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Festival Yalza à Léna : L’union dans la diversité et la solidarité

Publié le dimanche 24 mars 2013 à 22h16min

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Léna, une commune rurale dans la province du Houet a vécu du 23 au 25 mars 2013 au rythme de la 7e édition du Festival Yalza, qu’organise régulièrement l’Association Sigué Yerema, sous le parrainage de Dé Albert Millogo, président du Conseil constitutionnel.

Le Yalza est une danse populaire bobo, pratiquée par les initiés à la fin de la période qui les considère comme tels. Aussi, après s’être aperçus que cette danse et bien d’autres ont commencé à disparaitre, les membres de l’Association Sigué Yerema, et le promoteur du Festival, Dié Julien Millogo, ont décidé de la tenue de Yalza. Depuis 2006, le Festival se tient régulièrement. Aussi, pour le promoteur, ce n’est plus seulement un Festival de danse, mais « un tremplin d’échanges de plusieurs ordres ». C’est pourquoi, il a indiqué que le thème « Culture, diversité, unité et solidarité » « s’inspire de la volonté du président du Faso de voir le Burkina Faso se développer sur un socle durable ».

Ouattara Ali, le maire de Léna, ne pouvait manquer une telle occasion pour rappeler ses engagements en matière de promotion de la culture au moment où il prenait les rênes de la commune. Après avoir salué l’initiative et rendu hommage aux promoteurs, il a ajouté que « le conseil municipal ne ménagera aucun effort pour soutenir le festival », car son souhait est que les troupes participantes puissent un jour arpenter les couloirs et prendre les marches de festivals internationaux et pour lui, Yalza est « le meilleur tremplin ».

Quant au parrain, le président Dé Albert Millogo, « si hier c’était le crépuscule des temps anciens, aujourd’hui, c’est l’agonie des temps anciens ». « Impuissamment », on assiste à la disparition des danses traditionnelles et des cultures. Heureusement qu’à Léna, Yalza a été pensé et mis sur les rails pour permettre à certains de revivre le passé, dont lui-même qui, adolescent, partait à Balla pour danser le Yalza. Aujourd’hui, face aux mutations et à l’invasion des nouvelles technologies, le parrain a conseillé que « la culture ne s’hérite pas, mais elle se conquiert ». C’est pourquoi, il a salué le thème de la présente édition qui va permettre à des populations qui, en plus des danses traditionnelles, auront l’occasion d’être unies et solidaires dans leurs diversités pour assurer le développement.

Les troupes participantes venues du pays bobo, bwaba, sénoufo, sembla, etc et qui comptent 400 artistes, compétiront pendant deux nuits. En plus, une rue marchande a été organisée afin de permettre des échanges commerciaux et en même temps, valoriser l’art culinaire bobo. Deux animations plateaux off ont également été organisées à Kofila et à Walana.

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du Faso

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