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BÉATRICE DAMIBA, PRÉSIDENTE DU CSC À L’APAC : « Les femmes journalistes doivent prendre en main leur devenir professionnel »

Publié le dimanche 17 mars 2013 à 22h23min

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BÉATRICE DAMIBA, PRÉSIDENTE DU CSC À L’APAC :  « Les femmes journalistes doivent prendre en main leur devenir professionnel »

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, l’Association des professionnelles africaines de la communication du Burkina (APAC) a organisé un panel le 15 mars 2013, à Ouagadougou, sur le thème : « L’image des femmes et leur présence dans les médias ».

La sous-représentation des femmes dans les médias est une situation préoccupante commune à tous les États. Selon Dr Danielle Bougaïré, en 2011, la convention internationale des femmes œuvrant dans les médias a signalé que seulement un tiers des journalistes du monde étaient des femmes. « Au Burkina, à défaut d’une étude récente, j’ai essayé de faire une étude et je n’ai trouvé que seulement 23% des femmes dans les médias », a-relevé Dr Bougaïré. Elle soutient ainsi que les femmes sont faiblement représentées dans les rédactions dans la ville de Ouagadougou. Ainsi dans les médias écrits, comme ‘’Le Pays’’, ‘’L’Observateur’’ et ‘’Les Editions Sidwaya’’, elle a révélé la présence de deux (2) femmes seulement sur 18 hommes dans le journal ‘’Le Pays’’, 3/20 à ‘’L’Observateur’’, 7/30 au quotidien ‘’Sidwaya’’ et 2/5 dans ‘’Sidwaya Internet’’. Concernant la présence des femmes dans les rédactions des médias audiovisuels, elle a indiqué qu’à la RTB (télé), il y a 15 femmes sur 39, à la RTB (radio), 8/27 et à Savane FM, 6/16. Pour ce qui concerne les tâches occupées par les femmes dans les rédactions, elle a fait savoir qu’elles assurent au même titre que les hommes, la collecte et le traitement des informations. Dr Danielle a ajouté que les femmes dans les rédactions ont plus de préférence pour les genres comme le compte rendu, plutôt que ceux critiques et explicatifs. De l’avis de Danielle Bougaïré, le manque de confiance en elles-mêmes, la peur de l’échec et les stéréotypes sont les blocages qui empêchent les femmes de s’affirmer dans les médias. Et à Caroline Tuina Ouanré d’ajouter que la véritable difficulté à laquelle la femme journaliste est confrontée, c’est la conciliation du métier avec la vie de foyer. « L’image et la présence de la femme dans les médias est à améliorer aussi bien au Burkina que dans beaucoup d’autres pays », a déclaré la présidente du CSC, Béatrice Damiba. De même que la présence des femmes journalistes n’est pas remarquable dans les rédactions, celle des femmes non journalistes dans les débats médiatisés est encore moindre. « Pour l’édition 2011, le monitoring de la commission a mis l’accent sur l’évolution de la présence des femmes et particulièrement, des femmes expertes d’une question donnée dans 18 des médias participants », a indiqué la présidente du CSC, Béatrice Damiba. Selon elle, le bilan n’est pas positif, car le nombre de femmes invitées pour les débats dans la presse écrite comme la presse audiovisuelle est infime. Il a été suggéré la mise en place d’un salon de métiers qui sera un cadre pour les femmes d’exposer ce qu’elles savent faire.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

Sidwaya

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