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Communication gouvernementale en 2012 : Une réelle volonté de porter l’information dans les foyers

Publié le vendredi 4 janvier 2013 à 01h46min

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L’année 2012 a été une année de défis pour le gouvernement burkinabè notamment, à travers l’organisation d’évènements comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), le forum national sur la laïcité, les élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012, la commémoration du 52e anniversaire du pays, etc. Les citoyens ont vécu ces différents évènements à travers « le point de presse » ou « la chronique du gouvernement » dans certains médias de la place du fait de la volonté gouvernementale de porter les tenants et les aboutissants de ces rendez-vous dans les foyers.

Porté sur les fonts baptismaux en 2008, le Service d’information du gouvernement (SIG) a pour missions, la gestion de la communication, la diffusion de l’information gouvernementale, la coordination des activités des Directions de la communication et de la presse ministérielle (DCPM) en collaboration avec la direction de la communication du Premier ministère. A travers ses activités, le SIG est la traduction de la volonté du gouvernement à porter l’information au sein des foyers burkinabè. A ce titre, il est chargé de l’élaboration, la mise en œuvre de stratégies de communication pour la gestion des crises, la vulgarisation des décisions gouvernementales, des politiques publiques, la gestion des « points de presse du gouvernement » ainsi que la coordination de la rédaction et de la publication de « la chronique du gouvernement » en collaboration avec les DCPM. 

Le Service est également chargé de la promotion de l’image du Burkina Faso, de ses potentialités, la veille informationnelle à travers l’analyse du contenu des médias, le sondage de l’opinion dans une vision prospective et d’anticipation… Les activités menées par le SIG en 2012 sont de trois ordres à savoir, les actions médiatiques, la communication par l’Internet et les actions hors médias. Les actions médiatiques concernent « le point de presse du gouvernement ». Cette émission consiste à donner la parole à des membres du gouvernement les jeudis selon un chronogramme bien établi, pour traiter des grandes questions de leur département sous la direction du ministre de le Communication, porte-parole du gouvernement, à qui revient la responsabilité de traiter avec eux, les questions d’actualité.

En 2012, le SIG a organisé 17 points de presse. « La chronique du gouvernement » est aussi une des actions médiatiques. Elle consiste à publier chaque mercredi dans quatre quotidiens de la place (Sidwaya, l’Observateur Paalga, Le Pays, le Quotidien) une réflexion de haut niveau sur un sujet d’intérêt majeur pour le développement dont les articles sont produits par les départements ministériels compétents pour les thématiques retenues. Le SIG a également utilisé les technologies de l’information et de la communication pour assurer une communication plus rapide et plus offensive. Grâce à une mailing list constituée d’environ 3000 adresses électroniques de personnes-ressources de l’administration, de la société civile, de la diaspora et des ambassades, il a diffusé de nombreuses informations sur des sujets d’intérêt national, les comptes rendus du conseil des ministres et les communiqués de presse émanant du gouvernement.

Quant aux actions hors médias, elles ont eu trait aux missions de communication auprès de la diaspora. Celles-ci visent à organiser des rencontres régulières dont l’objectif est de susciter l’intérêt et l’adhésion de la diaspora aux grands projets de développement comme le Pôle de croissance de Bagré, le Programme spécial de création d’emplois…C’est le cas par exemple de la rencontre avec la diaspora ivoirienne en juillet 2012. Comme actions hors médias, on note « les conférences régionales de la communication » qui ont pour objectif de rendre lisibles et visibles les activités et politiques publiques.

Les perspectives du SIG en 2013

Les conférences régionales constituent une tribune pour le gouvernement de mener des échanges directs avec les forces vives des régions. La première conférence régionale de la communication s’est tenue à Dédougou, chef-lieu de la Boucle du Mouhoun. D’ores et déjà, le SIG peut se féliciter d’avoir réussi le lancement du Centre d’appels, dispositif de communication regroupant l’Internet, le téléphone ordinaire, les SMS pour répondre aux besoins des citoyens dans leur soif d’avoir des informations fiables et officielles. Les perspectives pour 2013 du SIG portent sur sa dynamisation afin d’augmenter ses capacités de communication. Une autre perspective est le lancement de deux nouvelles émissions en plus du « point de presse du gouvernement », l’une consacrée aux activités des ministères et l’autre au débat sur des questions de société. Ces deux émissions qui font appel aux citoyens, visent l’amélioration de la gouvernance dans les structures de l’Etat.

Les missions d’information auprès de la diaspora et les conférences régionales de la communication se poursuivront également au cours de l’année 2013. La principale difficulté du SIG, selon sa coordonnatrice, Mariam Kaboré, est le déficit de matériel, même si elle reconnaît qu’un effort est fait par le ministère de la Communication pour une dotation de sa structure en matériel, notamment des ordinateurs, des appareils de montage vidéo pour « les chroniques du gouvernement ». Elle ajoute aussi que sa structure a bénéficié à sa création, de l’appui de la République de Chine-Taïwan, en équipements bureautiques. « Une autre difficulté de l’institution à sa création était le manque de personnel mais cette préoccupation est en passe d’être résolue car depuis quelque temps, nous recevons de nouveaux agents », indique-t-elle.

Pour Mme Kaboré, le SIG entretient de bonnes relations avec les médias de la place. « Le SIG ne saurait exister seul. Nous avons besoin de l’accompagnement de ces médias pour rendre visibles les actions que nous menons. En cela, nous avons un partenariat très dynamique avec les médias, qu’ils soient publics ou privés », conclut-elle.

Nestor BAKI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 janvier 2013 à 15:13, par Chalamar En réponse à : Communication gouvernementale en 2012 : Une réelle volonté de porter l’information dans les foyers

    " L’année 2012 a été une année de défis pour le gouvernement burkinabè notamment, à travers l’organisation d’évènements comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), la commémoration du 52e anniversaire du pays." Penses-tu vraiment que ces événements doivent faire partir des défis d’un gouvernement au Burkina Faso (pays très pauvre et endette).

    Éviter de gaspiller notre argent, continuer avec les points de presse et laisser les médiats faire leur travail de relais. Renforcer les compétences et les capacités de la presse. Cela passe par l’accès a l’information a tout temps et sans restriction aucune.

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