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Autant le dire… - Avenue de l’Union européenne : veut-on vraiment l’éclairer ?

Publié le jeudi 31 janvier 2013 à 00h07min

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On a l’impression que ce qui bloque l’éclairage de l’Avenue de l’Union européenne (cette importante rue qui s’ouvre agréablement à la circulation à l’entrée de la ville de Bobo-Dioulasso quand on vient de Ouagadougou et qui va du portique à la place de la Femme) est beaucoup plus la volonté de l’éclairer qu’un quelconque manque de moyens financiers.

D’abord quand on se pose la question de savoir comment des techniciens en ponts et chaussées ont-ils pu imaginer la construction d’une telle avenue sans prévoir son éclairage, on se demande s’il n’y a pas eu de mauvaise volonté. Pour ne pas aller plus loin. Car c’est tout simplement inimaginable. Avant tout, c’est une route nationale, la première.

Ensuite, quand on sait que le président du Faso, après sa construction est venue la visiter une matinée à Bobo-Dioulasso lors d’un de ses séjours et qu’il a donné des instructions pour son éclairage dans de meilleurs délais, on se dit qu’il y a encore de la mauvaise volonté. A moins que les blessés et les morts qu’elle engendre presque tous les jours n’émeuvent personne. Avant la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance à Bobo, des moyens avaient été mobilisés pour son éclairage. Car les « étrangers » ne devaient pas arriver dans le noir dans la ville. Malheureusement, ils sont arrivés dans le noir et sont repartis dans le noir. L’avenue de l’Union européenne continue de faire des endeuillés et des « mutilés ». Et les choses sont restées en l’état. Aujourd’hui, nous sommes deux ans après le cinquantenaire.

Enfin, entretemps, le maire de la commune et son conseil municipal ont eu l’idée de la baptiser du nom de l’Union européenne. Parce que c’est cette institution européenne qui a refait le tronçon Boromo-Bobo. Par ce manège, le maire de la commune espérait que l’UE éclaire cette portion à l’intérieur de la ville. Le jour de son baptême Amos Tincani à l’époque Représentant résident de l’UE au Burkina Faso était tout heureux et avait même fait des promesses. Depuis, plus rien. Face au nombre de plus en plus croissant d’accidents de la circulation sur l’avenue, et la menace des populations riveraines de bloquer la circulation sur la voie, la mairie de la commune a encore trouvé une astuce : y implanter deux feux tricolores. Ce qui est bien, mais ça ne suffit pas puisque, apparemment cela n’a pas réduit le nombre d’accidents.

La même situation se vit sur une autre voie, toujours à l’intérieur de la ville de Bobo. Il s’agit de l’avenue qui va du boulevard de l’Indépendance à Bobo 2010. Précisément la route du Mali. Une aussi importante route, qui fait partie des retombées du cinquantenaire. Pourquoi elle aussi a-t-elle été construite sans éclairage ? Aujourd’hui, elle est source d’accidents graves la nuit venue, mais elle est aussi source d’insécurité tout court pour les usagers. Car de plus en plus, des attaques s’y opèrent quand arrive la nuit. Là-bas aussi, on se pose la question de savoir qui a pu bien faire un travail si inachevé ? C’est à se demander si les transporteurs maliens qui entrent dans la deuxième ville du Burkina par cette voie ne se moquent pas de nous.
Véritablement, il faut que ces deux avenues soient éclairées.

Avec un peu de volonté, cela peut bien se faire. Sur l’avenue Félix Houphouët-Boigny par exemple, il y a des poteaux électriques, des câbles et même des ampoules en plus qui ne servent à rien. Il suffit, avec un peu de volonté de les déplacer sur ces deux voies. C’est une question de sécurité pour les usagers et les riverains. En outre, de petits commerces pourraient s’y créer, s’il y avait de l’éclairage. Pourquoi donc nous priver de tout cela ?

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2013 à 09:55, par citoyen de bobo En réponse à : Autant le dire… - Avenue de l’Union européenne : veut-on vraiment l’éclairer ?

    mon frère ça fait le troisième article que je lis à propos de cette fameuse avenue !!jusque là rien !!je me demande si la préoccution des populations est celle de nos autorités locales d’abord !! sans crainte de me tromper je dirai non !! en effet,pour demander au niveau national ou international qu’on nous aide à laver le dos il faut qu’il ait une volonté manifeste de vouloir laver le ventre d’abord !!
    Si cette avenue était réellement une préoccupation majeure pour le conseil municipal,il allait tout faire pour poser le premier pas au lieu de rester à esprérer que les fonds tomberont du ciel ou de l’UE pour la réalisation !!!

  • Le 31 janvier 2013 à 13:09, par Zéro En réponse à : Autant le dire… - Avenue de l’Union européenne : veut-on vraiment l’éclairer ?

    Désolé mais il faut reconnaître que bobo est une ville bizard : les (les autorités et ceux qui ont un pouvoir) "autochtones" sont très amorphes, sans initiative et les "étrangers" absents car estimant sans doute que cette ville-là n’est pas la leur, alors pourquoi se creuser la tête pour son développement ? Or toutes ces deux catégories de personnes vivent à bobo, y tirent leur revenues et autres. ça fait pitié
    Si j’ose donner mon point de vue c’est que les "autochtones" doivent se réveiller car la politique de l’embellissement de la ville viendra d’eux. C’est parce que Mr Simon Compaoré et un battant que beaucoup de choses ont été réalisées à Ouaga (même si comparaison n’est pas raison)

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