Toujours est-il qu’après quelques cinquante ans, le bilan de l’expérience est au mieux mitigé et au pire, n’a pas atteint les grandes attentes qui étaient annoncé à grand bruit. Des débats et discussions se sont tenus pour trouver les raisons pour lesquelles les plans de développement n’ont pas toujours atteint les résultats escomptés. De tous les arguments qui ont été trouvés pour expliquer cette situation, celui qui semble le plus pertinent car porteur d’espoir est l’échec d’un ancrage de la planification du développement dans l’histoire et le contexte culturel des pays africains. C’est ce déficit d’ancrage culturel et de prise en compte du contexte historique que l’Institut Africain de Développement Economique et de Planification (IDEP) ambitionne de combler à travers sa Série d’Ateliers sur Culture et Développement. Fortuitement, cette session que l’IDEP souhaite organiser et qui coïncide avec l’édition 2013 du FESPACO est la troisième édition. Le thème général du FESPACO 2013 sur le cinéma et les politiques publiques en Afrique correspond parfaitement aux objectifs stratégiques que vise l’IDEP en sponsorisant cette série d’atelier sur Culture et Développement.

Les 20 et 21 mai 2011, l’IDEP avait organisé, à son siège de Dakar, le premier atelier de la série des trois ateliers sur Culture et Développement prévus par l’IDEP avec comme objectif principal d’explorer la base culturelle du développement et la relation entre la culture et le développement dans un contexte historique africain. Le deuxième atelier de l’IDEP dont le thème était : Intégrer la Culture dans les Plans de Développement Nationaux et Visions Prospectives à Long-Terme s’est tenu à Accra les 16 et 17 août 2012. Basé sur les résultats de cette session de 2012, le troisième atelier est conçu pour offrir des idées et options concrètes sur des moyens innovants permettant de mieux penser et rendre opérationnelle une planification du développement basée sur la culture en Afrique. De manière plus spécifique, l’atelier vise à démontrer de quelle manière la planification du développement peut être efficacement ancrée dans la culture et de proposer des alternatives concrètes pour reformer la planification du développement “traditionnelle” de sorte que celle-
ci prennent entièrement en compte les contextes historique et culturel africain ainsi que ses principes, considérations et outils économiques.
L’atelier 2013 réunira un groupe mixe de participants parmi lesquels des planificateurs et économistes du développement, des planificateurs et des chercheurs et activistes culturels.

Parmi les thèmes qui seront traités durant l’atelier :

 Réécrire les Plans de Développement Nationaux avec une Perspective Historico-Culturelle ;
 Repenser les Politiques culturelles Nationales : Une perspective de Planificateur (trice) du développement ;
 La Culture dans la Communication des Plans de Développement et Visions Nationales Prospectives ;
 Outils Culturels pour la Planification du Développement National ;
 Initiatives de Renforcement de Capacité et Dialogue de Politique pour une Planification du Développement basée sur la Culture ;
 Connecter les Sphères de Planification du Développement et les Lieux de l’Ingénierie Culturelle ;
 Le Savoir Indigène dans le Processus de Planification du Développement National ;
 Domestiquer les Chartes Culturelles Internationales et Régionales dans les Plans de Développement Nationaux ;
 Langue (s) de Planification et de Visions Nationales Prospectives à Long-Terme ;
 Héritage Culturel, Industries Créatives et Culturelles et Propriété Intellectuelle ;
 Statistiques et Outils pour une Planification du Développement Basée sur la Culture ;
 Gérer la Convergence et la Divergence dans l’Ingénierie Culturelle et la Planification du Développement.