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Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

Publié le vendredi 22 février 2013 à 11h07min

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Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

C’est parti. Du 19 au 28 février 2013, Laurent Gbagbo, président de la République de 2000 à 2005 et on ne sait pas trop quoi de 2005 à 2010, comparait devant la CPI, la Cour pénale internationale de La Haye. Capturé le 11 avril 2011, transféré à La Haye le 29 novembre 2011, il est, depuis près de deux ans, un homme privé de liberté mais aussi de parole. Ce qui, en soi, ne saurait me chagriner.

Depuis près d’un quart de siècle, je sais ses insuffisances. Dépourvu à mes yeux de toute crédibilité quand il était dans l’opposition à Félix Houphouët-Boigny (d’autant moins crédible qu’il se drapait dans une idéologie « socialiste » qu’il ne maîtrisait pas tandis que sa culture – pour un professeur d’histoire – laissait à désirer), son mode de production politique et son comportement ont été à des années-lumières de ce que je pense devoir être ceux d’un leader « de gauche » dans un pays tel que la Côte d’Ivoire.

Homme sympathique, attachant même parfois par la naïveté qu’il était capable d’exprimer, il a été un manipulateur d’autant plus redoutable que la « classe politique » ivoirienne était du genre à se laisser tripatouiller sans rechigner ; vieille habitude. Gbagbo a été un maquignon madré ; pas grand chose d’un homme politique ; encore moins d’un homme d’Etat. Et alors qu’il fallait être « concret », ses dérives « existentialistes » - car le manipulateur a été largement manipulé par Simone Gbagbo – l’ont conduit là où il se trouve aujourd’hui. Rien à redire.

Il est vrai, cependant, que ceux qui étaient là avant lui (Félix Houphouët-Boigny, le « père de la nation », Henri Konan Bédié, « l’héritier sans héritage », et Robert Gueï, « le putschiste malgré lui »), peuvent être jugés plus déplaisants que ne l’était Gbagbo. D’abord pour des raisons liées au fait qu’ils étaient l’archétype des hommes de « pouvoir » : un politicien milliardaire formaté par la France coloniale ; un politicien milliardaire formaté par son prédécesseur ; un officier répressif avant d’être opportunément putschiste. Ensuite parce que ces hommes ont été du côté du manche ; ce qui n’était pas le cas de Gbagbo.

Enfin parce que jamais personne n’aurait parié 100 francs CFA sur une victoire électorale de Gbagbo dans un pays tel que la Côte d’Ivoire : il a fallu des circonstances exceptionnelles pour que l’inattendu se produise dans des conditions que Gbagbo lui-même qualifiera de « calamiteuses ».

Aujourd’hui, les commentateurs se souviennent que Gbagbo a perdu le pouvoir dans des conditions tout autant « calamiteuses » que celles qui lui avaient permis de le conquérir, face à un challenger qui cumulait toutes les « tares » : belle formation, belle carrière, belle fortune, beau carnet d’adresses mais une pratique politique déficiente, une détermination qui peut paraître, trop souvent, « indéterminée », et cerise sur le gâteau, un soutien sans faille de la communauté internationale et, tout d’abord, d’une France militairement présente sur le terrain. David contre Goliath, le « populo » et les commentateurs pouvaient s’enthousiasmer pour David.

Gbagbo est à La Haye pour les conditions dans lesquelles il a refusé de céder le pouvoir à l’issue de la présidentielle 2010. Quatre événements sont examinés par la CPI pour savoir s’il doit être mis en accusation : la répression d’une manifestation à la télévision ivoirienne, d’une manifestation de femmes à Abobo, le pilonnage de ce quartier, les crimes commis à Yopougon après la capture de Gbagbo. En 2011, opinion et commentateurs, las des tergiversations de la classe politique, tous bords confondus, voulait d’abord que « ça s’arrête ».

Le jugement de la CPI ne sera pas celui de l’Histoire. Mais d’une Histoire tronquée et déracinée. 2010, c’est l’aboutissement d’un processus de délitement de la République qui a débuté avec le mode de dévolution du pouvoir voulu par Félix Houphouët-Boigny, situation exacerbée par l’opposition entre dauphins désignés – Bédié et ADO – et des entourages qui espéraient bien, à cette occasion, grappiller des places dans la hiérarchie et les prébendes qui vont avec.

Comment comprendre ce qui s’est passé en 2010-2011 sans prendre en compte la première décennie de ce XXIème siècle mais aussi la dernière du XXème siècle ? Stéphanie Maupas, dans Le Monde (daté du 20 février 2013) dit que, selon le rapport établi par le psychiatre Pierre Lamothe, « Laurent Gbagbo est très soucieux ‘de la façon dont il sera jugé par l’Histoire’ et ‘attend impatiemment l’opportunité’ de faire valoir ses thèses ».

La fin de l’histoire – pour Gbagbo –, quel que soit le jugement de la CPI, restera comme un moment douloureux de l’Histoire de la Côte d’Ivoire, résultat d’un mauvais choix. Il aurait pu être un acteur politique responsable ; en se voulant la victime, il risque fort de n’être perçu que comme un bourreau. Il pouvait être celui qui s’effaçait, après avoir frôlé la réélection, devant une campagne médiatique qui lui était défavorable et un rapport de forces (militaires) qui l’était plus encore. Il restait alors un leader qui avait sa place sur la scène politique. Il avait résisté à la tentative de coup de force du 18-19 septembre 2002, géré Marcoussis qui lui était défavorable, survécu aux intrigues nouées, dans le cadre de gouvernements dits d’union nationale, par des premiers ministres opportunistes et des ministres plus opportunistes encore, élu pour cinq ans il aura régné dix ans.

Politiquement, il n’avait rien à perdre en cédant le pouvoir à son challenger. Sauf qu’en 2010 l’enjeu n’était plus politique mais financier. En permettant à sa famille, à ses amis, à ses proches de s’enrichir sans limite, Gbagbo a changé la donne : on peut accepter de perdre le pouvoir ; on n’accepte jamais de perdre le « pognon » qu’on a volé. Quant à ceux qui, dans le camp d’en face, pendant ce temps-là, ce sont tout autant enrichis, ils n’ont guère envie de voir leurs exactions mises au jour. En montrant du doigt Gbagbo, à La Haye, on évite que le regard se porte sur ceux qui pointent le doigt. Et ils sont nombreux. Si Gbagbo était resté dans le jeu politique normal, il aurait eu tout loisir de demander aux uns et aux autres de lui rappeler le nom de celui qui leur avait permis de devenir « rois » dans leur quartier ou leur village.

On peut imaginer que les audiences de La Haye ne débouchent sur rien. Ce serait une injure à l’Histoire et à la Justice. On me rétorquera que la mise en accusation de Gbagbo le sera tout autant : c’est vrai. Trop de margoulins sont aujourd’hui installés au pouvoir, qu’il soit politique ou économique ; ou dans un exil doré. Il y a dix ans, ils n’étaient rien ou pas grand-chose ; ils ont fait carrière en surfant sur la « crise ivoiro-ivoirienne ». Sauf que Gbagbo s’est toujours présenté comme un leader politique quand d’autres (dont Bédié et Gueï) n’étaient que des « personnalités politiques ». Il était porteur d’une nouvelle attente, en rupture avec les pratiques du passé qu’il n’avait cessé de dénoncer. Ce n’est pas Léon Trotsky bien sûr, mais c’est autre chose que Laurent Dona Fologo ou une flopée d’autres qui se revendiquent pragmatiques quand ils n’ont été qu’opportunistes.

Gbagbo se doit d’assumer. Ses choix mais aussi ses dérives (selon moi religieuses) qui ont, trop souvent, rendu caduques ses choix. C’est en leader politique qu’il doit affronter la CPI, l’opinion publique internationale, la classe politique et la société civile ivoiriennes. Sinon tout cela n’aura servi et ne servira à rien.

C’est mal parti selon Thomas Hofnung qui, dans Libération (20 février 2013), écrit que Gbagbo « est impatient de se défendre et de prouver qu’il est, selon lui, la victime d’un complot ourdi par la France pour installer Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire ». Mauvaise pioche. Il pourra bien sauver sa tête (ou, au moins, sa liberté), il ne sauvera pas le rôle qu’il a joué dans l’Histoire de la Côte d’Ivoire. Alors que Ouattara doit encore prouver qu’il est un véritable chef d’Etat, alors que Bédié a failli n’étant même pas un président de la République crédible (et je ne parle pas de Gueï), Gbagbo peut choisir : avoir été l’acteur d’un drame qui, trop souvent, l’a dépassé ; ou se vouloir, misérablement, une victime. Ce n’est plus Saint-Georges s’efforçant de terrasser le dragon (mais ayant échoué). C’est l’agneau du sacrifice. Pas motivant.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 22 février 2013 à 11:20, par Uncitoyen En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Monsieur BEJOT, soit vous faites parti du service de communication du président Ouattara ou bien vous voulez un poste. On a tous sauté quand on a arrêté GBAGBO mais sachez que nous savons que OUATTARA n’est pas plus propre que GBAGBO. Ouattara aussi est l’acteur d’un drame qui a commencé en 2002 en Côte d’ivoire.

  • Le 22 février 2013 à 11:36, par Kool En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    waouh quel texte. Je ne lis pas toujours Bejot que je trouve trop proche des palais présidentiels, mais là chapeau.

    • Le 22 février 2013 à 13:27, par Ababougou S. Apoignon En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      entre deux maux choisir le moindre, entre Ouattara et Gbagbo, je choisi Gbagbo, car bien vrai que les deux ne merite pas de dirige le pays ayant fait perdre des vies humaines, je reste convaincu qu’allassane n’a pas gagné les election en CI mais sur RFI.

      • Le 22 février 2013 à 17:39, par lachouette En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

        Je suis d’avis avec vous et j’assume mes propos !!!Presi Gbagbo tu reste pr moi un de ces dignes presidents,fils d’Afrique !!!!on dit que celui qui paye la guitare impose la musique qu’il veut ecouter,,,si vraiment on veut faire justice que ce soit de tous les cotés,je pense pas qu’alassane veuille un retour de la paix ds ce pays sinon il allait reflechir mille fois avant de transférer Gbagbo a la CPI....

        • Le 23 février 2013 à 10:26 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

          Si tu trouves Gbagbo digne président et fils de lAfrique, alors toi tu dois être indigne, et que vaut le sens de dignité pour une indigne âme ! Le boulanger Gbagbo a pu vous roulez et vous dormez toujours sous le coup de son opium. Pauvres de toi et tes semblables victimes idéologiques.

        • Le 24 février 2013 à 11:01, par camora En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

          si des gens comme gbagbo sont considerés comme digne fils d’afrique, je comprend pkoi l’afrique patauge. quelqu’un qui se dit anti-impérialiste qu’a t-il nationalisé pendant dix ans ? ou se trouve la note officielle de sa demande de depart du 43 ème bima ? par contre la seule chose qu’il a fait c’est de conditionner ses partisans à "desinfecter" les listes electorales des "étrangers" en sachant bien qu’aucun colonialistes et imperialistes ne se trouvait sur cette liste. combien d’imperialistes ont été tué par lui parmis les 3000 voire 10000 morts depuis 2000 année de son accession calamiteuse au pouvoir. si les politiques ivoiriens sont nuls, nous les citoyens somme encore plus nul qu’eux car incapables que nous somme de nous departir du tribalisme, et surtout de refuser la manipulation des politiques.

        • Le 25 février 2013 à 19:19 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

          toi lachouette et Ababougou S. Apoignon, vous étiez certainement sur la planète Mars quand gbabo et sa clique semaient la terreur pendant la crise en Côte d’Ivoire. A ce moment, il n’était pas bon d’avoir un nom à consonance nordique ou être étranger (surtout pas Burkinabè). Nous ne sommes pas revanchards mais nous n’oublierons jamais gbabo agneau lorsqu’il était dans l’opposition et devenu subitement loup quand il a pris le pouvoir. Nous n’oublierons jamais les massacres de yopougon (charnier), d’Abobo etc. On ne récolte toujours que ce que l’on a semé. Franchement et objectivement, si la place de gbabo n’est pas à la CPI, qui d’autre pourrait encore aller à la CPI ? Trêve de comédie et soyons sérieux et laissons la CPI faire son travail pour le grand bonheur des victimes des exactions des zélées gbaboïstes au temps où ils se croyaient invincibles... point de pitié pour ceux qui tuent pour régner coûte que coûte. Leçon pour les apprentis criminels.criminels.

      • Le 23 février 2013 à 18:24 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

        Tu es bete. DeGaulle en resistant contre la horde Nazi hitlerienne a aussi fait perdre des vies. Vraiment, padonnez- moi quoi mais tout le monde n’ a pas le QI necessaire pour nterdire sur ce beau lefaso. net. Avoir un ordi et la connection internet ne suffisent pas.. Gbagbo, cet ridicule, mythomane, rigolard, bete, gourmand, betement roublard , pseudo socialisant, enfarineur qui finit par s’ enfarinwer, ce mal entoure, viveur, concupiscent, monmonseur, coco(on l’ a vu avec Blaise et le BF quand il s’ appelait encore Mamadou Cisse avec passeport BF) ; ce sans - plan politique, c’est lui qui allait diriger la CI ? On est ou la ? Un histoire dont l’ abence de culture est decevante pour toute la classe intellectuelle, qui parle francais sans le comprendre, je comprends maintenant pourquoi les Ivoiriens manquent meme deux repas par jour pour un pays qui detient les 40% de l’ economie de l’ UEMOA. Les indicateurs sont clairs.

    • Le 22 février 2013 à 14:47, par mouiz En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      Gbagho c’est clair est un veritable leader politique qui a sans doute été broyé par les grandes puissances qui n’acceptaient surtout pas sa volonté de créer une monnaie et de s’affranchir de la France.N’oubliez pas que c’est une rebellion appuyée par la france et certain pays africains qui ont mis à terre le régime de Gbagbo alors qu’il demandait le recomptage des voix.Comme Lumumbaet kadafi l’histoire sera clemente avec gbagbo qui était le president legitime en lutte contre des voyous .Pourquoi les rebelles qui ont tués et pillés ne sont pas inquiétés par la CPI.Et les bombardements des avions Français qui ont fait des victimes innocentes.La CPI n’est pas juste et applique une justice selective , une justice des vainqueurs.

  • Le 22 février 2013 à 12:44, par coul7 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Article très partisan. Sans analyse objetive et partial. C’est de l’acharnement. Oui Gbagbo n’est pas un saint. Ouattara ne l’est non plus. Vous ensencez Ouattara t vous enfoncez Gbagabo. Non Monsieur BEJOT de "La Dépêche Diplomatique", votre article n’est pas neutre, impartial et crédible. On peut ne pas aimer Gbagbo mais on ne peut pas le traiter comme vous l’avez fait dans votre papier. On attendait mieux de votre part. Bien à vous !

    • Le 22 février 2013 à 18:20, par Alain En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      Excusez-moi coul7, mais pouvez-vous juste lire son article :

      Passsage 1
      "Quant à ceux qui, dans le camp d’en face, pendant ce temps-là, ce sont tout autant enrichis, ils n’ont guère envie de voir leurs exactions mises au jour. En montrant du doigt Gbagbo, à La Haye, on évite que le regard se porte sur ceux qui pointent le doigt."

      Passage2
      "Alors que Ouattara doit encore prouver qu’il est un véritable chef d’Etat, alors que Bédié a failli n’étant même pas un président de la République crédible"

      En quoi a-t-il encensé Ouattara ?

    • Le 25 février 2013 à 19:45 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      coul7, c’est parce que gbabo et ses sbires t’ont pas loupé que tu tiens ce langage : "Article très partisan. Sans analyse objective et partial". Vas répéter cela devant les victimes et tu sauras si l’article est partial ou pas. Vas le défendre à la CPI d’autant plus tu vivais dans un trou lorsque les disciples de gbabo brûlait vivant des personnes dites venant du Nord. Vous me causez de la peine quand vous tenez ce genre de propos. Le sorcier oublie toujours qu’il a mangé....merdre alors !

  • Le 22 février 2013 à 14:00, par avis En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Je pense que dans des analyses de ce genre, il faut s’efforcer de dépassionner le débat et tendre plus vers un juste milieu. Quoi qu’on dise l’histoire politique de la CI ne s’écrira jamais sans Bgagbo. Si on parle de crise poste électorale c’est qu’il y a eu élection. ADO et Bédier que vous encensez sont ceux là qui ont combattu Bgagbo quand ils leur réclamait des élections libres et transparentes au temps de ce Père de la nation qui est en même temps père de la crise qu’à connu la RCI. Bref, vouloir juger Gbagbo c’est faire une analyse synchronique de la crise ivoirienne or pour une justice équitable, il faut une analyse diachronique c’est-à-dire depuis 2002. Tant que ADO et Soro ne comparaitront pas en même temps que Gbagbo, je trouve que c’est un procès politique.

  • Le 22 février 2013 à 14:45, par Lina En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Quand on n’a rien à dire, .... votre compatriote va un jour rentrer chez vous et vous le mettrez au pouvoir chez vous. Chez nous, on n’en veut pas. Ne vous déplaise, on veut Laurent Gbagbo !

    Inquietez-vous de trouver qui a tué Sankara, cela fera avancer l’histoire de votre pays !

  • Le 22 février 2013 à 16:25, par belhome En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    monsieur Jean-Pierre BEJOT ! vous etes un intélllectuel je suppose ! de ce fait lorsque vous écrivez des articles ; des eloges de vos fans, ou encore un sentiment de fierté a l’égard des crimes multiples et variés commis par votre président que votre pays a installer par le sang en cote d’ivoire ! de grace ne vous foutez pas des gens et surtout faites montre d’ une capacité bien que incertaine d’analyse reflechie et de vérité ! sachez surtout que gbagbo a gagné son noble combat ! car nous l’avons tous dans nos coeur et nos esprit ! et malgré vous et malgré nous ! tous savons la vérité, l’histoire la retiendra aussi ! soyez surtout sans crainte pour gbagbo, lui meme ne craint pas car il savait lui meme deja qu’il était mort depuis qu’il a choisie la voie de ses semblables politiques comme lumumba ou sankara ! reflechissez, avant d’écrire ce genre de mensonges, j’ose croire que vous en etes capable !

    • Le 23 février 2013 à 05:47, par Tanko En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      Mes amis, il faut souvent comparer ce qui est comparable ! C’est où que Gbagbo peut se comparer à ces dignes fils d’Afrique que nous connaissons tous. Gbagbo a voulu s’amuser avec son ami (c’est sérieux) Blaise Compaoré qui a passé par une autre autre personne pour l’avoir. Il a joué, il a perdu. À qui la faute ? Laissez les burkinabé tranquille. Si vous voulez Blaise allez-y le chercher. Vous aviez déjà récupéré Alassane il y a bien longtemps. Et dans toute cette histoire s’il y a une personne à qui vous devriez demander des comptes, c’est le père de la nation ivoirienne. À vous de voir !

    • Le 26 février 2013 à 17:48 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

      Ne te fout pas des Grands Hommes d’Afrique comme Lumumba ou Sankara, qui ont tant aimé l’Afrique toute entière et non un lopin de terre en Afrique en les comparant à ce xénophobe sanguinaire qui haïssait une partie de ses compatriotes au simple motif qu’ils ne sont pas ivoiriens de "souche". Ne rêvez donc pas de cette comparaison contre-nature au risque de choquer immanquablement les dignes fils d’Afrique. Chercher donc à apprendre l’Histoire des Grands Hommes d’Afrique.

  • Le 22 février 2013 à 16:53, par Alexio En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    En voulant trop gagner on perd dit le dicton. Gbagbo a bruler le pont qui devrait lui rammener a ses amis d International sosialiste. Acceptant les urnes avec ses bas et hauts,l homme avait la boulimie du pouvoir. En traquant nous burkinabe pour son malheur. Et viola l ingratitude lui coutera tres cher de part de ce que nous savons de sa chute. l affairisme erige en politique de l etat,la corruption,le traffic d influences du clan etc. Son desaccord avec un ancien ami Blaise compaore.

  • Le 22 février 2013 à 17:34, par Pokolé En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Puisse Dieu apaiser les coeurs des uns et des autres.

  • Le 22 février 2013 à 17:37, par Pokolé En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Puisse Dieu apaiser les coeurs des uns et des autres.

  • Le 22 février 2013 à 17:42, par Pokolé En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Puisse Dieu apaiser les coeurs des uns et des autres.

  • Le 22 février 2013 à 20:16 En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Gbagbo Laurent c’est comme l’assasinat de Thomas Sankara ce digne fils d’Afrique.Tot ou tard la vérité jaillira mais que les aveugles restent les yeux fermés.Dieu ne dort pas !

  • Le 22 février 2013 à 21:38, par abdul djabar En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Gbagbo tu as réfusé de reconnaitre ta défaite à l’election presidentielle 2010. C’est ce refus qui a causé la mort des milliers de morts . KOUDOU ne joue pas au victime .Tu es le COUPABLE N0 1 suivit de tes chien de guerre ( mercenaires liberiens et angolais )Tu sera condamné à 100ans de prisons . Dommage monsieur l’ex president .

  • Le 23 février 2013 à 00:00, par Étonné En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Je pense que l’article est bien écrit. J’au rais souhaité que le journaliste ne se limite pas a indexer simplement le camp d’Ado mais a relever clairement et avec précision les exactions de ce camp. Il n’ya pas une vie qui vaut plus qu’une autre il aurait été important pour les victimes et pour honorer leur mémoire de ne pas uniquement se focaliser sur Abobo mais d’aller jusqu’à Duekoue. Les ivoiriens ont besoin de se réconcilier. Pour cela il ne faut pas juste focaliser sur les dérives d’un camp mais les dérives des deux camps. Jean-Pierre BEJOT peche dans son article a ne pas se demander pourquoi LG est seul a La Haye ? Pourquoi ne serait ce qu’un comzone de Ado ne l’y accompagne pas ? C’est pour le moins curieux !!!

  • Le 23 février 2013 à 18:35, par Docteur En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Je pense qu’il faut être mentalement atteint pour penser que laurent gbagbo est un leader carismatique. Il n’a même pas fini de soigner son épilepsie n’en parlons pas de gérer une nation. Vous les ivoiriens qui vous attaquer au Burkina là, même si vous vous saoulé avec du bangui, controler vos propos. D’ailleurs, ne dis t’on pas que chaque peuple mérité ses dirigeants ? Assumez donc.

  • Le 23 février 2013 à 19:56, par oeil de faucon En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Que de passion pour cette histoire de la haye...rappelons nous seulement que l’histoire a toujours été faite par les hommes et femmes et écrite surtout par les vainqueurs ; koudou est coupable mais alassane l’est aussi.ces deux hommes ont meurtrie la cote d’ivoire et tué leurs frères au non de la politique dont ils ont dénaturé le sens premier

  • Le 24 février 2013 à 03:43, par koureyssi ba En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    triste Béjot, un bécot de dramane pour saluer cette minable fresque qui n’aurait pas déparé le fespaco !

  • Le 24 février 2013 à 04:27, par GNALI ZEBLEKEDE ZAGMAH En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Un tel article ne pouvait être pondu que par un journaliste proche du pouvoir du faso .Avant de critiquer toute la classe politique ivoirienne tu devrais d’abord te pencher sur le rôle du burkina dans la crise ivoirienne.Nous expliquer pourquoi les rebelles qui ont attaqué et détruit la CI ont leur base au burkina ,sont choyés par le pouvoir burkinabé.Comment le burkina est devenu producteur de café cacao lui dont le sol asséché ne peut faire pousser un seul pied de ces plantes.Le diamant de sang des chefs de guerre ivoiriens booste l’économie du faso .Nous avons du respect pour le peuple burkinabé qui subit le traître Blaise Compaoré( président à vie) dans un pays qui n’a aucune loi electorale . GBAGBO ! C’est la flamme pour l’AFRIQUE.Je ne vais pas t’en dire plus.Ce n’est pas ton torchon qui va détourner les nombreux patriotes africains de la lutte vers la conquête de leur véritable indépendance,la fin de la françafrique.C’est le combat du professeur LAURENT KOUDOU GBAGBO. Toi ,ton combat est alimentaire,le Président Gbagbo sa vision est le bonheur de l’Homme,Le personnage de DRAMANE ne lui arrive même pas à la cheville.On ne saurait comparer un usurpateur,un rebelle,un sanguinaire,un vendeur d’illusions,à un homme intègre,propre et BON.Tout ce que ADO fera ne sera jamais bien pour la ci parce qu’il a installé le viol le vol la division la tuerie la mort dans la GENEREUSE COTE D’IVOIRE.Tu ne diras pas le contraire mr BEJOT....

  • Le 24 février 2013 à 11:01, par François Fabregat En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Bonjour Monsieur,

    Etant un fidèle lecteur de vos rubriques que je trouve souvent assez impartiales et dont les références sont souvent bien sourcées, il semble qu’ici vous avez franchi le trait.

    Votre rubrique semble relever de la parfaite continuité de l’action de désinformation médiatique qui a entouré le conflit post-électoral qu’a connu la Côte d’Ivoire en 2010 et qui s’apparentait à l’époque à un véritable matraquage médiatique.

    Il faut vraiment manquer d’objectivité pour oser venir présenter un commentaire unilatéralement à charge sur L. Gbagbo à propos de l’action de la CPI, qui n’est pour l’instant qu’une action à l’encontre de L. Gbagbo et non une action à l’encontre de l’ensemble des acteurs du conflit ivoiro-ivoirien et des exactions engendrées.

    C’est aujourd’hui la CPI qui est seule responsable du fait qu’elle est en train de rendre une "justice des vainqueurs" lorsqu’elle fait délibérément l’impasse sur les exactions du camp d’en face, celui de G. Soro et d’A.D. Ouattara qui armait en 2000 et 2002 les rebelles de Soro.

    Alors que les rapports, depuis longtemps publics, de grandes organisations Internationales de défense des droits de l’homme - Amnesty International, Human Right Watch...-, apportent le témoignage des comportements et des exactions commises par les deux camps, vous semblez trouver normal qu’à ce jour seul Gbagbo soit devant la CPI.

    Et vous semblez aussi trouver la CPI crédible, quand plus d’un an après, elle n’a toujours trouvé aucun grief contre les auteurs d’exactions du camp adverse, qui pourtant aujourd’hui sont connues et avérées.

    Alors que vous vous présentez comme un fin observateur de la diplomatie africaine, le cas de G. Soro semble avoir complètement échappé à votre perspicacité.

    En effet vous réalisez là un véritable tour de force, en ne prenant même pas la peine de citer au moins une fois dans votre article, cet individu qui a été ces dix dernières années la figure la plus marquante de la rébellion armée en Côte-d’Ivoire et du cortège d’exactions qu’elle a engendré dans les deux camps en présence.

    Vous, si fin observateur que vous prétendez être, n’avez pas remarqué que G. Soro, a déserté le poste de Premier Ministre - qui ne lui conférait aucune immunité judiciaire -, pour aller se réfugier à l’issue du dernier scrutin législatif, dans celui de Président de l’Assemblée Nationale, qui lui confère l’immunité judiciaire tout le temps de son mandat.

    Ceci justement dans la perspective ou la CPI aurait quelques velléités de regarder dans sa direction.

    Cher Monsieur Béjot, ce que l’on attend d’un journaliste - puisque vous vous présentez comme tel -, c’est pour le moins un minimum d’objectivité dans le commentaire.

    Que le silence de L. Gbagbo aujourd’hui ne vous chagrine pas, a votre aise...! C’est votre droit le plus absolu. Mais en tant que journaliste se voulant impartial le "nous" aurait été plus judicieux que le "me".
    Mais finalement ce "me" nous éclaire sur le véritable objectif de votre papier et la "sensibilité" qui le porte.

    Sa teneur générale avec les omissions et insuffisances notoires que nous venons de relever ici semblent indiquer que votre papier se situe dans la continuité des prises de positions formulées par certains réseaux ésotériques à propos du conflit ivoirien qui tentaient de faire croire que L. Gbagbo était le loup et A.D. Ouattara un agneau !

    Dans ces conditions, devons nous encore continuer à vous lire Monsieur... ?

  • Le 24 février 2013 à 14:00, par koffi En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Article très décousu dans le fond et la forme. Des efforts sont tentés pour arrondir les angles mais rien à faire,Barjot est un allassaniste. Tous ces insensés et à peine alphabétisés qui interviennent dans le débat sans aucune lecture critique ne surprennent personne par leur limite et inculture patentes. Eh bien pour qui connait l’Histoire de la CI doit se convaincre que ce burkinabe n’arrive pas à la cheville de Gbagbo. L’argent et le carnet d’adresses ne sont que de la mascarade.
    Soro ferait mieux d’ètre vigilent face à ces prédateurs. La "communauté integnationale" n’aura pas tjs le dernier mot. Qu’elle aille se faire .......
    Tant Gagbo sera méprisé,la paix ne sera quéun vain mot.

  • Le 24 février 2013 à 18:08, par Eric En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Ok on a ompris. Mais mele toi de se qui te regarde.

  • Le 24 février 2013 à 19:48, par espoir En réponse à : Laurent Gbagbo en meilleure posture comme prisonnier à La Haye que comme président de la République à Abidjan.

    Ce que les grandes puissances oublient : la loi de la succession : phenomène naturel auquel, on ne peut se dérober. Il y avait deux siècle avant,les peuples africains vivaient sous leur joug. Aujourd’hui quand bien même nous contunions à vivre cela sous d’autre forme, je reste convaincu que ce monde dans quelques decennies sera sous une domination contraire. Je reste convaicu et rassuré. Ils ont intérêt à piller,semer la zizani entre peuple africains. Pas grave. Bientôt nous prendrons le relai

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