Des femmes violées, des hommes amputés de leurs membres, des couples lapidés, des soldats égorgés… Le Mali traverse la période la plus noire de son Histoire. Cela fait un an que des narcoterroristes occupent les deux tiers du territoire. Des villes comme Tessalit, Tombouctou, Kidal, Gao, Hombori ont été désertées par la moitié de leurs habitants. Ils disent vouloir imposer la Charia, mais ils oublient que le Mali est un pays musulman où les Maliens appliquent un Islam modéré, un Islam ouvert. Ils oublient que lorsque l’on veut imposer la Charia à une population, il faut être irréprochable. Comment des narcotrafiquants qui vendent de la drogue, qui volent les femmes d’autrui, qui violent et tuent, peuvent-ils prétendre imposer la Charia ?

Après un an de statu quo, les islamistes d’Iyad Ag Ghaly et Abou Zeid ont décidé d’attaquer les positions de l’armée au Sud de la ligne de démarcation dans la localité de Konna. L’armée Malienne est fière et valeureuse mais l’armée malienne a été submergée. Submergée par l’armement de ces terroristes, équipés d’armes de dernière génération. La France a décidé de répondre à une demande d’aide formulée par le Président de la République du Mali en envoyant des forces aériennes et terrestres pour défendre la patrie en danger. Certains se sont levés et ont protesté contre cette intervention en parlant d’ingérence ou de néo-colonialisme. Peuvent-ils aller vivre dans les villes sous la coupe des narcotrafiquants en risquant chaque jour de se faire violer, amputer ou tuer ? Peuvent-ils aller parler de néo-colonialisme aux populations prisonnières ou aux personnes exécutées par les terroristes ?

Aujourd’hui l’intervention militaire est en cours, la France et les Etats de la CEDEAO aident l’armée malienne à libérer les régions occupées par les terroristes. La Jeunesse malienne, représentant les trois-quarts de la population et l’avenir du Mali est satisfaite de l’aide que la France apporte au Mali. Plus d’un million de personnes ont souffert durant une année ; il est temps que cette souffrance cesse. Mais nous sommes réalistes et nous savons qu’à la fin de la guerre, sans plan de développement de notre pays, une nouvelle rébellion resurgira dans les prochaines années et sera encore plus violente que celle que le pays affronte actuellement. Nous demandons à nos alliés de nous aider à développer le Mali et à faire reculer la pauvreté et la famine.

Que Dieu bénisse le Mali & ses Alliés.

Abdoulaye Jourdan

Secrétaire Général Adjoint du Rassemblement des Jeunes du Mali