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ACTU VERT : Les énergies renouvelables, une alternative à la cherté du pétrole

Publié le mardi 26 février 2013 à 21h30min

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ACTU VERT :  Les énergies renouvelables, une alternative à la cherté du pétrole

Découvert au milieu du XIXe siècle en Pennsylvanie, le pétrole est devenu aujourd’hui la principale source d’énergie utilisée par l’homme. Dans presque tous les domaines de développement, l’or noir s’avère indispensable. La consommation d’énergie est donc le corollaire d’une croissance économique forte. Le marché étant régi par la loi de l’offre et de la demande, cela crée une tension sur les prix.

La question qui se pose est donc le prix de vente du baril par chaque pays producteur de pétrole. Il ressort qu’en dehors du Koweit qui peut exporter à 55 dollars le baril, les autres pays doivent le vendre nettement plus cher. Ainsi, en Russie par exemple, il est vendu à 115 euros le baril et au Nigéria à 113 euros le baril. En-dessous de ces prix, ces pays sont en impasse budgétaire. « Un retour aux prix d’avant les années 2000 est absolument impossible. Seul une crise économique mondiale pourrait faire baisser le prix du pétrole », a déclaré Thierry Chambon, expert en montage et financement de projets immobiliers et solaires, lors de la session de formation organisé les 13 et 14 février dernier à Ouagadougou. En 2006, le coût du pétrole était monté à 104 dollars le baril et tout le monde a crié à la catastrophe. Alors que depuis 2011, le prix est à plus de 110 dollars. La catastrophe est donc devenue normale et on ne peut pas imaginer que les prix baissent. Deux raisons pourraient expliquer cette augmentation du coût d’énergie. Il s’agit du besoin des pays producteurs de pétrole de vendre plus cher leurs productions afin que cela soit rentable pour leur propre population et le fait que la croissance économique s’accompagne nécessairement d’une grande consommation d’énergie.

A ce sujet, la demande d’énergie du Burkina croît chaque année de 10%, mettant ainsi le pays dans l’impasse pour ce qui concerne le coût des subventions et les besoins de la population. Il est donc temps de trouver une alternative à cette énergie. De nos jours, les plus grandes entreprises pétrolières ont compris la nécessité d’investir dans les énergies renouvelables. A cet effet, une Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA) a été créée en 2009, avec 148 Etats signataires dont le Burkina Faso (70 ayant déjà ratifié ses statuts). En effet, le « pays des Hommes intègres » présente un avantage significatif de par sa grande dotation en lumière naturelle qu’est le soleil. Dans cette optique, des femmes rurales, affectueusement appelées "Grand-mères", ont été formées à New Delhi en Inde à la maîtrise de l’énergie solaire. Devenues des "ingénieurs" en énergie solaire, ces femmes font actuellement leurs preuves dans leur village d’origine. Grâce à leur savoir-faire, elles réalisent des installations électriques au profit des populations de leur localité. Autre action dans ce domaine, il s’agit du Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables de Ouagadougou (SIERO) qui œuvre pour la promotion et l’accès aux kits solaires. Pour cette année, la 2e édition se tiendra du 26 au 30 mars 2013 sous le thème : « Energies renouvelables et développement durable ».

Fleur BIRBA

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