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FESPACO 2013 : Soirée d’hommages aux disparus

Publié le dimanche 24 février 2013 à 21h52min

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FESPACO 2013 : Soirée d’hommages aux disparus

Après la cérémonie officielle d’ouverture de la 23e édition de festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, officiels et festivaliers se sont donnés rendez-vous au ciné Burkina. Là, ils ont assisté à la soirée d’hommage dédiée aux acteurs du 7e art, décédé depuis le FESPACO 2011.

Dieudonné Kabongo Bashila (RDC), Charles Mensah (Gabon), Kitia Touré (Côte d’Ivoire), Boureima Nikièma et Kouka Aimé Zongo du Burkina, Thierno N’Diaye Doss et Massar Dieng de Sénégal, Zozimo Bulbul (Brésil) ne verront pas la 23e édition du FESPACO. La faute à la faucheuse, qui a encore frappé dans le monde du cinéma. Ainsi, ils sont huit à avoir tourné la dernière séquence de leur film entre mars 2011 et février 2013.

Le FESPACO ne les a pas oubliés. Festivaliers, hommes de presse, autorités politiques et administratives du Burkina leur ont rendu un hommage mérité en cette soirée du 23 février. « Le sens de cette soirée, c’est de dire à ces disparus qu’ils ne sont pas là physiquement, mais ils sont dans nos cœurs, ils sont dans nos esprits », précise Baba Hama, ministre burkinabè de la culture et du tourisme.

Musique et film documentaire en mémoire des disparus

On a d’abord eu droit à de la musique avec la chorale Saint Thomas d’Aquin. En Mooré, Lingala, Français, cette chorale a chanté en leur honneur, dans un ton émouvant. Puis, trois courts films documentaires sur ces deux icones du cinéma africains ont été projetés. Il s’agit de « Ton vieil cul de Nègre », « Jouer, c’est encore mieux » en hommage à Dieudonné Kabongo et « Charles Mensah », de Issaka Compaoré en hommage au réalisateur gabonais.

Une manière pour des cinéastes de rendre hommage à leurs collègues. Ça veut dire que malgré le caractère libéral de leur profession où chacun doit se battre de manière individuelle, il y a une solidarité entre les artistes », reconnait Baba Hama.

C’est sûr, cette soirée d’hommage fut instructive pour les jeunes générations. « Ça leur permet à travers ces documentaires de mieux connaître ces acteurs qui ont posé des jalons importants dans le sens du développement du cinéma africain, de mesurer le chemin parcouru, de tirer des enseignements et sans doute de se revigorer davantage », ajoute-t-il.

« Ils sont dans le sang cheval qui court »

Deux des disparus ont reçu des « étalons » d’honneur. Il s’agit du gabonais Charles Mensah, alors président de la FEPACI, et Dieudonné Kabongo Bashila, homme de théâtre et cinéma de la RD Congo. Des réalisateur et comédien ayant marqué le cinéma africain, du fait de leur professionnalisme.

« Charles Mensah et Dieudonné Kabongo ne sont pas morts, ils dans le sang du cheval qui court et qui court toujours pour porter plus loin l’image du cinéma africain. Le cavalier qui chevauche ce cheval, c’est cette nouvelle génération de cinéastes africains qui mettent le pied à l’étrier et qui veulent braver les difficultés pour pouvoir véritablement développer une autour de cette dynamique télévisuelle une véritable vision du cinéma africain », lance pour sa part le ministre gabonais de l’information et de la communication, Blaise Louembet.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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