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Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

Publié le mardi 29 janvier 2013 à 23h32min

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Les organisations de défense des droits de l’Homme donnent de la voix au Mali. Pour dénoncer ce qu’elles appellent les exactions de l’armée malienne sur des populations civiles et les éventuels règlements de compte ou de vengeance qui pourraient avoir lieu entre populations du Nord d’une part, et entre celles du Nord et du Sud d’autre part. Ainsi, on a bien envie de féliciter ces gens-là qui se soucient vraiment des droits de l’Homme ; surtout en ce moment au Nord Mali. Car, elles sont bien dans leur rôle et le Mali est bien choisi. Mais en même temps, on a envie de leur demander où étaient-elles, ces organisations de défense des droits de l’Homme quand les djihadistes tranchaient publiquement les mains aux présumés voleurs ?

Où étaient-elles quand ces bandits armés, narcotrafiquants violaient d’innocentes femmes en présence de leurs maris ? Où étaient-elles ces organisations qui se soucient tant des droits de l’Homme en ce moment quand ces mécréants, honteusement au nom de l’islam, détruisaient le patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou et à Gao ? Où étaient-elles ces organisations qui savent bien défendre les droits de l’Homme quand on tuait au Nord Mali, quand des milliers de Maliens fuyaient leur pays à la recherche de la paix, de la vie ? Où étaient-elles encore quand les pays qui accueillent ces réfugiés quémandaient presque auprès de bonnes volontés de la nourriture pour subvenir aux besoins alimentaires, sanitaires, éducatifs… des réfugiés maliens qui ont fui justement à cause des djihadistes ? Se nourrir, se soigner et s’éduquer ne font-ils pas partie des droits élémentaires de l’Homme ?

La vie n’est-elle pas le premier droit reconnu à l’Homme ? La paix n’est-elle pas un droit pour l’Homme ? Au regard de cette situation, c’est donc tout compréhensible et même légitime que le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré pique une véritable colère au sommet de l’Union africaine contre ceux qui, hier fermaient presque les yeux sur les droits de l’Homme ou qui les dénonçaient timidement et qui, subitement parce que le peuple malien est en train de se libérer les ouvrent grandement et menacent. C’est ridicule et tout simplement énervant. Ceux qui ont été les premiers à tuer, à couper et à violer, ont-ils plus de droits que ceux qui aujourd’hui se défendent contre eux ? Les Maliens sincères se reconnaissent et savent bien que l’occasion est plus à l’unité, à la cohésion et à l’engagement pour tracer ensemble les sillons de leur destin.

Aussi, sauront-ils faire la différence entre les patriotes et les envahisseurs, bandits et trafiquants de drogue.
La France est intervenue pour libérer le Mali et lui permettre de recouvrer son intégrité territoriale, de se pacifier, de réapprendre la démocratie et d’aller vers le développement. C’est encore en ce moment que des voix discordantes se lèvent pour crier au colonialisme, à l’ingérence et surtout à la persécution contre l’islam. Y a-t-il un vrai musulman au monde qui soit fier des comportements de ces djihadistes sur les populations au Nord du Mali ? La charia telle que pratiquée par ces bandits au Nord Mali est-elle une prescription du prophète Mohamed ou du Coran ?

Le Mali a le droit de se battre pour se libérer de l’invasion terroriste. Le Mali a le droit de se battre pour sécuriser ces honnêtes citoyens qui aspirent au développement et au bien-être. Le Mali a le droit de recourir à tous les moyens légalement reconnus, y compris la force légitime (comme c’est le cas en ce moment) pour se réunifier et rassembler son peuple afin de se bâtir solidement pour les futures générations.

Il est donc bien beau de défendre les droits de l’Homme. Mais en attendant, l’Union africaine a besoin de soutien financier pour la MISMA dont le rôle sera de débarrasser toute la sous-région et l’Afrique entière du terrorisme.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 30 janvier 2013 à 01:10, par Ken Le Yankee En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Merci pour cet article. J’ai aussi attiré l’attention des africains sur cette histoire et sur la déferlante participation des pays africains en envoyant des soldats dès que la France est entrée en guerre au Mali. Où étaient-ils Quand les Jihadistes occupaient et torturaient le peuple ? Aujourd’hui tous ces gens sont devenus des anges pour le Mali. Bande d’Hypocrites ces politiciens.

    • Le 30 janvier 2013 à 11:20, par Mannn En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

      @Ken le Yankee : Où etais tu quand les maliens marchaient contre l’arrivée des troupes africaines au mali ? Où etais tu quand des maliens se mettaient sur l’aeroport, empechant l’atterissage des avions de la cedeao ?
      c’est plutot toi l’hypocrite j’ai envie de dire...
      Les maliens pensaient qu’ils pouvaient faire face aux islamistes à eux seuls,et après la bataille de konan, ils ont compris qu’ils avaient besoin d’aide...
      On sait que c est la france qui a fait et qui fera l’essentiel du boulot...mais elle a besoin de la presence des africains à ses côtés pour une question d’image...

  • Le 30 janvier 2013 à 06:05, par Francis En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    La question ne se pose pas en ces termes. Mais, est-ce que tous ceux qui ont une peau blanche (touaregs ou arabes) violaient, amputaient, tuaient, affamaient ? Si la réponse est oui, votre envolée contre les Associations des droits de l’Homme est justifiée. Si non, joignez-vous à eux pour défendre les innoncents et lutter contre le racisme.

    • Le 30 janvier 2013 à 07:40, par Nanoukda En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

      Ne polémiquons pas mais reconnaissons qu’il y a beaucoup d’associations opportunistes dans ce lot dont les activités se résument à établir des budgets lorsqu’elles flairent les financements. L’article à mon sens est un cri de coeur qui demande plus de sérieux à ces organisations et aux autres comme celles qui ont fait poussé des villas à Ouaga 2000 et dont les responsables roulent dans des grosses caisses achetées avec l’argent qui a été mise à leur dispositions pour lutter contre le SIDA, le Palu pendant que les potentiels bénéficiaires sont pour la plus part à 1 m ou 1,5 m sous terre. J’ai vu la réaction par exemple du MBDHP (juste sur un coup de tête sans sources d’information et donc dénuée de toute analyse) face à l’intervention extérieure au Mali qui ne m’as pas convaincu. Ce qu’on demande à ces organisations rapaces, c’est d’argumenter leur propos et nous convaincre sur la base d’enquête ou de données de terrain !

    • Le 30 janvier 2013 à 09:09 En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

      En temps de guerre on n’a pas le temps pour faire la différence entre les chameaux et les dromadaires,surtout si les uns protègent les autres qu’ils disent être leurs frères.

  • Le 30 janvier 2013 à 06:18, par ns pouvons tous être des extremistes En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    merci et bien poser le problème car je me pose la question à savoir si ce monde n’est pas rempli d’hypocrites ? je ne suis pas malien mais je ne pouvais pas supporter ce que faisaient ces bandits de grands chemins . ce ne sont pas des musulmans on doit les tuer les couper les bras coe ils l’ont fait à d’autres.c’est ca leur loi non ? ceux qui crient sont des mendiants en réalité je parle de FIDH et autres quand ils ont couche les militaires et les égorger où étaient ces mouvements de défense des droits de l’hoe ? ils n’avaient qu’à aller la bas crier ils allaient voir ce qui allait leur arriver.
    vaillants soldats maliens et français continuer votre mission sans pitié car eux ils connaisent pas la tolérance et la pitié

  • Le 30 janvier 2013 à 06:46, par damien En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Merci mon frère. Parfaitement avec toi.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:25, par Yèlèbiri En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Franchement je ne comprend pas les soit disant mouvements des droits de l’homme. Je me demandais justement où ils étaient lorsque que ces bandits comettaient des atrocités au nord mali...où étiez vous ?
    Laissez les millitaires faire leur travail. de toute façon on peu pas faire des omelettes sans cassé des oeufs.
    Concernant les critiques sur l’intervention française, sachez qu’on ne fait rien pour rien. Vous même vous ne faites pas vos agitations là pour rien...

    • Le 30 janvier 2013 à 12:26, par Yirisoba En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

      Entièrement d accord avec toi Yèlèbiri. Ou étaient ces vaillants défenseurs des droits humains ??????????? OU ÉTIEZ VOUS ? répondez !!!. Bande d’hypocrites.
      Il ya des touaregs qui ont joué belle et bien le jeu de ces farfelus islamistes, qu’on les traite comme tel.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:44, par aliende En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Article bien écrit et avec une belle prise de position !!!
    Mais, attention à l’amalgame !!!
    Ces organisations sont très importantes dans cette sphère de démocratie. Et d’ailleurs elles étaient les premières à dénoncer les crimes qui se déroulaient au Nord Mali. Ne prenez pas la chose avec passion, et mettez-vous à la place de celui par exemple qui serait dénoncé injustement. Il faut toujours quelqu’un pour sonner l’alarme. La libération du Mali doit se faire sans passion et ne surtout pas faire le lit aux exactions et autres vengeances. Ne faites pas ce que vous dénoncez vous même.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:53 En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    merci beaucoup pour ton article.

  • Le 30 janvier 2013 à 10:39, par tasse En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    felicitation au etalon malgre il on jouer a 10 bance etait 000 egale000000000

  • Le 30 janvier 2013 à 14:42, par C. Romieu En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Merci au journaliste auteur de l’écrit et merci à tous ceux qui sont intervenus pour exprimer leurs opinions. A mon tour je suis du même avis avec l’article pour demander à ceux qui critiquent l’intervention au Mali d’avoir les pieds sur terre.
    Je commence d’abord sur le terrain du droit. Le Mali par son président a le droit de prendre toute mesure pour sauvegarder son pays (intégrité du territoire, bien être de la population et sa souveraineté internationale) je me réfère notamment à la charte des nations unies, en l’occurrence en son chapitre VII ; les traités de l’Union africaine et de la CEDEAO, les principes généraux du droit international, même la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, les décisions des instances de la CEDEAO, les décisions des nations Unies dont la résolution)
    Sur le terrain de l’équité, on peut tout de même dire que le Mali, la région du sahel, l’Afrique et le monde entier souffrent des faits de ces bandits armés sans morale ni avenir, j’allais même dire de ces satans pour les appeler de par leur vrais noms. Mettre ces bandits de renom hors d’état de nuire relève de l’équité.
    Sur le terrain des relations internationales, la France a eu l’occasion, à travers son intervention, de montrer à la face du monde, qu’elle est une puissance responsable et soucieuse de ses partenaires africains voire de l’humanité. Il ne faut pas se foutre des puissances et compromettre les relations internationales, la sécurité des ressortissants. Dans tous les cas, ces puissances interviendraient tôt au tard pour apporter de l’aide alimentaire, au développement, reconstruction,… ou pour discuter des résolutions, nouvelles tracées de frontières, négocier la libération des otages ou accueillir des refugiées. Mes arguments sont non exhaustifs.
    Au risque d’être trop long, je demanderai aux mouvements des droits de l’homme de revoir leurs copies car leurs interventions sous ce format déroutent tout le monde. On est en droit de se demander d’où étaient-ils ? Ces Mouvements des droits de l’homme, à mon sens, auraient pu demander simplement aux forces de libération de veiller à éviter les erreurs dans leurs cibles, de mieux assurer la protection de la population qui a déjà payé un lourd tribut sous le joug de ces bandits ennemis de l’islam et du monde.

  • Le 30 janvier 2013 à 15:22, par chocoman En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    merci monsieur Daboué pour votre article. bien résumé la situation au mali.

  • Le 30 janvier 2013 à 16:35 En réponse à : Autant le dire… : Où étiez-vous quand on coupait les bras, violait… ?

    Situation au Mali bien resumee. Chers internautes, c’est facile de s’asseoir dans son bureau ou a la maison tranquillement et ecrire des choses. Les gens ont vecu de terribles souffrances au Nord Mali. Maintenant ce sont ces fameux "defenseurs des droits de l"homme" qui se pointent pour dire que c’est ceci ou cela. Pourquoi ne sont-ils pas allés pendant que ces fous là tuaient, volaient, violaient les femmes, violentaient, detruisaient les biens des populations ? Ces populations n’avaient pas de droit ? Il faut nettoyer le nord Mali de cette racaille. Merci au journaliste pour cette analyse et merci a la France pour sa promptitude, car s’il ne tenait qu’a nous les africains, ces bandits seraient deja a Bamako ou dans d’autres pays voisins du Mali

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