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Tribune de la femme : La main habile « des Dafings » au milieu des Bobos

Publié le jeudi 31 janvier 2013 à 00h10min

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Tribune de la femme : La main habile « des Dafings » au milieu des Bobos

A Bobo-Dioulasso, des potières sont installées à Dioulasso-bâ, le village même de leurs esclaves et/ou chefs Bobos. Toutes des Dafings et majoritairement « forgeronnes » elles ont pour activité la poterie. A l’image de Korotimi Démé et de Fanta Diancoumba, elles ont appris la poterie avec leur mère ou grand-mère.

L’activité artisanale est très ancienne en Afrique et particulièrement au Burkina Faso. Elle occupe même de nos jours une place de choix dans notre économie. Mieux, en dépit de l’apparition des matériaux modernes, son usage est toujours d’actualité. Des femmes dafing très heureuses d’hériter cette activité la pratiquent avec perfection et satisfaction. Korotimi et Fanta sont de celles-là. Dans la ville de sya où elles sont installées dans le village bobo de Dioulasso-bâ (un signe fort de la valorisation de la parenté à plaisanterie), depuis plusieurs années, elles confient gagner mieux leur vie. « Nous avons hérité la poterie de nos mères et grand-mères qui ne sont plus de ce monde. Elles se sont installées dans le quartier bobo depuis le temps colonial. La cohésion et l’entente entre ces deux peuples ont amené les Bobos à leur offrir le site », raconte Fanta.

La poterie, métier assez complexe, nécessite une grande patience. « Nous achetons la terre loin de la ville. Le chargement et le tamisage peuvent durer de 24 à 48 heures », dit-elle. Après cette première étape, la terre pleine d’argile est mouillée dans de l’eau pendant environ 12 heures. La deuxième phase consiste à fabriquer toute sorte de modèles à savoir… les pots de fleurs, les canaris, les assiettes, des plats à four, des moutardiers, des pots de liqueurs, des réservoirs d’eau pour animal… pour le bonheur des éleveurs. Aussi, informe Korotimi, des clients proposent ou amènent des modèles qu’ils préfèrent, « et les potières bien rompues en la matière, les exécutent à leur grande satisfaction ». La clientèle est diverse mais les plus intéressés sont les occidentaux.

« Le marché de la poterie se porte bien », indique Fanta. La demande des canaris et marmites est assez forte pour des besoins de mariage, et malheureusement de maladies. Les assiettes, les plats et autres ustensiles sont prisés par des propriétaires de restaurants, qui, de plus en plus se tournent vers ces objets naturels. Les pots de fleurs ne sont pas aussi en reste.

On note sept cases occupées par des familles différentes, mais toute des Dafings et l’ambiance est bon enfant. Elles participent à tous les évènements d’envergure nationale qu’internationale tels que la Semaine nationale de la culture (SNC), le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO)… Pendant ces périodes, raconte Fanta avec un air de satisfaction : « on se frotte bien les mains ».

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2013 à 09:13, par bjjo En réponse à : Tribune de la femme : La main habile « des Dafings » au milieu des Bobos

    Ses braves Dames elles sont à félicités !!!!

  • Le 31 janvier 2013 à 11:33 En réponse à : Tribune de la femme : La main habile « des Dafings » au milieu des Bobos

    l’article renferme un intérêt certain et peut être exploité dans plusieurs domaines allant de l’artisanat aux activités rémunératrices féminines en passant par la culture etc. Il aurait été intéressant de donner des informations même succinctes sur les dafings du burkina (aire géographique, langue, etc.). Cela aurait donné un petit plus à l’écrit et le lecteur aurait compris pourquoi leurs esclaves, les bobo ont intérêt à chouter ces femmes au grand talent. félicitations.

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