Le colloque tenu dans le cadre du FESPACO 2013 a accouché d’une déclaration dite de Ouagagdougou. Dans cette déclaration, les professionnels du 7e art demandent aux politiques de passer de la volonté politique à la décision politique afin de mettre en œuvre l’ensemble des outils et instruments élaborés et contenus dans les différentes politiques culturelles.

Ils souhaitent également l’implication effective à la fois des Etats et surtout de l’Union africaine. Aussi, souhaitent-ils que soient mises en place, de façon systématique, des logiques de co-production avec les chaînes de télévision pour accroitre la production de films. Mieux, la mise en place d’un fonds d’avance sur recettes au profit de la cinématographie a été suggérée…

Mais, pour que ces recommandations passent de l’étape de souhait à celui de réalité, les acteurs du cinéma africain ont besoin de l’implication de personnalités politiques. C’est dans ce cadre qu’ils ont sollicité le président du Faso, Blaise Compaoré, afin qu’il soit leur porte-parole auprès de ses pairs et des hautes instances africaines.

Après la lecture de la déclaration de Ouagadougou par la réalisatrice burkinabè, Valérie Kaboré, Blaise Compaoré a répondu favorablement aux cinéastes du continent. « Je m’engage à être votre porte-parole auprès de mes pairs et des hautes instances africaines afin que vos recommandations soient examinées avec toute l’attention requise », déclare le chef de l’Etat burkinabè. Mieux, il ajoute : « à ce titre, je prendrai l’initiative d’organiser, dans les mois à venir, une plateforme d’échanges entre les chefs d’Etat du continent et des professionnels du cinéma, sur le rôle des pouvoirs publics dans la promotion de cet important levier d’affirmation, de consolidation de nos valeurs fondamentales et de notre identité culturelle ».

Avec ce soutien affiché, il est à espérer que la redynamisation du 7e art africain soit en bonne voie. Toute chose qui permettra à l’activité cinématographique « de générer des emplois décents, de contribuer efficacement à l’essor des économies africaines et à la construction du bien-être des africains », soutient Blaise Compaoré.

Si les politiques africains venaient à accéder aux recommandations faites par les cinéastes réunis à Ouagadougou, il reviendra aussi aux cinéastes d’assumer leur part de responsabilité.

Ce dîner offert par le chef de l’Etat burkinabè a fait une part belle à la musique moderne, mais aussi traditionnelle. Ce qui a permis aux professionnels du 7e art d’explorer plusieurs pans de la culture burkinabè.

Moussa Diallo

Lefaso.net