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Bogodogo : Le PAI veut le fauteuil du maire

Publié le lundi 27 décembre 2004 à 07h35min

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L’année 2005 sera l’année des élections locales et présidentielles. Et les états-majors des partis politiques s’y préparent déjà. Le parti africain de l’indépendance (PAI) a donné le ton le 25 décembre en convoquant la conférence de l’arrondissement de Bogodogo et des villages rattachés.

Cette conférence était placée sous la direction de Soumane Touré, Secrétaire général du parti. Il avait à ses côtés des membres du Bureau exécutif central (BEL), parmi lesquels le ministre Bonou, les députés Sére, Dah Théodule et Mongmenga. Objectif, présenter le BEC aux militants de Bogodogo qui sont en train de mettre la dernière main à la constitution définitive de leur fédération.

Soumane Touré a martelé pendant la conférence que si le parti veut conquérir la mairie, cela passait nécessairement par l’organisation sur le terrain et le respect des textes du parti. Il a invité toutes les sections à s’organiser en vue des municipales de 2005. Pour le PAI, il s’agit de montrer une autre façon de gérer. "Avec les moyens qu’ils ont (CDP, parti au pouvoir), on ne peut pas. Mais si nous sommes organisés, on va les battre", a-t-il conclu.

Des représentants du parti des autres arrondissements de la capitale ont assisté également à la conférence qui fut une occasion pour les responsables du bureau exécutif central de faire un cours d’histoire sur la vie du parti et de ses prises de positions. C’est ainsi qu’on a appris que le PAI a suscité la création des CDR (comité de défense de la révolution) en 1984. Ceux -ci ont mué en CR (Comités révolutionnaires) sous la "rectification". Aujourd’hui, reconnaît Soumane Touré, nous nous battons contre ce que nous avons nous même crée".

Le combat de l’Alliance pour le respect et la défense de la constitution (ARDC) s’expliquait surtout par la volonté de ne pas créer une situation d’exception avec la tenue de la conférence nationale souveraine (CNS) revendiquer par un certain nombre de partis politiques d’alors. Le PAI, qui dit être plus ancien des partis politiques burkinabé est né en 1963. Après 28 années de clandestinité, le parti apparaît publiquement en 1991 avec les vents de la démocratisation. Ce qui explique que le parti soit mal connu, selon son Secrétaire général.

Revenant sur les élections présidentielles de 1998, le PAI a rappelé qu’il détenait des preuves des irrégularités commises lors du scrutin. Et si la cour suprême l’avait suivie , elle aurait annulé le scrutin. Pour Soumane Touré, la présence du parti au "gouvernement protocolaire" a été négocié dans l’intérêt du peuple.

Pour la présidentielle de 2005, le PAI a affirmé qu’il aura un candidat. Mais le Secrétaire général a pris le soin de laisser le dernier mot à la base. Pour lui, si les résultats des municipales sont bons, il n’y a pas de doute que le parti ne présente son candidat. Dans le cas contraire, l’éventualité de nouer des alliances n’est pas à écarter.

Abdoulaye TAO
Le Pays

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