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Fait de chez : « Tchogo-tchogo, solution bi sôrô* »

Publié le jeudi 7 février 2013 à 11h19min

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Christophe a insisté pour que la sécurité fasse une enquête avant de confier le bébé à la « vieille dame » qui souhaitait vivement le garder. La doléance de Christophe a été entendue et la sécurité a fait une bonne enquête en moins de 72 heures. Adjara (la vieille en question), est la grand-mère du bébé. De peur de perdre son petit Adjara avait monté la garde autour du logement de Christophe. Représentant une association religieuse dans la localité, la maison de Christophe était ouverte à tous ceux qui sont membres de son association. C’est pourquoi sa maison ne désemplissait pas de visiteurs. Comme d’habitude, Christophe s’était levé très tôt ce jour pour faire du footing avant d’aller dans son bureau.

Avant de descendre de la terrasse de sa maison, il entend des cris d’un bébé. Malgré la peur qu’il sentait, il est allé vers l’endroit d’où venaient les cris du bébé. A sa grande surprise, il voit un bébé de quelques semaines enrobé dans un lot de pagnes. Il a failli fuir. Mais, sa foi religieuse l’a retenu. Alors, il loue ses ancêtres, prie le Seigneur avant de toucher au bébé. « J’ai fait les deux prières. D’abord, la prière des ancêtres, ensuite du Seigneur Jésus-Christ », a témoigné l’homme de Dieu qu’est Christophe. Il prend donc le bébé, ouvre sa porte et le fait coucher dans un des fauteuils du salon. Il le nettoie correctement avant de le reprendre, pour se rendre chez « qui de droit ». Il monte dans son véhicule avec le bébé qu’il a fait coucher sur le siège arrière. Le temps de sortir de sa cour, arrive une vieille dame.

De façon lapidaire, Christophe l’a reçue sans trop lui accorder une importance. « Abbé, aujourd’hui, nous n’avons rien à nous mettre sous la dent. Si tu ne fais rien pour moi, nous allons mourir de faim ». « Reviens après », lui a répondu Christophe troublé par ce qu’il vivait comme acte. Le temps de démarrer le véhicule, Adja l’a de nouveau arrêté. « Abbé ! C’est l’enfant de qui tu tiens de si bonheur » ? « Je ne connais pas les parents du bébé. Je vais le remettre aux autorités qui vont s’en occuper ». « Ne te fatigue pas. Donne-le moi » a supplié la vieille dame.

Christophe n’ignore pas les conséquences qu’il pourrait encourir s’il concédait à la demande de la vieille. Sans se désarmer, Adja la vieille l’a suivi au service de l’autorité. Là-bas aussi, elle a souhaité qu’on lui laisse la garde du bébé. Sans être contre elle, Christophe a souhaité qu’on fasse une enquête. Et le résultat de l’enquête a conclu que la fille de la vieille Adja est la mère du bébé. Mais comme la famille n’avait rien pour s’occuper de l’enfant, elle a décidé de le déposer au domicile de Christophe. Selon la mère et sa fille, une fois dans ses mains, il y aura obligatoirement une solution pour faire face aux besoins du nouveau-né. Et les deux n’avaient pas tort ! Car le bébé a effectivement été pris en charge. Comme quoi, « Tchogo-tchogo, solution bi sôrô ».

Souro DAO

*Il y aura obligatoirement une solution.

L’express du Faso

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