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Burkina Faso : 46 milliards de francs pour booster le développement local

Publié le lundi 25 février 2013 à 22h10min

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Burkina Faso : 46 milliards de francs pour booster le développement local

Le gouvernement du Burkina et la Banque mondiale ont signé ce lundi à Ouagadougou deux accords de financement portant sur un montant global de 93, 41 millions de dollars US soit environ 46, 70 milliards de francs CFA. C’est le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba et la représentante résidente de la BM au Faso, Mercy Tenbon, qui ont paraphé les documents des deux accords de financement.

Les 46, 70 milliards de francs sont constitués, d’une part de dons de l’Association International de Développement (IDA) pour 35 milliards et du Fonds pour l’Environnement mondial (GEF) pour 35 milliards de francs CFA, et d’autre part d’un apport national qui s’élève à 8 milliards de francs CFA.

Emergence d’une économie locale

« Par ces financements, la Banque mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial entendent soutenir le Gouvernement du Burkina Faso dans sa quête d’amélioration durable de la capacité productive des ressources rurales et pour l’émergence d’une économie locale plus dynamique à travers des communautés rurales autonomisées et capables de conduire leur propre processus de développement », a indiqué au nom du gouvernement burkinabè, Mahama Zoungrana, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire.

Et de rassurer la représentante résidente de la BM de l’utilisation qui sera faite de ces ressources « dans un souci d’efficacité pour l’obtention des résultats concrets, correspondant aux besoins des bénéficiaires, c’est-à-dire aux communautés rurales à la base ».

Les présents accords de financement concernent notamment le financement de la troisième phase du Programme national de gestion des terroirs et le projet de gestion des forêts et des ressources naturelles dans le cadre de l’Initiative Grande Muraille verte au Sahel.

Le Burkina bon élève dans la mise en œuvre de son PNGT 2

Ces nouveaux financements sonnent du côté de la Banque mondiale comme une prime au bon comportement du Burkina lors de la précédente étape de la mise en œuvre du PNGT 2. En tout cas, c’est ce qui ressort de l’intervention de Mme Mercy Tenbon :
« L’analyse globale à la fin de la première phase a montré des résultats très satisfaisants. Mieux, cette première phase a été reconnue par des évaluateurs indépendants de la Banque mondiale, comme modèle au niveau de la Région Afrique (...)

Ces résultats fort riches ont autorisé le financement de la deuxième phase qui s’achèvera le 31 mai prochain. Les résultats et impacts de cette phase, aussi combien visibles au niveau des villages et des communes rurales, ont permis, suite à votre enquête de démarrer dès janvier 2012, la préparation de la troisième phase que le Conseil d’Administration de la Banque mondiale a approuvé le 20 décembre 2012 ».

Cinq composantes du projet couvertes par le financement

Les présents accords de financement permettront l’exécution de cinq composantes du projet. La composante 1 concerne le renforcement des capacités pour un développement rural décentralisé qui vise à renforcer la gouvernance locale et à améliorer la planification et la gestion du développement local par les élus locaux à tous les niveaux.

La composante 2 est relative à l’application du régime foncier rural et le renforcement des mécanismes de résolution des conflits au niveau local ; ce qui devrait permettre l’opérationnalisation de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural avec la mise en place notamment des Services ruraux (SFR) et des Commissions foncières villageoises.

La composante 3 a trait au financement des investissements stratégiques de développement local dans les 302 communes rurales et les 13 régions du pays, dans divers domaines des investissements socio-économiques et productifs.

2000, le début du partenariat Burkina Faso – Banque mondiale

Quant à la composante 4, elle porte sur la gestion durable des terres et des forêts et devrait permettre de soutenir la restauration et la protection et la protection des ressources naturelles.

Enfin, la composante 5 concerne la gestion, le suivi-évaluation du projet et a pour rôle de s’assurer que l’ensemble des activités sont réalisées de manière efficiente et que le projet progresse vers les résultats attendus.

Pour rappel, c’est depuis 2000 que le gouvernement du Burkina et la Banque mondiale avaient convenus de concevoir un programme qui devrait s’exécuter pendant quinze ans et en trois phases de cinq ans chacune. Ce programme qui n’était rien d’autre que le Deuxième Programme national de Gestion des Terroirs (PNGT 2) qui avait pour ambition de conduire des activités relatives au développement local, dont le renforcement des capacités institutionnelles, la réforme du régime foncier rural, le renforcement des structures décentralisées et le financement des investissements au niveau du village et de la commune.

Grégoire B. BAZIE

Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

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