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Police nationale : L’UIP-PN, une unité d’élite pour répondre aux besoins du moment

Publié le vendredi 1er février 2013 à 18h03min

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Police nationale : L’UIP-PN, une unité d’élite pour répondre aux besoins du moment

Après la mise en place de la Brigade anti-criminalité (BAC), voilà l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN). C’est dire que la spécialisation continue afin de répondre aux besoins du moment. La présentation de cette nouvelle unité, forte de 98 éléments, a été faite le 31 janvier 2013 à Ouaga 2000. La cérémonie était présidée par le ministre de l’administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma.

Dans le cadre du renforcement de son dispositif sécuritaire, la police nationale vient de créer en son sein une nouvelle unité d’élite d’intervention et de répression dénommée Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN). Les missions assignées à cette unité sont entre autres : la lutte contre le terrorisme et les prises d’otage ; l’appui aux polices urbaines et spéciales en situation de troubles graves à l’ordre public ; la lutte contre le grand banditisme et toute autre mission à elle confiée. Sur 100 éléments ayant suivi la formation, ils sont actuellement 98 puisque l’un d’entre eux a été recalé durant la formation et un autre vient d’être muté dans à un autre poste.

Faut-il le rappeler, les forces de sécurité ont été mises à rude épreuve ces derniers temps. Des policiers ont même dû fuir par moment face à des manifestants, nombreux et déterminés ou des bandits assez bien armés. Il fallait donc « que la police nationale évolue pour prendre une longueur d’avance en termes de puissance, en termes de capacité d’intervention pour pouvoir gérer les différentes situations qui vont se présenter à nous », a souligné Jérôme Bougouma, le ministre de l’administration territoriale et de la sécurité. Avec cette nouvelle unité d’élite très bien formée, il devrait être plus facile de gérer les situations difficiles. « 10 de ces éléments sont capables de gérer des situations quasi-insurrectionnelles. Ils vont recevoir une formation adaptée, ils ont déjà reçu des équipements capables de gérer toutes sortes de situations », s’est réjoui le ministre Bougouma.

Selon le directeur général de la police nationale, le commissaire Roger Zango, l’Unité d’intervention polyvalente a reçu une formation de pointe à même de lui permettre de faire face aux différentes situations qui pourraient se présenter à elle. Ils ont d’abord passé 45 jours à l’école où ils ont passé en revue les techniques d’intervention, les interceptions de véhicules… Ensuite, ils ont reçu une formation commando de deux semaines au centre d’instruction et d’entrainement commando de Po. Là-bas, l’accent a été mis sur l’endurance. Enfin, la troisième phase de la formation fut assurée par le groupe d’intervention de la police française où ils se sont familiarisés avec les techniques de libération d’otages. « Donc, nous pensons que ce sont des éléments suffisamment armés pour pouvoir nous faire vivre dans un climat assez sécurisé », déclare le commissaire Roger Zango.

Il y a eu un véritable engouement lors de la sélection. Plus de 300 policiers s’étaient inscrits. Mais, « nous n’avons retenu que 100 parce que nos moyens se limitaient à 100. Mais, nous pensons pouvoir étoffer cet effectif au cours des années à venir », a-t-il précisé.

L’UIP-PN a pour devise : « force reste à la loi ». Son logo est le buffle d’Afrique, symbole de force, de ténacité et de vigilance. Avec cette unité qui vient s’ajouter à la compagnie républicaine de sécurité (CRS) et à la Brigade anti-criminalité (BAC), la police nationale poursuit sa spécialisation, et donc son adaptation aux réalités du moment.

Cette unité d’élite est commandée par le commissaire de police Oumar Soulama. Un homme qui s’y connait puisqu’ayant suivi plusieurs formations techniques dans les domaines du terrorisme, intervention et de libération d’otages, maintien de l’ordre et violences urbaines, nouvelles techniques en maintien de l’ordre et en gestes et techniques professionnels en intervention. Pour réussir sa mission, le commissaire Soulama demande « la collaboration de la population car c’est au sein de cette même population que se trouvent les grands bandits ».

Moussa Diallo

Lefaso.net

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