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Mauritanie : le Burkina et la Libye disculpés par Ould Hanenna

Publié le lundi 27 décembre 2004 à 07h54min

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L’ex-commandant mauritanien Saleh Ould Henenna, cerveau présumé des putschs manqués de juin 2003 et d’août et septembre 2004, a plaidé coupable mardi devant la Cour criminelle de Wad Naga (est de Nouakchott), a constaté un journaliste de l’AFP.

« J’ai voulu changer un régime pourri et illégal par la voie d’un coup d’État à l’image de celui fait par (Maaouiya) Ould Taya, le 12 décembre 1984 », a déclaré M. Ould Henenna en réponse à l’accusation formulée mardi après-midi par le président de la cour criminelle, Mohamed Elhadi Ould Mohamed.

Selon lui, ces tentatives de coup étaient « légitimes » et trouvaient leur justification « dans la désastreuse situation économique, politique et sociale du pays qui menait son pays vers le gouffre ».

Il a également démenti avoir reçu un soutien financier de la part de la Libye et du Burkina Faso. Il a reconnu cependant avoir séjourné à plusieurs reprises avec de faux papiers à Ouagadougou, la capitale burkinabè, ainsi qu’au Mali.

La Mauritanie a accusé le Burkina Faso et la Libye de soutenir son opposition armée en exil et d’être responsables de plusieurs tentatives de putsch présumés déjoués par le gouvernement mauritanien ces derniers mois.
La Libye et le Burkina Faso ont fermement démenti ces accusations.

« Nous avons reçu le soutien matériel de nombreux citoyens mauritaniens, étudiants, fonctionnaires et autres qui nous soutiennent et trouvent espoir dans notre projet », a précisé M. Ould Henenna.

Le cerveau présumé des putschs manqués de juin 2003 et d’août et septembre 2004 est le seul sur les 132 militaires entendus jusqu’à présent par la cour criminelle de Wad Naga a avoir plaidé coupable d’avoir fomenté un coup d’État pour changer le régime de M. Ould Taya. Son audience a pris fin mardi à 19h00.

La Cour criminelle de Wad Naga, qui doit juger 191 personnes impliquées dans des putschs manqués en 2003 et 2004 contre le pouvoir mauritanien, a repris ses audiences mardi à 11h00 après huit jours de suspension. La Cour avait ajourné ses travaux le 12 décembre dernier pour « des raisons techniques et pratiques », selon son président.

La République islamique de Mauritanie est dirigée depuis décembre 1984 par le président Maaouiya Ould Taya, arrivé au pouvoir après un coup d’État puis élu en 1992, réélu en 1997 et 2003.

AFP

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