« La Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), telle que nous la connaissons du temps du guide Kadhafi de la Libye, avait, je crois, dévié de ses objectifs initiaux. Et, naturellement, la révolution qui s’est produite en Libye et d’une manière générale dans le monde arabe, a profondément bouleversé les données. Il était donc nécessaire de recadrer cette organisation à ses objectifs premiers, qui sont, en réalité, de créer un espace de solidarité et d’entraide entre les pays du pourtour du Sahara et du Sahel. C’est ce qui a été essentiellement, fait.

Il y a une délimitation géographique un peu plus précise qui resserre les Etats membres autour du Sahara et du Sahel. Le Sahara et le Sahel, aujourd’hui, encore plus qu’hier, connaissent des particularités. Par exemple, la crise malienne, qui est une crise née justement du développement du terrorisme et de la circulation anarchique des armes, plus la criminalité transfrontalière, est une spécificité du Sahel et nous pensons que le traité révisé du Sahel pourra permettre aux Etats membres de mieux prendre ces questions en compte.

Il y a aussi la dimension du développement durable. Il est créé un Conseil permanent chargé du développement durable, car les chefs d’Etat sont convaincus que pour lutter durablement et efficacement contre l’insécurité, il va falloir créer les conditions d’un développement social et économique ».

Propos recueillis par Ali TRAORE à N’Djamena

Sidwaya