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Education : Le gouvernement pourra-t-il atteindre ses objectifs en 2015 ?

Publié le mercredi 6 février 2013 à 17h51min

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A l’occasion de son investiture par l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a présenté les principaux axes retenus pour appliquer le projet de société présidentiel « BEBE » (Bâtir ensemble un Burkina émergent). Le premier objectif annoncé du gouvernement est donc tout naturellement « la consolidation de l’investissement humain » à l’horizon 2015.

« Dans un pays où tout est prioritaire, a déclaré Luc Adolphe Tiao, le développement du capital humain demeure le facteur essentiel de la croissance économique et du progrès social. » Dans ce contexte, l’éducation nationale n’est donc officiellement que l’« une des priorités du gouvernement ».

La politique du nouveau gouvernement en matière d’éducation est ambitieuse. Développement du recrutement, de la formation et du redéploiement des enseignants sur le territoire national, utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC), promotion de l’équité et de l’égalité dans l’accès et le maintien à l’école, taux brut de scolarisation à 100 %, « dans les toutes prochaines années »...
Dans son discours de politique générale, Luc Adolphe Tiao a d’ailleurs rappelé que, sur le terrain de l’éducation, « les besoins et les attentes se font toujours pressants et demeurent des préoccupations légitimes » pour toute la population du Burkina Faso. Une population particulièrement jeune.

Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), en 2006, presque la moitié des habitants avait moins de 15 ans. Et près de 60 % des Burkinabè étaient alors âgés de moins de 20 ans. Dans le Rapport du développement humain 2011, établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Burkina Faso figure parmi les cinq pays affichant les plus bas taux d’alphabétisation au monde. Pour l’UNICEF, le taux d’alphabétisation moyen des 15-24 ans entre 2005 et 2010 était de 47 % pour les hommes, et de 33 % pour les femmes.

Si l’on comprend bien, les projets formulés par le chef du gouvernement devant les parlementaires devraient devenir réalité d’ici trois ans, en 2015. Pour l’éducation primaire, cette réalité serait mise en œuvre à travers la conduite du Programme de développement stratégique de l’enseignement de base (PDSEB). Or, au regard des difficultés rencontrées par les acteurs de l’éducation publique, qu’ils soient parents, élèves ou enseignants, on peut imaginer que la tâche ne sera pas si aisée. Ecoles incomplètes, classes surchargées, insuffisance manifeste de matériels scolaires, cherté des inscriptions, professeurs peu armés pédagogiquement... autant de constats alarmants sur l’état de ce secteur public.

Avec quels moyens concrets le gouvernement va-t-il réussir à « atténuer considérablement les disfonctionnements » relevés dans l’enseignement ? Quand les Burkinabè pourront-ils bénéficier d’une éducation publique de qualité, accessible à tous ?

Henri Le Roux / Stagiaire

L’Express du Faso

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