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Ministère de l’Environnement et du Développement Durable : Travaux pratiques sur « la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement »

Publié le dimanche 20 janvier 2013 à 22h42min

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La Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et la Coopération Luxembourgeoise ont choisi d’opérationnaliser l’esprit de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement. En pole position, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable à travers un mécanisme de cofinancement de projets dans le secteur forestier. En rappel, la déclaration de Paris adoptée en mars 2005 par les pays donneurs et partenaires repose sur l’appropriation, l’harmonisation, l’alignement, les résultats et la responsabilité mutuelle pour accroitre et renforcer ensemble l’efficacité de l’aide au développement.

Le Burkina Faso à travers le département en charge de l’environnement est bénéficiaire du Programme d’Investissement Forestier (PIF) conçu en lien avec les fonds stratégiques du climat par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).Le PIF se décline en deux projets à savoir le Projet de Gestion Durable Décentralisée des Forets( PGDDF) que finance la Banque Mondiale et le Projet de Gestion Participative des Forets Domaniales porté par la BAD, la Banque Africaine de Développement. A coté de ce programme PIF se monte le PASF, un Projet d’Appui au Secteur Forestier financé par la Coopération Luxembourgeoise. Soutenant cette dynamique, l’Union Européenne s’est engagée à cofinancer ce dernier projet.

Ce regain d’intérêt pour le secteur forestier de la part des partenaires techniques et financiers tire son fondement dans l’activisme positif du Burkina en matière de lutte contre la désertification, les changements climatiques et la pauvreté à travers la valorisation et la promotion des services et produits rendus par les forets. De même, de nombreuses initiatives et expériences endogènes basées sur la valorisation des savoirs locaux existent qui permettent une gestion participative et durable des ressources naturelles.

En recevant en audience les quatre partenaires au développement ce vendredi 18 janvier 2013, le Ministre Salif OUEDRAOGO a dit toute sa satisfaction de voir ensemble ces bailleurs traditionnels s’accorder pour fédérer et harmoniser leurs appuis au profit de son ministère .Il a suggéré que des mécanismes et des outils de management et de gestion soient conjointement trouvés pour ,d’une part assouplir les procédures en vue d’atténuer les lourdeurs ,et de favoriser une exécution efficace et efficiente des projets d’autre part. Pour ce faire il veillera à ce que les équipes qui vont piloter les projets soient animées de personnes compétentes et dévouées.

Le tour de table des quatre partenaires a permis à chacun de réitérer son engagement et sa détermination à accompagner le ministère pour la bonne conduite du PIF et du PASF dans la dynamique de l’opérationnalisation du Programme National du Secteur Rural (PNSR), un des principaux piliers de la SCADD .Ils ont tous salué la bonne collaboration avec le département de l’environnement et du développement durable et dit toute leur disponibilité à œuvrer de concert pour imprimer avec le ministère les marques d’une croissance inclusive et verte en réponse aux changements climatiques. C’est pourquoi ils ont souhaité que le ministre diligente les arrangements institutionnels afin que les zones d’intervention des projets soient identifiées et que les équipes de coordination et de gestions voient le jour.

La partie burkinabè et les partenaires multilatéraux se sont accordés pour entretenir la concertation régulière pour permettre une opérationnalisation adéquate des projets du PIF et du PASF. Une feuille de route devra être élaborée par le point focal PIF pour indiquer clairement la cadence des activités qui doivent se mener avant le mois d’avril 2013 qui sera consacré à une mission conjointe de pré évaluation du PIF. Cette coopération entre les partenaires (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Union Européenne et le Luxembourg) est l’une des rares expressions et expériences concrètes de l’application de la Déclaration de Paris sur l’aide au développement dans notre pays. Une démarche commune qui traduit le concept de l’ALIGNEMENT prôné par ladite déclaration et qui signifie que les donneurs font reposer l’ensemble de leur soutien sur les stratégies nationales de développement, les institutions et les procédures des pays partenaires.

Les actions de ces donneurs sont ainsi mieux harmonisées et plus transparentes tout en permettant une plus grande efficacité collective. C’est un engagement qui vise à rechercher une gestion axée sur les résultats.

DCPM /MEDD

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