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Tribune de la femme - Marie Laurentine Bayala, journaliste réalisatrice : « Je suis toujours en quête de la perfection… »

Publié le mercredi 6 février 2013 à 14h52min

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Le pays des hommes intègres peut bien se vanter des compétences de ses « fils et filles ». Mais encore plus de ses « filles ». Travailleuses et toujours sur les fronts du développement, les femmes du Burkina ne lâchent pas prise. Sont de celles-là, Marie Laurentine Bayala, journaliste web et réalisatrice. Rencontre !

C’est une « tête bien pleine », Marie Laurentine Bayala affectueusement appelée Laure. Engagée, déterminée, elle a toujours cru en elle-même et, en ce qu’elle fait. « Le « moi » est haïssable » a-t-elle dit pour montrer la difficulté de parler de soi-même. Néanmoins, a-t-elle révélé : « Je suis une personne assez poreuse. Assez ouverte aux nouvelles connaissances, aux nouvelles idées qui me permettent de m’enrichir. Je suis donc une personne très curieuse. Je cherche toujours à comprendre les choses, les évolutions. Et, j’ai toujours quelque chose à faire ».

Avec une maitrise en communication journalisme, elle a mis le cap sur le Sénégal plus précisément à l’Université « Gaston Berger » à Saint Louis pour une formation en réalisation documentaire de création avec à la clé un master 2. De retour au pays, elle travaille avec plusieurs structures notamment l’association « Yam-Pukri » qui fait la promotion des technologies et de la communication. Elle jouera le rôle de chargée de promotion d’un site web de production de films documentaires et de reportages. Après plusieurs années de dévouement aux NTIC, Laure est recrutée par la RTB en 2010. Elle est affectée à la radio nationale, ce qui ne l’empêche pas de s’adonner à sa première passion qui est le cinéma documentaire et la fiction. En 2011, et suite à la mise en place du site web de la télévision nationale du Burkina, elle intègre l’équipe chargée de l’animation de ce site.

Tout lui va bien ! Et c’est un défi

Le choix du journalisme et de la réalisation cinéma, ne sont pas le fait du hasard pour Laurentine Bayala. Depuis l’université, la journaliste web s’intéressait particulièrement au 7e art. Aux cotés de Guy Désiré Yaméogo, elle apprend l’écriture cinéma en 2006. Une année après soit en 2007, la Fondation pour l’Investigation sur l’Audiovisuel en Espagne, lance un concours. Elle postule et est retenue. Et c’est une nouvelle « porte » bien prometteuse qui s’ouvre à elle. Elle remportera en 2009, le prix du « meilleur projet de film » au festival « Ciné droit Libre ».

Difficultés

Laure avoue honnêtement ne pas rencontrer de difficultés liées à son statut de femme, mais plutôt par rapport au métier du cinéma. « Le cinéma est un métier de patience, d’apprentissage continu », dit-elle. En plus, le financement se fait rare « Nous écrivons tout le temps des projets mais, il est difficile de trouver un financement pour les réaliser », précise-t-elle. Laurentine émet alors le vœu de voir l’instauration d’une industrie du cinéma pour permettre à tous les maillons de la chaîne de pouvoir vivre de ce 7ème art.

Projets

« J’évoquerai plutôt les projets actuels car mes ambitions sont de réaliser mes films documentaires avec Mamounata Nikiéma, une autre cinéaste », explique-t-elle. La femme est un être de parole, quand elle s’engage, elle y va à fond, ajoutera Laurentine. Elle a à son actif deux fictions (Jusqu’au bout et Amour sans frontière), un film documentaire d’école (Le génie protecteur de la ville) et des films de commande tels que les NTIC en milieu rural, la journée mondiale de lavage des mains. Elle vient de finaliser son dernier documentaire, après avoir postulé à l’appel à candidature du CIRTEF. « La vie, ce sont des étapes. Il faut donc rester sereine, tout viendra lentement et sûrement », ce sont ces conseils qu’elle prodigue aux jeunes filles battantes.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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