LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Forces de sécurité : « La police et la gendarmerie ne sont pas des rivales »

Publié le mercredi 30 janvier 2013 à 00h13min

PARTAGER :                          
Forces de sécurité : « La police et la gendarmerie ne sont pas des rivales »

La division de la communication de la police nationale du Burkina Faso a rendu visite le 22 janvier 2012 à Fasozine. Forte de trois membres et conduite par la chef de la division communication, la Commissaire Minata Traoré, la délégation composée de l’officier de police Adèle Sedego, l’assistant de police, Etienne Dah et le chef de la délégation a salué la qualité du travail accompli par le groupe de presse Fasozine en matière d’information. Cette visite « de courtoisie et d’amitié » du service de la communication entre aussi dans le cadre du renforcement du partenariat qu’entretient la police nationale avec les médias burkinabè.

« De nos jours toute structure qui se veut au service de la population est condamnée à communiquer », a affirmé la commissaire Traoré. Avec la rédaction du journal, la commissaire Minata Traoré a évoqué plusieurs points relatifs au fonctionnement de la division. Morceaux choisis des échanges avec la rédaction.

De l’intérêt de créer un service chargé de communication au sein de la police
« Le service de communication a d’abord été créé pour donner plus de visibilité aux actions quotidiennes de la police nationale. Nous avons aussi pour but de renforcer le partenariat avec les instituts privés et les administrations publiques d’une manière générale afin que ces dernières puissent nous accompagner. Vous savez bien que les délinquants se perfectionnent et que la police doit veiller au grain. Voilà succinctement évoqué, deux volets d’intervention de la division communication de la police. »

Objectif des points de presse pour présenter les présumés délinquants interpellés par la police

« L’objectif recherché à travers l’organisation de ces points de presse est de sensibiliser ceux qui n’ont pas encore emprunté le chemin de la délinquance. Ils doivent savoir qu’il existe une police très dynamique et opérationnelle et que leurs actes répréhensibles seront découverts et punis. De plus, il faut noter qu’au cours des conférences de presses, nous appelons à la collaboration des populations. Sur ce point, je puis dire que notre message est de plus en plus entendu. Les populations commencent à dénoncer à la police les situations et cas douteux qui se passent dans leur entourage. »

De la légalité de présenter aux populations des personnes présumées innocentes sans jugement

« Les critiques à ce niveau sont justifiées parce que, selon la loi, tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par une juridiction. Mais nous sommes également dans un pays qui a son contexte. Pour qu’un jugement ait lieu, il faut parfois des années, compte tenu de certaines réalités et difficultés. Avant le jugement, nous pensons qu’on peut les présenter à la presse afin de sensibiliser les populations. A ce titre, et tenant compte de la loi et du droit à l’image, nous demandons aux journalistes de masquer ou de flouter les visages des présumés délinquants. A plusieurs reprises, le Conseil supérieur de la communication nous a approché pour attirer notre attention sur le fait que les médias ne doivent pas présenter à visages découverts les présumés fautifs. Ce qui est juste. Pour nous, c’est une manière de montrer au peuple que nous sommes bien là et qu’il peut compter sur nous pour sa sécurité. »

Collaboration ou rivalité avec la Gendarmerie nationale ?

« C’est la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui s’occupe de cette collaboration entre la gendarmerie et la police. Cette structure réunit en son sein toutes les forces de sécurité dont la mission commune est la protection des personnes et des biens. Concernant cette histoire de rivalité avec la gendarmerie, il n’en n’est rien.La police et la gendarmerie ne sont pas des rivales. Nous nous concertons mutuellement avant de faire les points de presse. Et ces points de presse rassurent les populations et les tient en alerte. »

Dimitri Kaboré

Fasozine

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND