Plusieurs d’entre leurs combattants ont perdu la vie. Et leur arsenal militaire n’a pas résisté aux rafales de l’« Opération Serval ». Ils n’ont pas fait le poids devant la détermination de la France. Le septentrion malien n’est sans doute pas encore totalement libéré. Mais les autorités maliennes et africaines peuvent être fières de l’exploit réalisée en seulement quelques jours. Et l’on peut légitimement saluer l’audace du président français, François Hollande, qui a engagé en urgence la riposte contre la menace islamo-terroriste qui risquait d’embraser toute la sous-région ouest-africaine.

Cependant, une chose est de faire ce ménage nécessaire, une autre est de savoir maintenant ce qu’on fait ou refait du Nord en passe d’être libéré. Surtout qu’on ne sait pas encore quelle sera l’issue de la bataille de Diabaly, localité située à environ 400 kilomètres de Bamako, où les rebelles se sont repliées.

Même si elle a reçu un mandat des Nations unies, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) traîne à prendre le relais de la France sur le terrain. Son déploiement n’interviendra au mieux des cas que dans un mois. Ce qui augure d’un engagement français sur un plus long terme. De plus, cette armée bigarrée africaine sera-t-elle en mesure d’instaurer l’ordre dans le septentrion malien et surtout de faire en sorte que les mêmes causes ne produisent pas le retour des djihadistes ?

Bark Biiga

Fasozine