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Palais de justice : Il demande sa main après l’avoir violé

Publié le lundi 7 janvier 2013 à 00h07min

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Ils étaient encore gamins. Amadou 19 ans et Alimata 14. Selon Amadou, accusé pour viol lors des assisses criminelles de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso, ils en étaient tous deux à leur « première fois ». Cultivateur de profession, il courtisait Alimata élève en classe de CM2, et depuis fort longtemps. Les faits remontent au 20 mai 2008. Alimata accompagnée de ses camarades se sont rendues au puits pour prendre de l’eau. Amadou envoya une connaissance pour appeler sa « conquête ». Celle-ci se rendra effectivement à son domicile. Elle est invitée dans la chambre à s’asseoir sur le lit. Ainsi ce qui devait se passer se passa. Les jours suivants Alimata tomba malade.

Après examen, le diagnostic révéla des convulsions au sexe. Elle finira donc par avouer qu’elle a été violée par Amadou. A la barre de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso, il a déclaré que la fille était consentante. « Je la courtisais depuis bien longtemps et j’avais en projet de demander sa main », a-t-il dit. Alimata répliqua en disant qu’elle a juste enlevé son « haut », alors que la jupe a été forcée. Le père de la victime qui était présent au cours des débats s’est constitué partie civile en réclamant la somme de 200 000 FCFA au titre des dommages et intérêts. En tout cas Alimata a maintenant un copain avec qui elle s’entend bien.

Elle confie avoir eu des appréhensions lors de leur premier acte sexuel mais qui n’en est plus de nos jours. Reconnu coupable des faits de viol, la Cour a prononcé la peine de 10 ans de prison avec sursis contre l’accusé.


Il se faisait passer pour un agent du cadastre

« C’est un ami avec lequel je jouais au scrabble. J’ai juste voulu lui venir en aide lorsqu’il m’a parlé de ses déboires avec son oncle qui portaient sur des histoires d’attribution de parcelles ». Telles sont entre autres, les déclarations de Richard, père d’un enfant et gestionnaire de stock, poursuivi pour complicité d’escroquerie portant sur la somme de 5 millions de francs FCFA. Comparaissant devant les juges le lundi 31 décembre 2012, il n’a pas méconnu les faits à lui reproché. Lui qui a assisté Ibrahim, un de ses amis, en se faisant passer pour un agent du cadastre, a battu son mea-culpa. Mais il se justifie par le fait que ce dernier l’a mis en confiance en lui montrant tous les documents « apparemment » légaux des attributions de parcelles.

En effet, suite aux mesures de suspension de lotissements alors que Ibrahim avait encaissé des sommes d’argent de parcelles de tierces personnes, les choses devenaient de plus en plus compliquées. Comment faire ? Bien malin, Ibrahim sollicita l’aide de Richard afin que ce dernier usurpe le titre d’agent de cadastre pour rassurer les victimes de ce qu’ils rentreront en possession de leurs parcelles une fois que la mesure sera levée. Il s’appellera désormais Ismaël Traoré, agent de cadastre, pour tromper leurs vigilances. Un soutien qui va pourtant lui coûter de la « quinine ». Commerçant de céréales et divers, Ibrahim aura fait signer des décharges au nom de Traoré Ismaël. Pourtant le prévenu soutient qu’il n’est jamais entré en possession de l’argent.

En plus, il dit avoir bénéficié de 5000FCFA, puis de 10 000FCFA qui n’étaient pas une des conclusions de l’affaire. D’ailleurs dit-il : « Je suis juste venu au secours de mon ami. Je n’avais pas d’autres intentions ». Une telle déclaration n’a pas convaincu les juges qui estiment par ailleurs que Richard était bien conscient de la malversation dans cette affaire. Au nombre d’une quinzaine, seulement trois des victimes étaient présentes lors du jugement. Elles se sont constituées partie civile en réclamant des réparations pour préjudices. Le procureur dans son réquisitoire, a indiqué que l’intention du prévenu était très manifeste, d’où la peine requise de 12 mois de prison demandée. Reconnu coupable, finalement le tribunal lui inflige la peine de 30 mois d’emprisonnement ferme et le payement du préjudice.

Rassemblées par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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