Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Elle aurait pu faire carrière dans la fonction publique, mais a décidé d’emprunter un autre chemin, celui de l’entreprenariat. Victorine Ouandaogo fait partie des pionnières dans la transformation des fruits et légumes au Burkina. Elle dirige depuis 1986 sa propre société, les établissements NOOMDE, qui emploie aujourd’hui une vingtaine d’employés. A la veille de la célébration de la journée internationale de la femme, cette panafricaniste nous a accordé une interview.
Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du Faso.net ?
Victorine Ouandaogo : Je suis Victorine Ouandaogo, présentement directrice des établissements NOOMDE. Je suis juriste de formation, j’ai travaillé à l’ancien office de promotion des entreprises de Haute-Volta (PEV) du Burkina. C’est après que je me suis lancée dans l’entreprenariat. Je suis mariée et mère de sept enfants.
Pourquoi aviez- vous décidé de quitter la fonction publique à l’époque ?
Victorine Ouandaogo : En fait, je n’ai jamais été fonctionnaire en tant que telle de toute ma vie parce que j’avais une mauvaise perception de la fonction publique. Si bien que quand je suis rentrée après la licence ancienne formule, j’ai trouvé du travail directement à l’office. Donc, je n’ai pas voulu aller ailleurs, je n’ai pas voulu me fonctionnariser. Tout le monde m’a dit de m’inscrire à la fonction publique parce qu’il y a plus de sécurité, mais ce que je faisais me plaisait. Je n’avais pas envie de changer. C’est comme ça que je suis restée.
Je suis entrée en tant que conseiller juridique, ensuite, je suis allée au service fonds de participation. Nous avons eu le premier fonds qui faisait de l’assistance aux entreprises à l’époque, en partenariat avec l’Allemagne qui avait des experts techniques avec nous. A l’époque, en l’espace de deux semaines, l’entrepreneur pouvait avoir 5 millions à 10 millions pour injecter dans ses affaires.
C’est l’Office de promotion des entreprises de Haute-Volta (OPEV) qui est devenu par la suite la maison de l’entreprise du Burkina ?
Victorine Ouandaogo : Non, pas du tout. Quand on a supprimé l’OPEV, on a mis du temps avant de recommencer. On a supprimé et puis, après on s’est rendu compte qu’on a tapé à côté. Et, petit à petit, les gens ont essayé de créer des structures pour essayer de jouer le rôle que jouait l’OPEV. C’est ainsi qu’on a eu la maison de l’entreprise et plein d’autres structures que ce soit au niveau de l’appui conseil, que ce soit au niveau du financement et puis, aujourd’hui ça commence à aller mieux. C’est aujourd’hui par exemple, du moins il y a un ou deux ans, qu’on a mis les chambres des métiers en place alors que c’est un projet qui existait déjà le temps de l’OPEV. 20 ans pour réaliser ça !
Vous êtes aussi membre du CES…
Victorine Ouandaogo : C’est quand j’ai commencé l’entreprenariat que je suis devenue membre du conseil national du patronat. C’est à ce titre que je suis au Conseil économique et social.
Après l’OPEV, vous avez décidé de créer votre entreprise, pourquoi ?
Victorine Ouandaogo : Les conditions dans lesquelles on a supprimé l’OPEV m’ont donné à réfléchir. Parce que j’avais en face de moi un gouvernement qui se disais révolutionnaire, donc normalement regardant sur le côté social. Et puis du jour au lendemain, et surtout la date choisie, le 1er mai, on décide de mettre des travailleurs dans la rue. J’ai réfléchi et je me suis dit que je ne voulais plus me retrouver dans pareille situation. Donc, j’ai pensé à créer mon entreprise.
Cette décision a-t-elle été comprise, encouragée par votre entourage à l’époque ?
Victorine Ouandaogo : Pas au départ, parce que mon cursus ne me prédisposait pas du tout à ça. Et puis, l’entreprenariat féminin était assez mal perçu. D’abord parce que c’est des risques que tu prends et ensuite, vous connaissez les hommes. Ils n’aiment pas ne pas connaître le programme de leur conjoint, on ne sait pas où elle est, avec qui elle est ? Du coup, au début, ce n’était pas du tout accepté. Mon époux a fait intervenir ses frères pour que je prenne un boulot salarié. J’ai tenu bon jusqu’à ce qu’il me comprenne et qu’il commence à me soutenir.
En quelle année avez-vous créé votre ?
Victorine Ouandaogo : J’ai commencé en 1986.
Vous avez donc mis en place l’entreprise NOOMDE, quel type d’activités y mène-t-on ?
Victorine Ouandaogo : J’ai commencé juste avec le sirop de tamarin que je mettais dans mon véhicule et que je vendais de service en service. Et puis, comme c’était la période révolutionnaire où on mettait l’accent sur le "consommer burkinabè", ça nous a vraiment porté. Les européens ont adopté le produit et comme toujours quand on vend ça chez l’européen, nous aussi on commence à essayer. C’est comme ça que la consommation est partie. Petit à petit, on a augmenté la gamme de sirop, on a introduit la confiture, le jus, le vin qu’on a abandonné par la suite. Maintenant, on a les boissons alcoolisées qui ont été formulées à base du bissap.
Comment se portent les établissements NOOMDE aujourd’hui ?
Victorine Ouandaogo : Je dis toujours que ça va. On a vu des gens partir, mais nous on est toujours là. Bon an, mal an, on arrive à payer nos employés, à honorer nos impôts et nos engagements sociaux avec la CNSS. Donc, je pense que ça va.
Combien d’employés compte NOOMDE aujourd’hui ?
Victorine Ouandaogo : Présentement, on a à peu près une vingtaine.
Vous évoluez toujours dans la transformation ?
Victorine Ouandaogo : Oui, on est toujours dans la transformation. Nous transformons des fruits. On est entré un tout petit peu dans les légumes sinon, c’est principalement les fruits frais comme secs, le rhizome aussi parce que le gingimbre n’est pas un fruit.
Vous étiez la seule ou l’une des rares femmes à avoir adopté ce concept de transformation au départ, aujourd’hui, le marché est inondé, quelle appréciation de cette évolution ?
Victorine Ouandaogo : J’apprécie positivement parce qu’il faut toujours des gens pour défricher et que d’autres suivent parce que comme je le dis toujours, ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer. Vraiment, je suis désolée de lé répéter. C’est vrai que c’est l’activité qui nous rapporte rapidement de l’argent. Si, au lieu de faire de la transformation, j’étais allée dans l’import-export, aujourd’hui je serais sans doute l’une des femmes les plus riches du Burkina. Mais, ce n’est pas ça qui va développer nos pays parce qu’en ce moment-là, tout notre argent va dehors, c’est juste un peu qui reste. Les gens resquillent avec les impôts et la douane. C’est ce qui donne l’impression que ça rapporte. Si on arrive à transformer même un 1/3 seulement de nos matières premières, vous allez voir la différence. On a fait la preuve avec le coton, on a fait la preuve avec le beurre de karité.
Comment appréciez- vous la qualité des produits qui sont sur le marché ?
Victorine Ouandaogo : Disons que la qualité a évolué parce qu’au niveau du suivi notamment du centre national de recherche à travers son département de technologies alimentaires ou avec le laboratoire national, il y a eu des formations qui ont été offertes aux uns et aux autres. Donc, ça fait que les gens essayent d’améliorer la qualité. Surtout quand vous êtes nombreux, il faut essayer de se maintenir sur le marché. C’est ce qui fait que les gens font des efforts pour améliorer.
N’avez-vous pas peur de la concurrence ?
Victorine Ouandaogo : Non pas du tout. On ne représente pas grand-chose dans la totalité du marché. Il y a de la place. Regardez par exemple au niveau des jus. Je dis toujours aux gens : les milliards de la BRAKINA, c’est de l’argent du Burkina non ? Pourquoi est-ce que nous on ne pourrait pas en prendre notre part. Il n’y a pas de raison.
Cette année, la célébration du 08 mars porte sur l’autonomisation économique des femmes, que pensez-vous d’un tel thème ?
Victorine Ouandaogo : C’est un très bon thème. C’est ce que nous avons toujours demandé, que toutes les conditions soient mises en place pour permettre l’autonomisation des femmes parce que quand on parle de parité ou de quota en matière de politique, c’est parce que économiquement la femme n’est pas solide. Le jour où elle va être économiquement indépendante, vous allez voir la différence parce que mondialement tout le monde reconnait que dès que la femme a une augmentation de ses revenus, ça se ressent tout de suite sur toute la famille.
Je prends l’exemple chez moi. Mes cousines sont toutes chefs de ménage parce que les hommes ne sont pas là, ils sont tous en Côte d’Ivoire. Donc, c’est elles qui assurent l’éducation des enfants, leur santé, elles font tout. Donc, plus ces femmes-là vont être économiquement indépendantes, mieux la famille va se porter.
Que pensez-vous de la manière de célébrer cette journée-là ?
Victorine Ouandaogo : Je ne vais pas rentrer dans la polémique parce que nous, on a lutté pour l’émancipation des femmes. C’est vrai que de plus en plus, on a l’impression que le côté festif prime sur la réflexion. Mais peut-être que quelque part les femmes ont besoin de ça. Je ne jette pas la pierre, je pense que c’est une évolution. Peut-être qu’on peut, tout au long de l’année, préparer le 08 mars parce que c’est un processus continu. L’émancipation, ce n’est pas en une journée. Je pense que ce sont des choses qu’on peut améliorer.
Que pensez-vous des initiatives qui sont prises pour aider les femmes à être financièrement autonomes ?
Victorine Ouandaogo : Ça dépend de là où ça se situe. Si c’est au niveau de l’Etat central, le ministère de la promotion de la femme est jusqu’à présent le ministère le plus pauvre. Il n’a pas assez de moyens pour bien fonctionner, à plus forte raison aider à l’autonomisation des femmes. Par contre, il y a tout ce qui se fait au niveau des églises, au niveau des ONG et au niveau même de certaines initiatives privées et de la coopération bilatérale et multilatérale. Enormement de choses sont faites pour aider à la promotion des femmes et c’est tant mieux.
Vous avez tout à l’heure parlé du quota, quelle appréciation faites-vous de la loi sur le quota genre adoptée en 2012 ?
Victorine Ouandaogo : Je ne suis pas pour les quotas. Je trouve que voter une loi comme ça, ça ne vous garantit pas de résultats sur le terrain. La preuve, on a vu aux élections couplées. Personnellement, je suis pour qu’on fasse un travail sur le terrain. D’abord, on est en train de lutter pour l’éducation des filles. On a obtenu la discrimination positive sur l’éducation des filles. Si on gagne également qu’au niveau de l’autonomisation économique les femmes puissent être indépendantes, on n’aura même pas besoin de loi. Vous verrez qu’on va les aligner sur les listes. Malheureusement, on ne se comprend pas. Il y en a qui croient qu’il suffit de voter la loi, non, ce n’est pas vrai. Il faut créer des conditions pour qu’il y ait des personnalités. S’il y a des personnalités féminines, elles vont déposer leurs candidatures.
On vous a aussi connu militante panafricaniste, qu’est-ce qu’il en reste aujourd’hui ?
Victorine Ouandaogo : Pas grand-chose. Le mouvement n’a pas abouti à mon sens. C’est vrai qu’on a maintenant quand même l’Union africaine, on a les organisations sous-régionales qui essayent de tenir le flambeau. Au niveau des femmes, on a essayé de créer des réseaux pour que les femmes puissent travailler ensemble. Mais, je peux dire qu’on est toujours dans les tâtonnements. Ce n’est pas encore ce qu’on aimerait qui arrive.
En tout cas, jusqu’à présent, mon rêve, c’est que l’Afrique prenne conscience d’elle-même, et ça, ce n’est pas encore arrivé. Le jour où l’Afrique prendra conscience qu’elle constitue une force, en ce moment-là, elle pourra réellement agir. Pas seulement pour son propre destin, mais pour le destin du reste du monde aussi. Malheureusement, on n’en a pas pris conscience.
Il y a un chercheur sénégalais pour qui on a demandé à ce qu’il puisse être entendu par les chefs d’Etat. Il a fait beaucoup de calculs et il dit que l’Afrique est le centre du monde. A vol d’oiseau, nous sommes le centre du monde avec les autres continents. Et quand on nous dit de ne pas nous multiplier, c’est un faux problème puisque c’est la matière grise là qui va nous développer. C’est là où se trouve notre succès. Et, il a fait des exercices où il montre qu’on peut loger l’Inde, la Chine, la France dans l’Afrique et il y aura encore de l’espace. Mais, on n’a pas encore pris conscience de ça. On est même en train de vendre nos terres aux brésiliens et aux chinois. Demain, nos générations vont faire comment ? On s’est lancé dans la culture du Jatropha, de ceci ou de cela, on ne mange pas le jatropha, je regrette.
Ce chercheur sénégalais dit par exemple que si l’Afrique s’organise, elle peut approvisionner le reste du monde en riz parce qu’ailleurs on est en train de diminuer les surfaces cultivables. Il n’y a que chez nous où on a encore des surfaces qui ne sont pas investies. Bon, c’est un débat.
Pourquoi vous ne vous engagez pas en politique pour porter un tel message ?
Victorine Ouandaogo : J’ai pensé à ça. En 1978, j’avais même déjà conçu quelque chose avec la devise, les couleurs et tout. Mais, j’ai trouvé que si tu veux mener un combat sincère, c’est difficile dans nos pays à cause du fort taux d’analphabétisme. Comme les gens ne comprennent pas, c’est ce qui a fait que finalement le projet a avorté.
Mais, il existe des partis dans lesquels vous pouvez militer et porter le message…
Victorine Ouandaogo : Non, je pense beaucoup plus à la société civile. On connait le jeu sur le terrain politique, il n’est pas franc. C’est dommage, mais c’est comme ça.
Un message aux femmes à l’occasion de la fête du 08 mars ?
Victorine Ouandaogo : C’est de leur souhaiter une bonne et heureuse fête du 08 mars parce que la vie est belle et elle mérite d’être vécue. La femme, quoi qu’on dise, est l’âme du foyer. Elle a un rôle important à jouer, il faut qu’elle prenne conscience de ce rôle, qu’elle prenne conscience de son importance, qu’elle intègre cette importance, qu’elle comprenne qu’elle est un maillon important, que ce soit dans un noyau familial, que ce soit dans un service, que ce soit au niveau de l’Etat. Plus, on va intégrer ces valeurs là, plus on va pouvoir les exprimer et améliorer notre quotidien pour participer au développement de notre pays.
Interview réalisée par Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 8 mars 2013 à 01:39, par Amadoum En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Bien dit !
Si les "blancs" refusent d’acheter notre le Jatropha, qu’allons nous faire ?
Cultuvons ce que nous pouvons consommer et vendons le surplus. Arretons de vendre nos terres aux etrangers qui se cachent derriere des masques d’investisseurs internationaux.
Que laissons-nous a nos enfants ?
L’analyse de Mme Ouandaogo est juste.
2. Le 8 mars 2013 à 01:43, par Inoussa verite USA En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
J’ai un grand respect pour vous madame. Quel courage, quelle intelligence, quelle visionaire. On a besoin des dames de votre trame pour le Burkina et pour l’Afrique. Vous etes une fierte pour le Faso. Malheueusement, les dignes filles comme vous se font rare. Le systeme Compaore a batardise tout le monde et c’est la course effrene pour le success en passant par la courte echelle.quitte a vendre leur ame ; les mediocres ont plus de success de nos jours.
Le 8 mars 2013 à 12:12, par synetik En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Le médiocre n’a aucun succès, c’est une chimère !
3. Le 8 mars 2013 à 02:09 En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Des citoyennes comme celle- la, des citoyens comme Eugene le paysan de Sapone, des leaders a ecouter. Voila des intellectuels organiques qui ne parlent pas pour en profiter. Bonne chance dans vos oeuvres , Koro Mousso.
LOP
4. Le 8 mars 2013 à 04:46, par Somda En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
J’aime ça ! Bel exemple.
5. Le 8 mars 2013 à 05:13, par Beurk En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Mes respects madame Ouandaogo Victorine.Vous êtes un ête plein,complet et intègre car vous avez quelque chose de Thomas Sankara en vous.Dommage que nos gouvernants et nos pseudo intellectuels n’ont pas votre vision sinon cette vaporeuse émergence qu’ils trompettent tout le temps,devait être effective depuis longtemps.Je vous souhaite une longue vie et plein de succès dans vos affaires.
6. Le 8 mars 2013 à 06:51, par kenleche En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
merci encore de nous faire decouvrir cet example d’entreprenariat.
Ils nous en faut plus des Mme Ouandaogo.
Courage a elle pour la suite.
« Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
7. Le 8 mars 2013 à 09:28, par tapsaid En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Curieusement elle a les mêmes visions que moi ! J’aimerais connaitre le nom du chercheur sénégalais qu’elle a cité. Je paris qu’il s’agit du grand Cheick Anta Diop. Je suis à 200% d’accord avec elle.
8. Le 8 mars 2013 à 09:31, par Citoyen En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Ya FEMME dans femmes ! Mme vous venez de bouleverser mon classement des 3 femmes du Burkina pour qui j’ai de l’admiration. Désormais j’en compte 4 et vous êtes la tête de liste. Rien a dire vous etes une femme Sankariste (à l’image de Sankara et non des partis sankariste actuels). Mme c’est vraiment impossible pour vous de travailler avec les partis politique et de la société civile, mais mettez en place une association et vous aurez des hommes et des femmes honnetes pour luttez avec vous. je ferai partir de vos militants.
Le 8 mars 2013 à 10:08, par Bee En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Merci Madame ! Vous etes un bel example pour les femmes Burkinabe.
Et comme vous l’avez si bien dit, nous devons cesser d’etre consommateur pour devenir producteur. Nous en avons la capacite. Il faut juste y croire et le faire.
9. Le 8 mars 2013 à 10:18, par John GONZALES En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
J’ai toujours admiré cette femme qui a travaillé en faveur de l’entreprise individuelle voltaïque depuis de longues années et qui continue d’oeuvrer courageusement. Elle est vraiment le symbole de la promotion de la femme et elle donne chaque jour l’exemple. Pour que les femmes arrivent à s’imposer, arrière les djandjobas !!
10. Le 8 mars 2013 à 10:48, par SIDBALA En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Merci Madame Ouandaogo pour votre vision de l’Afrique et particulierement du Burkina. Votre exemple est exactement celui qu’il faut pour celebrer le 8 Mars. Puisse nos meres, soeurs et filles, s’inspirer de votre combativite, de votre sens de l’integrite et du patriotisme. Merci a fasonet, pour cet article qui honore les femmes battantes.
11. Le 8 mars 2013 à 11:48, par farafina En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
J’aime l’ideologie politique de cette femme . au faso tout vient de l’exterieur méme ce que nous consommons de plus . c’est vrament dommage . par exemple les motos , les piles , les pneux............. le gouvernement doit interdire l’importation de tout produit qui se produit au faso si la sociéte s’engage à ne pas augmenter les prix . Dans le cas contraire vous seriez un pays qui fabrique des chomeurs.
Le 8 mars 2013 à 12:50, par Amadoum En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Oh, faites atention !
On ne peut pas " interdire ...." . On appelle cela du protectionisme et tres vite les autres s’uniront contre nous, et a juste titre.
Les idees de Mme Ouandaogo sont bonnes et nous pouvons, chacun, les adopter et utiliser a des echelles qui nous conviennent.
Le 8 mars 2013 à 16:39 En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Bien dit aussi. Je n’aime pas le protectionisme qui n’est pas intelligent puisque nul ne se suffit a lui seul. Mais je n’aime pas la facon de consommer des burkinabe qui adorent meme les boites vides qui viennent de l’etranger. Un pays ne se developppe pas sur le commerce mais dans la production et la transformation de ses denrees, pas dans l’ industrie extractive ou on n’ ajoute pas de plus- value a ce qu’ on a deja. Notre coton, notre or, notre zinc, tout est vendu cru a l’ etranger. ca revient transforme et ca nous coute la peau des fesses et il y a des rigolos qui nous parlent d’ emrgence a longueur de journee.
LOP
Le 8 mars 2013 à 15:13, par le consultant en commercre international En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
c’est bien de connaitre les regles Qui gouvernent le commerce international
le burkina est membre de l’OMCc depuis le 3 juin 1995 ;
le theme de ce 8 mars releve des objectifs 3 des OMD ;
pourquoi la chine et. la russie ont fait leur adhesion a lOMC ?
Connaissez vous les avantges d’une strategie d’exportation ? comment s’y prendre ?
quels sont les perdants de la mondialisation, de l’internaztionalisation des entreprises ?
de nos jours, l’import export est incontournable, car le monde est devenu un tout. restez chez vous les gens vous envahirons, sortez et vous gagnerer. c’est mieux de maitriser les strategies d’importation et les techniques d’importation. globalement, les incoterms,le transport international, les assurances, la douane....le commerce international en general. merci
Le 9 mars 2013 à 13:55, par Tapsoba® (de H) En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Certains ont mal interprété Mme Ouandaogo dont je pense qu elle ne prone pas le protectionisme .Chose d ailleurs impossible vu que le BF est membre à part entière de l OMC.Cependant,en être membre ne nous empêche pas de développer et promouvoir nos propres industries dont le succès passe par notre devoir /volonté(?) à consommer ce que nous produisons car la clef de la richesse d un pays.L Australie est un pays membre de l OMC mais cette appartenance ne l a pas empêché de labéliser tout ce qui est produit sur son sol,avec le kangourou comme symbole.Ceci pour inciter les populations au patriotisme éconmique,seul moyen pour contrer l envahisseur chinois.Plus les gens consomment local,plus ça génère de la richesse et par voie de conséquence ,création d emplois ;ainsi l économie ne peut que prospérer .Ce n est pas par hasard que ce pays est devenu un nouvel eldorado des occidentaux dont les pays sont prèsqu en faillite,car un Etat incapable de créer des richesses,un Etat qui n est que consommateur est appelé à mourir de sa belle mort.Voilà la vision ,je pense de Mme.S il y a aujourd hui des différents sans fin entre les USA et la Chine(malgré qu il soient tous membres de l OMC),n est-ce pas parce que le premier est commercialement toujours déficitaire par rapport au second ? Quels risques courent les USA si cela se poursuivait longtemps ?
Le 10 mars 2013 à 01:46 En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
mon frère ni les usa ni les pays européens ne courent aucun risque devant cette chinoiserie. c’est la chine qui va mourir de sa propre turpitude chinoisienne quand les pauvres tant en europe ou en afrique comprendront que ces produits fabriqués en chine sont de la merde.
12. Le 8 mars 2013 à 13:37, par Safiatou En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Voici une dame qui me rend fière d’être Burkinabè. C’est un parcours sans faute. Je vous admire Madame et je voudrais être comme vous.Que Dieu vous aide à aller jusqu’au bout de vos rêves !
13. Le 8 mars 2013 à 15:14, par Goomsida En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
R.A.S - Vous voyez que nous avons de la matiere grise cache dans l’ombre.
Il faut des femmes comme Victorine dans le leadership gouvernmental africain et le tour est jouer. Les responses sont claires et objectives.
L’education est la clef a toute emancipation de la femme.
malheureusement nos soeurs, femmes et filles ne voient le 8 mars que sont cote festif et pour les autres un canal commercial.
Du courage Victorine Ouandaogo, Il faut trouver un moyen pour illuminer nos politiciens qui ne pensent que leur eggo.
14. Le 8 mars 2013 à 16:50, par kindsey En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Merci maman pour la combativité sans relâche. je sens que les multiples changement ne vous ont rien fait dans votre vision du BF
Courage
15. Le 8 mars 2013 à 19:25, par abdoul En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
C’est une dame exceptionnelle, qui fait que nous pouvons toujours être afro optimiste. Je désire vraiment échanger avec cette dame si vous pouviez me donner son contact. Merçi pour tout.
16. Le 8 mars 2013 à 21:18, par pousga En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Je suis burkinabé vivant en Europe depuis longtemps et lisant l’interview de cette grande dame, je me sens fière d’être burkinabé. Je vous félicite pour votre grand courage surtout pour une femme et votre intelligence. Je vous souhaite longue vie et prospérité à votre entreprise pour que vous puissiez être un exemple pour la jeune génération qui a tendance à se laisser tenter par le gain facile.
Je vous admire et pleins de succès !
17. Le 9 mars 2013 à 09:11, par substance grise En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
la premiere richesse d’un pays d’un pays ce sont ces hommes.
Mais encore faut il eduquer et sensibiliser la population pour parler developpement.
Alors quand on regarde la qualite mediocre des hommes que les gouvernants ont produit en Afrique depuis 30 ans ;il est difficile de developper ce continent. Voici tout le probleme. Une population idiote qui croit va toujours souffrir car ce sera une quantite sans qualite.
Le 9 mars 2013 à 18:33 En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Nous avons assez de ressources humaines. Tout est ebn fait dans leur utilisation. Les politiques etaient le plus souvent les derniers de classe mais ils etaient eveilles, des genres bi- beega, quoi. C’est eux qui sont devant malheureuesement. Ils vont donc ramper les ressources humaines eclairees qui ont trop appris paier sans le leadership. C’est pourquoi voici ma formule de Shordinger :
RHE x LC= 0
ou RHE= Ressources Humaines Eclairees et LC : Leaders Cancres.
Pardon, faut pas me censurer sinon tu n’auras meme pas la chance d’ etre un LC.
Le 9 mars 2013 à 18:34 En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Maman Victorine, comme VICTOIRE, restez la ou vous etes. N’ entrer meme pas dans leur eua sale et glauque de la politique ou les hommes perdent leurs ames et les femmes encore plus, leurs ames et leur honorabilite. Je sais de quoi je parle.
18. Le 9 mars 2013 à 18:26, par Alexio En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Une crime de vendre nos terres a des etrangers qui vont monopolises nore vie politique et economique avec le temps. La Chine er est un danger pour l Afrique. Nos elephants,les rhineceros et autres serpents. On na pas besoins de la main d oeuvre chinoise pour ce continent ou le chomage des jeunes est a son paroxisme.
19. Le 9 mars 2013 à 21:56, par zigzig En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
ça me rend si fière !quel bel exemple pour toutes les femmes africaines !
20. Le 9 mars 2013 à 23:52, par tiisnaaba En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Je constate que la reflexion de Mme etonne (positivement) plus d’une personne. Mais comme elle dit, il y a des choses que l’on a commencé il y a long temps ; pour abandonner par la suite. La perseverence est aussi nécessaire que la vision : en elle voila la demonstration.
Mais j’emettrai un caveat à l’analyse du chercheur sénégalais : si l’Afrique possede bien des ressources, elle est toutefois un continent et non pas un pays. Ainsi pour les valoriser de facon équitable pour tous les Africains il en faudrait réaliser ce grand projet pan Africaniste, ce qui semble utopique pour le moment. En attendant les burkinabé continueront à partir vers la cote, le Gabon, etc. qui sont mieux nantis en ressources naturelles. Mais cela n’est pas pour dire que le Burkina est ’pauvre’. Nous avons une ressource sans laquelle les autres deviennent une maladiction. Elle ne se trouve pas dans le sol ou les rivieres, mais plutot dans les coeurs. Notre ressource s’appelle la tolerance dans la diversité. Cultivons la pour bien valoriser le restant.
21. Le 10 mars 2013 à 21:42, par lechandelier En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
je connais personnellement cette grande dame qui ma epaulé dans mon enfance.
franche, determiner, et directe, je tire toute mon énergie des pas.
que Dieu vous restaure et vous donne toujours l’esprit de discernement.
kader KONDOMBO
22. Le 11 mars 2013 à 07:34, par Blanche En réponse à : Victorine Ouandaogo, Directrice Générale des établissements NOOMDE : « Ce n’est pas en faisant de l’import-export que l’Afrique va se développer »
Belle analyse qui redonne du courage Mme OUANDAOGO.Au moins nous sommes rassurées qu’il reste des femmes visoinnaires dans notre Faso, qui peuvent aider nos filles à évoluer en temps réel dans la politique et le développemnt du Burkina sans passer par la courte échelle.Vivement que la journée du 8 Mars retrouve son sens réel.Puisse Dieu vous assister dans ce combat et vous aider à éveiller les consciences des femmes.
Vou êtes la fierté de la femme Burkina.BRAVO