LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Autant le dire… : Les attentistes n’ont qu’à attendre !

Publié le lundi 7 janvier 2013 à 00h08min

PARTAGER :                          

A l’Assemblée nationale, le nouveau président Soungalo Ouattara qui a pris officiellement les charges de la représentation nationale a dit qu’il faut écrire « une nouvelle page » de l’institution parlementaire. En tout cas, il l’a dit au personnel administratif et avant eux aux députés qui l’ont élu à leur tête le vendredi 28 décembre 2012. C’est donc parti pour une « nouvelle page ». Exactement, comme on aime à le dire : « plus rien ne sera comme avant ».
Avant la formation de son nouveau et troisième gouvernement (le premier c’était à sa nomination, le deuxième quand il était obligé de se séparer du ministre Jérôme Traoré), Luc Adolphe Tiao sait lui aussi qu’il faut nécessairement « écrire une nouvelle page » de son action gouvernementale.

Contrairement à ceux qui pensaient et disaient qu’en le reconduisant il s’agira de continuité, il faut faire comprendre que le Burkina Faso ne saurait se contenter de « continuité ». Autrement dit, ce sont des hommes « neufs » avec des ambitions nouvelles qui viennent d’être mis ou replacés à des postes de responsabilité hautement honorifiques. A y voir de près, le président Blaise Compaoré, en comptant avec ces deux personnalités, veut véritablement donner une nouvelle dynamique à son action, tant au niveau de l’Exécutif pour la mise en œuvre de son programme politique de développement, qu’au niveau du Législatif où les lois et règlements doivent « coller à la réalité burkinabè » en matière de gouvernement politique.

En clair, la démocratie burkinabè est en train de réécrire de nouvelles pages. Et cela, Blaise Compaoré l’a annoncé depuis Ouahigouya en 2009, lors dans son « discours à la Nation » à l’occasion du 49e anniversaire de l’indépendance de notre pays. Il disait déjà : « La construction de la démocratie et de l’Etat de droit est une œuvre de longue haleine qui exige de nous, un esprit d’ouverture et le respect de l’autre.
A ce titre, j’invite l’ensemble des citoyens à approfondir les réflexions sur les réformes politiques indispensables à l’enracinement, dans notre société, des valeurs de démocratie et de citoyenneté responsables.

Le perfectionnement continu de notre système politique est aujourd’hui un impératif qui requiert la modernisation des instruments de la gouvernance de l’Etat, en référence aux attentes légitimes des populations ». Ce qui est bien clair et qui est plus que d’actualité de nos jours. Les actions du nouveau président de l’Assemblée nationale et du nouveau gouvernement de Luc Tiao ne peuvent que s’inscrire dans cette démarche. Mais à eux seuls, Luc Tiao et Soungalo Ouattara ne peuvent tout réussir. C’est pourquoi, le président du Faso a ajouté : « L’affirmation et le rayonnement du Burkina Faso requièrent de l’ensemble des composantes de notre peuple, une détermination forte et un engagement soutenu dans le labeur ».
Allons donc au travail sans attendre, car le « temps presse ». Nos exigences et préoccupations ne peuvent attendre.

Tous ceux qui pensent et disent souvent qu’il faut « attendre de voir » avant de… ou qui exigent des récompenses quelconques pour s’engager, peuvent bien attendre. Nous ne devrions plus rien remettre à demain si nous voulons être au rendez-vous de l’histoire. C’est un devoir de génération et les opportunités et espaces sont assez offertes pour apporter notre contribution à la construction de la République. N’est-ce pas à cela que le nouveau président de l’Assemblée nationale nous convie quand il dit : « Cette action s’inscrira dans la loyauté à la République et aux valeureuses populations de notre cher pays. Aucune charge n’est trop pesante quand on sait en partager le poids. C’est dire ma volonté de travailler avec un esprit d’ouverture et mon espoir est de bénéficier de l’accompagnement de tous. L’Assemblée nationale doit vivre avec la collectivité nationale pour faire de notre mandat une belle page de l’histoire d’un Burkina émergent ».

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?