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Télécommunications : Echanges d’expérience entre radioamateurs du Burkina, du Japon et d’Italie

Publié le jeudi 28 février 2013 à 23h06min

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Télécommunications : Echanges d’expérience entre radioamateurs du Burkina, du Japon et d’Italie

L’Association des radioamateurs du Burkina Faso (ARBF), en collaboration avec des radioamateurs du Japon et de l’Italie ont organisé un atelier de formation sur le thème : « radioamateur : utile pour l’humanité » le 27 février 2013 à la salle de conférence de l’hôtel Palace à Ouagadougou. Objectif : partager les expériences sur leur passion commune. Présidée par le ministre de la communication, cette rencontre d’une demi-journée était parrainée par le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, Mathurin Bako.

Encore peu connu dans nos contrées, les radioamateurs sont parfois perçus comme un club de retraités ou de fortunés qui veulent s’amuser. Or, pour qui connait l’histoire et la contribution des radioamateurs à la résolution de catastrophes à travers le monde, ils peuvent être définis comme « des passionnés des ondes électromagnétiques qui poussent un peu plus loin leur connaissance en la partageant avec d’autres personnes », précise le président de l’Association des radioamateurs, Hugolin Pooda.

Ainsi donc, ces radioamateurs italiens et japonais ont traversé des océans pour être à Ouagadougou, au nom de leur passion mais également de cette envie de partager leurs connaissances. Le service de radioamateur est jusque-là assez méconnu au pays des hommes intègres. La preuve : on ne compte que quelques dizaines de radioamateurs. Mais, la plupart des membres ont fait le déplacement de l’hôtel Palace ce 27 février pour profiter de ces différentes expériences européennes et asiatiques.

Radioélectricité sans intérêt pécuniaire

L’UIT, chargée de la règlementation et de la planification des télécommunications dans le monde accorde une grande importance au service amateur qu’elle définit comme étant le « service de radiocommunication ayant pour objet l’instruction individuelle, l’intercommunication et les études techniques effectuées par des amateurs ; c’est-à-dire des personnes dûment autorisées s’intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire », a rappelé Mathurin Bako, président de l’ARCEP et parrain de cet atelier de formation..

Ces personnes pratiquent sans intérêt pécuniaire un loisir permettant d’expérimenter les techniques de transmission et par conséquence d’établir des liaisons radio avec d’autres radioamateurs du monde. « Il est donc du devoir du régulateur de s’associer aux activités de votre association pour aider à connaître votre structure car le secteur des communications électroniques doit beaucoup d’avancées technologiques à l’action des radioamateurs. Par exemple, c’est grâce à eux que les fréquences au-dessus de 30 Mhz sont aujourd’hui utilisées », déclare le parrain.
C’est donc dire que l’activité radioamateur permet d’acquérir des connaissances techniques dans les domaines de la radio et de l’électronique et de développer des liens d’amitié entre amateurs de différents pays de l’UIT. « Mais le continent africain est encore à la traine dans le développement des activités des radioamateurs », regrette Mathurin Bako.

Compter sur l’appui de l’ARCEP

Pour le rayonnement des radioamateurs du Burkina, l’Association des radioamateurs du Burkina (ARBF) doit donc maintenir le cap de la sensibilisation et de la formation. Et pour ce faire, elle peut compter sur le soutien du régulateur burkinabè.

Tout en saluant le dynamisme de l’ARBF, le président de l’ARCEP lance un appel aux burkinabè de tout âge à adhérer à cette association. « Les radioamateurs ont rendu un énorme service à l’humanité et les burkinabè sont aussi en droit d’attendre de vous, les concours en cas de besoin », lance Mathurin Bako.

« Vous, radioamateurs du Burkina, vous êtes les seuls opérateurs de service radio ayant le droit de réaliser votre propre équipement sans homologation technique. Ceci impose au régulateur un examen de niveau technique pour éviter les gênes ou brouillages aux autres services ainsi que les risques de sécurité », ajoute le patron de l’ARCEP. C’est dire que la collaboration entre les deux structures va au-delà des cérémonies protocolaires.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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