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Consultations électorales : Les suggestions d’un citoyen

Publié le mardi 28 décembre 2004 à 05h44min

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Adama Ouédraogo, l’un des conseillers municipaux de la commune de Kombissiri fait ici des propositions susceptibles, selon lui, d’alléger "le fardeau financier" des consultations électorales. Lettre ouverte au président du Faso.

Dans votre discours à la nation vous disiez : "En effet, il existe (...), elles assurent les libertés individuelles et collectives par lesquelles les concitoyens contribuent, à travers leurs idées et leurs actions au progrès de toute la nation." *

"L’année 2005 qui s’annonce est celle des échéances majeures des élections municipales et présidentielle. Notre pays ayant résolument opté pour la démocratie, ces consultations importantes se déroulent dans la transparence afin que se vérifie une fois de plus l’adhésion de notre peuple aux valeurs républicaines". *

Par ailleurs, vous évoquiez dans votre adresse à la nation, les efforts déployés aussi bien par le gouvernement que par les différents partenaires financiers, associations et ONG dans les domaines suivants : l’éducation, la santé, l’emploi, la lutte contre la pauvreté, etc.

C’est au nom de cette conviction que je vous adresse la présente lettre ouverte par laquelle, je voudrais apporter ma modeste contribution au bien-être de nos populations.
Compte tenu des défis énormes à relever dans les secteurs vitaux ci-dessus énumérés et compte tenu des moyens limités de notre pays, les frais alloués à l’organisation des différentes consultations peuvent paraître inapropriés. Pourtant, ces consultations sont indispensables si nous voulons, comme vous le dites, assurer la stabilité et la paix sociale, fondement essentiel du développement social et de l’enracinement de la démocratie.

Afin d’alléger le fardeau financier du peuple laborieux, je suggère, à votre analyse et appréhension, que toutes les consultations électorales (municipales et présidentielle) se déroulent en même temps ou à défaut présidentielle et législatives. Cette suggestion est fondée sur le fait que dorénavant, le mandat présidentiel est de cinq ans.
Dans le contexte actuel il faudra, à l’issue des consultations de 2005, organiser des élections législatives en 2007, les municipales et la présidentielle en 2010 avec un décalage de deux ans et ainsi de suite à chaque fois qu’il faut renouveler les élections.

Dans le scénario que je propose (le mandat de l’assemblée sera bien entendu écourté), les consultations se dérouleront en même temps et selon la configuration qui se dégagerait de celle-ci, les élus pourront mettre en oeuvre leurs programmes avec la certitude qu’aucune élection en cours de mandat ne viendrait bouleverser la configuration politique du moment. Cela se passe ainsi dans plusieurs pays de la sous-région et de l’Occident. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?

"L’exercice des libertés fondamentales reconnues par notre Constitution doit pouvoir s’accommoder de nos différents et exclure de son champ, les comportements de nature à inhiber les précieux acquis de notre peuple. " *

C’est en faisant mienne cette citation et au-delà de toute considération de coloration politique et dans l’intérêt supérieur de la nation que je soumets à votre réflexion ma suggestion. Pour ma part, je reste convaincu que les avantages l’emportent sur les inconvénients.
Monsieur le Président, soyez assuré de ma très haute considération.

Y. Adama OUEDRAOGO

Conseiller municipal de la commune de Kombissiri
Chevalier de l’Ordre du Mérite

* Extrait du message à la nation du Chef de l’Etat à l’occasion du 11/12/2004

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