial.

L’étudiant du 21e siècle doit être plus équipé pour ses études et ses recherches que celui du 20e siècle. Par conséquent les universités doivent aussi être plus équipées avec un personnel enseignant plus manager que magister.

Ce qui n’est pas actuellement le cas dans nos universités publiques. Quand s’ajoute à ce manque de moyens matériels et de personnels d’encadrement, les difficiles conditions de vie des étudiants dues à la rareté des bourses d’étude et au faible niveau de revenu des parents, poursuivre des études supérieures devient une gageure dans bien d’universités publiques africaines et celle de Ouagadougou ne fait pas exception à la règle.

Mais à côté de ces difficultés matérielles, financières et pédagogiques que connaît nos universités publiques, il faut noter un autre problème, hautement subjectif, celui de l’agitation politique contestataire qui depuis l’existence de l’université de Ouagadougou se manifeste par des grèves pas toujours légales.

Ces grèves se sont multipliées ces dernières années sous la houlette de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB). Ce syndicat qui dans ses textes fondateurs se déclare «  ?anti- impérialiste ? » et prône «  ?la lutte des classes ? » pour une «  ?révolution nationale, démocratique et populaire ? » n’a jamais fait mystère de ses accointances avec un éternel parti clandestin qui se dénomme «  ?parti communiste révolutionnaire voltaïque ? »(PCRV).

Ce parti qui depuis sa naissance s’est toujours mis à la marge de tout processus électoral, n’en use pas moins des libertés démocratiques républicaines pour créer des syndicats dans toutes les branches des activités socio- professionnelles mais aussi des associations de la société civile, par le biais desquels il mène une lutte oppositionnelle acharnée et méthodique contre le régime en place.

Défense des intérêts matériels et moraux des étudiants, des travailleurs, protection et promotion des droits de l’homme, lutte contre la corruption, tels sont les thèmes mobilisateurs mis en avant par les idéologues du PCRV au sein des syndicats et associations qu’il contrôle. De la sorte, il passe incognito aux yeux des observateurs non avertis et des bailleurs de fonds dont les largesses servent à entretenir un réseau, opaque, clanique, sectaire et manipulateur de la jeunesse.

Pour des étudiants adeptes d’une telle officine politique, ni Luc Adolphe Tiao ni aucune autorité gouvernementale du pouvoir actuel, animée des meilleures intentions du monde ne sera le bienvenu à l’université de Ouagadougou. Que leur importe d’être une minorité. Ils exercent un tel terrorisme intellectuel et à l’occasion une violence physique contre la communauté universitaire, que celle-ci demeure silencieuse, tétanisée dans un embrigadement corporatiste.

Et pourtant à y regarder de prêt, les meneurs de ce hooliganisme récurrent dans nos universités publiques, sont les étudiants têtes de pioche. A la peine dans leurs études, ils n’ont rien à gagner dans une année universitaire convenablement menée à terme.

Par contre, les années académiques inachevées ou qui se chevauchent sont un épouvantail pour masquer leur propre carence intellectuelle dans l’insuccès collectif. Dès lors, parler de blanchissement technique pour rétablir une année universitaire normale c’est mettre à nu leur propre échec, leur responsabilité individuelle dans la mauvaise assimilation des enseignements dispensés.

Or selon leur entendement, c’est toujours la faute des autres, en commençant par le gouvernement et le premier d’entre les ministres. Pour ces étudiants têtes brûlées et leurs mentors, opposants politiques opportunistes, c’est moins d’une réforme des universités qu’ils veulent, qu’une chienlit sociale pour justifier leurs thèses sur l’inaction du gouvernement. Un activisme gauchiste que De Gaulle avait stigmatisé en mai 1968 avec sa formule choque ? : la réforme oui, la chienlit non ? !

L’hebdo du Burkina

Par : L’Hebdomadaire du Burkina

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2013 à 06:40, par toto En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Franchement, l’article manque totalement de cohérence.

  • Le 29 mars 2013 à 08:26 En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Y’a t-il une école de journalisme au Burkina ? article incohérent. Mais ce n’est pas de ta faute parce que tu as été mal formé faute de moyen d’encadrement.

  • Le 29 mars 2013 à 09:10 En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    êtes vous passés dans ce temple du savoir ? si oui,vous voyez ce qu’il produit comme déchets toxiques comme vous. votre article est nul de chez nul. 1/20 par pitié.

  • Le 29 mars 2013 à 09:19, par Princesse de la Savanne En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Dire que ceux qui manifestent n’ont rien dans la tête, je ne suis pas d’accord. Je faisais partie de l’association en question et pour nous, avoir de bons résultats était une obligation et cela devait nous rendre crédible aux yeux des autres. Je nous revois avec les groupes de travail et on encourageait les autres à se donner également. la preuve, les groupes de travail c’etaient du mélange, des gens de tout bord et chacun devait s’affirmer. je me rappel également que plusieurs des majors de promotions étaient issus de nos rang. Vérifier vos sources avant de publier du n’importe quoi ou taisez vos partis pris pour traiter l’information afin de permettre aux gens de juger d’eux même.
    Merci

  • Le 29 mars 2013 à 09:47, par Yero Salomon En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Franchement, les etudiants militants de l’ANEB sont parmi les plus travailleurs. Soyez honnetes meme en parlant d’un ennemi. Ils soulevent des problemes reels. Moi jai arrete mes etudes parce qu’on m’a refuse la bourse bien que je remplissais toutes les conditions, a cause du "contngentement".
    Par ailleur, toute lutte a un sous-bassement ideologique. La preuve, De Gaulle est votre reference finale.

  • Le 29 mars 2013 à 11:20, par la patrie ou la mort En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Nous avons tous une échelle de valeurs différente. L’opinion générale est tout à fait valable c’est vrai, mais tu n’es pas obligé de juger les choses en te basant dessus. Tu as parfaitement le droit de décider en fonction de tes propres sentiments et de ton propre sens des valeurs.L’élite vit de l’ignorance du peuple.C’est de ca que veulent prouver les etudiants en reclamant leurs droit.C’est un signe de médiocrité que d’être incapable d’enthousiasme cet article au sujet passionnant et primordiale.puffffffffffff,que connait-tu de l’ANEB pour avancer des propos mediocre de la sorte .C’est un drôle de pays, le Burkina, où les négociations ont toujours lieu après le déclenchement de forte grève et non avant.

  • Le 29 mars 2013 à 12:59, par NELSON En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    Si le Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque (PCRV) arrive à faire ça en étant dans la clandestinité c’est qu’il est fort dêh. Vivement qu’il apparaisse au grand jour alors !

  • Le 29 mars 2013 à 22:14, par vérité rougie les yeux seulement En réponse à : Universités publiques du Burkina : La réforme oui, la chienlit non !

    vous parlez du PCRV et vous ? Vous avez vendu votre âme pour defendre qui Blaise. Vous serez riche (peut-être) mais ceux pour qui vous êtes sensé defendre je dis bien sensé (car il y a des parents qui s’en foutent pas mal de leur progéniture) que deviendront-ils ? Vous n’en savez rien seulement vous savez est que vous êtes acheté, manipulé et demain pietiné. Comme information c’est parce qu’ils (les membres de l’ANEB et les étudiants qui leur font confiance) qu’ils pensent à leur frère et enfants que peu en ont d’ailleurs. Vous avez bien dit sans moyen pour poursuivre les cours, à cause de l’ANEB moi j’ai pu bénéficier de l’aide mais les étudiants à l’époque se sont sacrifié pour moi je dis merci et je vous rappelle que politiquement vous n’aurez jamais le millième de leur formation politique qui les rends aussi efficace et très écouté des étudiants. Si vous voulez donnez 1000 frcs à chaque étudiants de payer trois journaux vous verez comment on vous apprecie. Defendez votre pain mais sachez que Norbert ZONGO ton DIEU en journaliste a tout dit. N’aie pas honte de l’écouter et de prier pour lui.

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