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Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

Publié le lundi 28 janvier 2013 à 23h22min

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Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

Les membres de la Coalition nationale des étudiants sans allocation (CNEA) ont animé le mardi 22 janvier 2013 à Ouagadougou, un point de presse pour situer l’opinion plubique sur leur revendication.

"Tout ce que nous demandons à présent aux autorités, c’est qu’elles nous permettent au moins d’avoir le droit de nous endetter pour poursuivre sereinement les études". C’est l’essentiel du message livré, au cours d’un point de presse, le mardi 22 janvier 2013, par la Coalition nationale des étudiants sans allocation (CNEA) à Ouagadougou par la voix de son président, Raphaël Ouoba.

M. Ouoba a rappelé qu’entre les étudiants boursiers et ceux bénéficiant de l’aide du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER), il y a ceux qui ne perçoivent ni la bourse, ni l’aide. Pour cause, ils auraient eu le Bac à un âge avancé, soit 27 ans révolus, ou encore, ils ne se seraient pas inscrits au cours de l’année d’obtention du diplôme. Selon le président de la CNEA, la seule option qui reste à ces "laissés-pour-compte" est le prêt. Mais là aussi, les critères d’octroi à son avis, excluent beaucoup d’étudiants. En effet, a-t-il expliqué, "le prêt n’est accessible qu’à partir de la quatrième (4) année d’études, mais comment tenir le coup jusque-là ?". Le souhait des étudiants est que ces critères soient revus pour leur permettre d’obtenir le prêt, en début de cycle.

Du constat de M. Ouoba et ses camarades, 3% des étudiants bénéficieraient de la bourse de nos jours, contre 95% dans les années 1990. Pour trouver des solutions à leur préoccupation, la coalition a entamé depuis 2011, des démarches auprès des autorités politiques et universitaires. Dans ce sens, ils ont déclaré avoir adressé une correspondance au Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le 7 octobre 2011. Le chef du gouvernement aurait dans une réponse en date du 16 novembre de la même année, pris l’engagement d’accorder une attention particulière à leurs doléances. Mais à les entendre, plus d’un an après, les choses restent en l’état. C’est pourquoi, ils lancent un appel au Premier ministre, afin qu’il se rappelle sa promesse en espérant qu’ils seront entendus pour que leurs conditions changent.

Laissés à eux-mêmes selon les dires de M. Ouoba, d’aucuns élisent domicile dans les amphithéâtres et abandonnent les cours pour travailler et survivre. D’autres n’arrivent pas dans ces conditions à honorer les frais de leur scolarité qui sont de quinze mille francs (15 000F) et sont obligés d’arrêter les études. Ce sont ces conditions qu’ils souhaitent voir s’améliorer dans les jours à venir.

Voro KORAHIRE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2013 à 00:06, par lepaysavance En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    quel pays ! vas-tu regarder tes braves filles et fils souffrir ainsi ? que vaut ton slogan de ’burkina emergent’ ? j’ai failli verser des larmes en lisant ce cris de coeur !! je sais ce que ca vaut d’etre etudiant sans soutien financier. Oh Dieu ! aidez-nous pour que les choses changent.

  • Le 29 janvier 2013 à 03:27 En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    Pourquoi vous voulez vous endetter pour finir vos etudes alors que vous savez qu apres l obtention de votre diplome, vous ne trouverez meme pas de travail ?
    Regardez le nombre de diplomes chomeurs. C est mieux d aller faire de l agriculture, de l elevage ou du commerce.

  • Le 29 janvier 2013 à 08:09, par lilboudo En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    "Pour cause, ils auraient eu le Bac à un âge avancé, soit 27 ans révolus". Je lis exact ou est ce une erreur de frappe ?

  • Le 29 janvier 2013 à 08:39, par Pavé dans la mare En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    L’etat doit supprimer le principe des bourses de façon general et ne financer que les études dans les secteurs stratégiques ou des besoins sont réels. Je m’explique. Après les indépendances l’état avait des besoins criards de cadres dans l’administration ce qui a justifié le principe des bourses. Il y avait la bourse pour le secondaire avec des internats dans certains établissements ; progressivement avec la création des lycées et collèges sur l’étendue du territoire la bourse pour le secondaire devra disparaître complètement avec la couverture complète du pays en lycées et collège. Le même phénomène va se produire au niveau du supérieur avec la floraison des universités et Écoles supérieures. L’état doit œuvrer à la création d’universités dans les différentes régions pour éviter que des étudiants se retrouvent loin de chez eux sans soutient et supprimer progressivement les bourses et aide gratuites. En revanche il doit mettre en place un mécanisme de prêt pour permettre à ceux qui le désire de financer leurs études.
    Le modèle économique actuel en vigueur qui deplace les bachelies vers Ouaga Bobo Koudougou et leur octroyer des bourses ou des aides n’est ni viable à terme ni efficace : il faut des universités dans les autres villes ( banfora orodara gaoua dedougou Tougan boromo dori kaya....etc)

    • Le 29 janvier 2013 à 09:10, par Alwtoniye En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

      J’aimerais voir des université dans chaque ville de mon Pays mais est ce que vous avez une idée sur la construction d’une université ?

    • Le 29 janvier 2013 à 11:26, par xox En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

      pas du tout d’accord avec vous. il ne suffit de construire des universités pr regler le problme. djà à ouaga, koudgou , bobo il y a un manque de prof. cmt espérez-vous trouver des profs pour Kaya, dori, ...., ? djà à ouaga, bob, kdg, il y a un problème d’amphi. cmt esperez-vs en construire à kaya, dori, ...? il ya tout un tas de problème à gérer avt de se lancer dans une aventure de construction anarchique d’université. ce n’est même pas une question de batiment mais de ressourses humaines : on manque de prof. On manque de tous les moyens. aussi, le nombre d’étudiants au BF n’est pas assez conséquent pr qu’on se mette à construire partout et nulle part. combien d’étudiants ont quitté Kaya pour waga depuis 10 ans ? 100 ? 200 ? 1000 ? pas mille quand même. le système actuel est peut êtr inefficace mais pas c**. Il suffirait qu’on arrive à ce qu’il soit juste. donner les bourses à ceux qui les méritent et qui en ont besoin c’est-à-dire sur critères sociaux. même dans les pays développés, toutes les villes n’ont pas d’université et les étudiants quittent leurs villages et communes pour les grandes villes les plus proches d’eux. la solution, je ne l’aie pas. mais elle est ailleurs. supprimer les bourses et donner plutôt une sorte de FONER au mérite. pourquoi pas !

    • Le 29 janvier 2013 à 11:34, par okoss En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

      tu ne maîtrise même pas ce que tu prétends défendre. il faut te cultiver d’abord.

  • Le 29 janvier 2013 à 09:00, par Alwtoniye En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    Rectificatif : l’aide FONER n’est octroyé qu’aux étudiant qui ont eu le Bac à l’âge de 24 ans révolu ou moins. A partir de 25 ans révolu on n’en a plus droit à l’aide. Que le M. OUOBA soit, lui même, mieux situé sur la question pour que sa lutte soit franche et soutenable. D’ailleurs réclamz l’aide plutot que de faire endetter des pauvres étudiants dpuis le debut de leur cursus universitaire dans monde où l’emploi se fait de plus en plus rare.

  • Le 29 janvier 2013 à 13:23, par AT En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    Dans le souci d’enrichir les débats je m’autorise à prendre le contre-pied des propos de « Pavé dans la mare »
    Pour soutenir que le secteur de l’éducation d’une manière générale est belle et bien un secteur stratégique par excellence pour tout pays sérieux qui aspire au développement harmonieux et au bien-être et/ou mieux être de sa population et par conséquent, l’état doit continuer à y investir. L’attribution des bourses doit être sélective en tenant compte du mérite du candidat de ses origines sociales (la priorité et/ou l’exclusivité aux couches sociales défavorisées). C’est l’occasion pour l’état de démontrer à cette frange de la population qu’il est soucieux de leur devenir. Cela fait naître en elle un devoir de gratitude vis-à-vis de lui et par ricochet vis-à-vis de la patrie, et lorsque plus tard celle-ci va entrer dans la vie active, ce serait avec plaisir qu’elle contribuera volontiers aux payements de divers taxes et impôts qui font vivre l’état. Si certains rechignent parfois à payer leurs impôts, c’est parce qu’en partie l’état n’a jamais été là au moment où ils avaient besoin d’un soutien, et ne se présente que pour collecter d’une certaine manière « indument » le fruit de leur efforts, je passe sous silence la mal gouvernance. Pour me résumer l’état doit continuer à investir dans les secteurs sociaux car ce n’est pas un investissement à perte et ça contribue à faire naître, ça contribue à nourrir le sentiment de devoir vis-à-vis de lui, vis-à-vis du pays, donc vis-à-vis de la patrie.

  • Le 16 octobre 2020 à 15:02, par Étudiante en MPSI En réponse à : Coalition nationale des étudiants sans allocation : Un cri du cœur pour l’amélioration de leur quotidien

    C’est vraiment émouvant ce qui se passe au Burkina. Nous qui sont dans les privées non subventionné, nous n’avons pas droit à l’AIDE FONER. Est-ce juste ?, Pourquoi cette discrimination, nous sommes tous des Burkinabés. Être dans une université privée non subventionné ne signifie pas que nos parents sont aisées, et même que parfois, ils ne vivent même pas comme dans mon cas. Souvent c’est une tantie où un oncle qui fait de son mieu pour t’y inscrire et le reste c’est à toi de voir. Avec se retard au niveau de l’UO là, ils devraient même encourager l’ouverture de nouvelles universités, s’il y’a un retard, c’est que cela est en rapport avec l’effectif. En temps que Burkinabé et étudiante du Burkina, nous avons tous les même droits, subventionné ou pas. L’université est reconnu par l’Etat ,les professeurs et les docteur qui y sont sont reconnu par CAMES rien que ceci est souffisant pour qu’on ait droit à l’AIDE FONER. Vraiment nos autorités ne font rien pour nous aider. Les étudiants dans les filières scientifiques comme ( MPSI, MP, PSI) devraient avoir un certain accompagnement mais si l’Etat en ait incapable vu les nombreuses difficultés auxquelles nous faisons face, au moins qu’on nous octroyés l’AIDE FONER, pour nous assiter dans nos vie. Un État ne peut se développer, sans les filières scientifiques d’où la technologie. Si aujourd’hui nous nous donnons à certaine pratique, vous avez une part de responsabilité.

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