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Couverture médiatique de la reprise des élections municipales : Le CSC dévoile son plan

Publié le mercredi 6 février 2013 à 14h50min

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Couverture médiatique de la reprise des élections municipales : Le CSC dévoile son plan

Le 17 février prochain, auront lieu des élections municipales complémentaires dans notre pays. Pour la couverture médiatique de ces élections, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a procédé au tirage au sort de l’ordre de passages des partis et formations politiques en lice pour la livraison de leurs messages par le canal des médias publics. A cette occasion, les médias privés ont également été invités à l’œuvre de couverture tout en observant le respect des principes dégagés en la matière. C’était le 05 février 2013 à Ouagadougou.

Statuant sur les contestations qu’il y a eues à l’issue des élections législatives et municipales couplées du 2 décembre dernier, le juge électoral a décidé de la reprise des municipales. La date du 17 février 2013 ayant été retenue à cet effet, le CSC a rencontré les principaux acteurs du processus pour échanger autour des « mesures prises pour faire respecter les principes fondamentaux du traitement de l’information électorale ». L’institution de régulation de la communication dans notre pays a, en effet, « pris une recommandation qui prescrit le respect d’un ensemble de principes et de comportements pour garantir une compétition électorale apaisée ».

Il a été rappelé aux médias publics de respecter les principes d’égal accès au profit des formations politiques en lice, de pluralisme et d’équilibre de l’information. Aux médias privés, invite leur a été faite de veiller au respect des deux derniers principes. Mais comme en la matière l’équilibre mathématique est pratiquement impossible, il revient aux médias de développer des stratégies d’équité dans l’accompagnement des partis en compétition.

A l’endroit des 60 partis politiques en lice, le souhait a été émis de les voir, le plus vite possible, et déposer leur programme d’activités et signaler les modifications intervenues dans leur programme au cours de la campagne. Ils ont également été invités à faciliter le contact avec leurs responsables en communicant leurs numéros de téléphone opérationnels.

Habituellement, les émissions « programmes croisés », « cinq minutes pour convaincre », « les messages de campagne » et « les pages spéciales de la campagne » constituent les cadres d’expression des partis politiques en lice durant la campagne électorale. Mais dans le contexte de ces municipales complémentaires, seules les deux dernières sont retenues. Et pour cause, la compagne ne couvrira qu’une semaine, a indiqué Béatrice Damiba, Présidente du CSC.

Avec « les messages de campagne », les partis politiques s’adressent à leurs électeurs pendant 10 mn dont cinq à la radio et cinq à la télévision sur les antennes de la RTB dans les langues de leur choix. Quant à l’émission « les pages spéciales », il s’agit d’espaces offerts aux partis politiques dans les colonnes du quotidien d’Etat Sidwaya, à raison d’une ½ page une fois par parti ou regroupement de partis politiques.

Pour établir l’ordre de passage à ces émissions, le CSC a utilisé les avantages qu’offrent les technologies de l’information et de la communication, notamment le tirage au sort sans remise dans la base de données. En effet, seulement une trentaine de minutes ont suffi à l’expert informaticien Eléazar Lankoandé qui, en quelques clics, a permis aux partis en lice de savoir quel jour et à quelle heure, ils doivent passer pour telle ou telle émission au sein de tel ou tel médias public. Cet ordre de passage sera ensuite mis à la disposition des partis et formations politiques en lice.

Mais, précise Béatrice Damiba, il n’appartient pas à ces partis ou formations politiques d’aller directement avec leurs messages dans les locaux de Sidwaya pour faire diffuser. Ils doivent plutôt se rendre, 48 heures avant la date de diffusion prévue, au CSC où une commission sera mise en place pour recevoir ces messages. Toutefois, pareille commission sera basée au sein de la radio nationale et une autre au niveau de la télévision nationale pour le suivi du montage et de la diffusion.

Au regard des expériences passées, les responsables de ces médias publics ont invité les partis et formations politiques à occuper intégralement les espaces d’expression dégagés à leur profit. Au niveau du CSC, « nous ferons de notre mieux pour qu’il n’y ait pas de temps mort », a laissé entendre la présidente de l’institution.

Le contrôle de la couverture médiatique de la campagne électorale sera assuré par 10 équipes mobiles dont deux à Bobo, a indiqué la présidente du CSC en précisant que cette fois, observateurs de médias ne seront pas mis à contribution.

Relativement à la réduction du nombre des émissions de quatre à deux, Mamadou Kabré, président du PRIT/Lannaya pour qui « une élection complémentaire n’est pas une élection bâclée », dira que la justification tenant à la courte durée de la campagne électorale n’est pas admissible. L’explication en est, selon lui, qu’il « s’agira aussi au cours de cette campagne, de dire qu’il y a eu une reprise et pourquoi cette reprise ».

Il importe, à écouter M. Kabré, que la presse, publique notamment, soit crédible en disposant véritablement de sa liberté et de moyens conséquents afin que la couverture médiatique de cette campagne ne crée pas des mécontents.

Tout en souhaitant une bonne chance à tous les partis politiques en lice, la présidente du CSC a lancé « un appel à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral pour une campagne apaisée ».

Fulbert Paré et Ella Guébré (stagiaire)

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