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Drame d’In Amenas : La pilule amère qui ne passe pas

Publié le mardi 22 janvier 2013 à 00h22min

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 Drame d’In Amenas : La pilule amère qui ne passe pas

S’il paraît de plus en plus évident qu’il faut se départir du terrorisme et le combattre avec la dernière énergie, force est de constater que la riposte de l’Algérie face aux preneurs d’otages du site gazier d’In Amenas n’est pas du goût de tout le monde. En attendant le bilan définitif de cette opération qui fait grincer des dents à Londres et à Washington, il y a de quoi être choqué de constater que pour éliminer 29 assaillants, les forces de sécurité algériennes ont laissé sur le carreau, 38 otages dont 37 étrangers. A tout point de vue, le ratio semble trop grand.

Si l’on considère que même la vie d’un terroriste mérite d’être protégée, on a nécessairement du mal à comprendre pourquoi les autorités algériennes ont pris une décision aussi grave sans s’entourer des plus grandes précautions en vue d’épargner le maximum de vies humaines. Certes, le complexe gazier était stratégique, mais de là à le mettre sur la balance avec la vie de 70 personnes, il n’y avait qu’un pas. Et l’Algérie l’a franchi. Et cette radicalité ne pose pas moins un problème éthique.

La France semble d’accord avec la méthode. Mais aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, pour ne citer que ces deux pays qui ont respectivement perdu un et trois ressortissants dans l’horreur d’In Amenas, la pilule est plus amère à avaler. Espérons que des profondeurs de cette amertume s’engagera enfin un débat plus lucide sur la lutte contre la nébuleuse, un combat dans lequel tous les coups ne devraient, tout de même, pas être permis.

Bark Biiga

Fasozine

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