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Can 2013 : Pénurie de drapeaux à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 6 février 2013 à 15h51min

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Can 2013 : Pénurie de drapeaux à Bobo-Dioulasso

Perruques, barrettes, bonnets, chaussures, foulards, sifflets, cravates, fanions..., sont autant d’objets et articles aux couleurs nationales à l’occasion de cette 29e édition de la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud : parcours des Etalons oblige, Burkinabé jusqu’au bout, les citoyens du « pays des hommes intègres » ne cachent pas leur sentiment, leur fierté, leur satisfaction et surtout leur joie de la chevauchée fantastique du onze national, jamais réalisé depuis 15 ans. Voici l’ambiance à Bobo-Dioulasso.
Que ce soit les engins à deux, trois ou quatre roues, les grosses ou petites cylindrées, tous sont parés des couleurs nationales.

Devant les magasins, boutiques, restaurants, maquis…, sont accrochés les drapeaux petits ou grands « formats ». Le même constat se fait aussi au niveau des feux tricolores, sur des poteaux électriques et même sur les fils électriques des grandes voies. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les victoires des Etalons ont aussi libéré les « génies créateurs » des Burkinabè. A l’arrière de son vélo, Issouf a chargé des bâtons de bois. Trois drapeaux en main, il sillonne les quartiers Colma et Yéguéré à la recherche de clients. A la question de savoir combien coûte l’unité, il répond tout de go : « 1 400 FCFA à débattre ». Hélé par un passant, il discute avec lui. Ce dernier l’emporte à 1 000 FCFA, dernier prix des drapeaux sur tous les marchés de la ville de Sya. « Je crois aux Etalons et je sais que nous allons remporter la coupe », a-t-il lancé avant de démarrer son vélo.

Un peu plus loin un attroupement de jeunes attire notre attention. Au milieu, un vendeur « sapé » lui-même des couleurs nationales. On peut discuter du prix des drapeaux et aussi de la capacité des Etalons à remporter le trophée continental. Tous sont persuadés de la capacité des onze national à remporter la coupe. Issouf confie qu’il s’est adonné à la vente des fanions couleurs depuis le début de la CAN. Si au départ, cela ne marchait pas, la donne s’est inversée. « Ça marche très bien maintenant », soutient-il. Il confie vendre environs 20 à 40 drapeaux les jours ou les étalons gagnent, à raison de 1 000 FCFA l’unité. Tailleur de profession, il a dû surseoir à cette activité puisqu’il se fait de gros chiffres d’affaires avec son nouveau « deal ». Dans le quartier Bolomakoté, c’est la rupture de stock. Plus de drapeaux, plus de fanions, plus de cravates, plus… de couleurs nationales.

Les Bobolais en ont raffolé. Oussou Nassa est un de ces vendeurs. Très satisfait, il confie qu’il a vendu environs 500 mille FCFA entre les quatre matchs des étalons. De vraies affaires en somme ! Des maillots, des « vuvuzela », et autres articles aux couleurs nationales, Oussou dit faire de gros bénéfices. Il se ravitaille dans la capitale, mais dit-il il y a manque.
Une situation qui prouve une fois de plus, la cohésion nationale, le sentiment d’appartenance à une nation qui guide toujours les hommes intègres. Allez les Etalons ! Faites-vous plaisir et continuez à rendre heureux !

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 7 février 2013 à 17:42, par Coul En réponse à : Can 2013 : Pénurie de drapeaux à Bobo-Dioulasso

    une ferveur nationale au zénith, un patriotisme exacerbé, une joie qui se lit sur tous les visages, voilà ce que les Étalons nous font vivre en ces moments mêmes. Toute une population en liesse, comme c’est génial, comme c’est exaltant. Finissons le boulot et on rentre à la maison avec le métal en main.

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