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SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

Publié le samedi 15 décembre 2012 à 18h35min

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SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

Le moment est bien choisi par l’équipe de Béatrice Damiba pour suspendre Le Quotidien : il intervient au moment où le journal a fidélisé, en l’espace de trois ans, un bon lectorat. Cette décision ne nous surprend pourtant pas. Nous les voyions venir. En effet, le Conseil supérieur de la communication (CSC), l’instance de régulation des médias au Burkina, par décision n°2012-0037/CSC du jeudi 13 décembre 2012, sans ambages, a arbitrairement suspendu le journal Le Quotidien, pour une semaine, du 17 au 23 décembre 2012. La raison : publication d’images « choquantes » pour lesquelles nous avons d’ailleurs été auditionnés par ladite institution. Pourtant, lors de cette dernière audition en date du 7 décembre 2012, les conseillers avaient semblé comprendre les bonnes intentions du journal. Finalement et contre toute attente, les « gendarmes » de la presse burkinabè ont décidé de suspendre la publication.

Au fond, ou du moins, ce que nous avons pu comprendre, il y avait des membres de ce conseil qui n’ont peut-être aucune connaissance du journalisme de terrain, encore moins du fonctionnement d’une administration, pour savoir qu’un directeur de publication, pour indisponibilité, peut se faire représenter. Voilà, en réalité et dans le fond, ce qui nous vaut et à nos lecteurs une semaine de blackout. Prenons donc acte de cette mesure digne d’un Etat bolchévique, comme le disait l’autre, et assumons les conséquences ! C’est pourquoi, nous ne nous offusquons guère de la fatwa qui semble être plus actionnée par certaines humeurs que par une analyse objective des faits incriminés. Rappelons seulement « Poudrière identitaire », diffusée par une chaine de télévision ici au Burkina, sans qu’en son temps, le CSC ne daigne lever le petit doigt.

Pour notre part, cette décision de suspendre le journal n’a aucun autre fondement qu’une volonté manifeste de décourager les braves animateurs du canard. Sur son autel, le CSC veut sacrifier le journal dont le seul péché est d’avoir dénoncé des faits avec des illustrations fort imposantes, parce qu’elles sensibilisent. Seul le CSC semble être dans une tendance rétrograde, de sorte à ne pas comprendre la caducité, dans ce monde globalisé et fortement numérique, du code de l’information burkinabè, du reste, reconnue par toute la sous-région et au-delà. Un code de l’information par ailleurs en relecture. L’équipe de rédaction du journal ne sera déçue par une quelconque décision mal à propos, puisque ne tenant compte que de la réalité et de l’évolution des mentalités. Mieux, cette décision ne vient que confirmer l’excellent travail qu’abattent les journalistes du journal Le Quotidien (sans auto satisfaction, mais sur la base des sollicitations et des pics des ventes réalisés ces derniers temps) et nous invite à nous armer de courage pour affronter les dures réalités dans lesquelles travaillent les médias burkinabè.

Par ailleurs, cette décision tombe comme une provocation faite à toute la presse nationale, puisqu’elle intervient le jour même où nous célébrons l’anniversaire de l’assassinat de notre confrère, Norbert Zongo, victime de la bassesse d’esprit de ses détracteurs. Celui-là même qui a payé le prix fort pour une presse libre et indépendante. C’est dire que la presse burkinabè a encore un long chemin pour véritablement être indépendante.

Tout en donnant rendez-vous à nos lecteurs le 24 décembre prochain, nous leur rassurons que quelle que soit la pression qui nous sera imposée, nous continuerons toujours de leur fournir les informations, les vraies et dans les détails

La Rédaction du Quotidien

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2012 à 19:03, par kaiserrasbank En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    merci pour ce droit de réponse ;sans etre partisan je veux juste que vous nous replaciez dans le contexte des faits.Est ce que les faits à vous reprocher sont exactes ?est ce selon le code de l’éthique journalistique c’est interdit de publier ce que vous avez servi au public ?les réponses à ces questions nous permettront de juger.Maintenant que le CSC soit partisan rien ne doit vous étonner car ils sont là pour le pouvoir avant tout !!!!essayer de respecter les règles en la matière et éviter qu’on vous suspende car c’est la presse qui en prendra un sérieux coup ;L’indépendant au temps de Norbert n’a jamais été suspendu malgré tout le dénigrement et les achats massifs qui étaient faits pour éviter sa mise sur le marché mais le résultat vous connaissez.Courage à vous si vous êtes convaincu de ce que vous faites.

  • Le 15 décembre 2012 à 19:07, par Tapsoba En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Que voulez-vous que les gens jugent de l opportunité ou pas de votre suspension si vous ne dites rien sur les faits qui vous sont reprochés ? Les faits incriminés portant sur des images choquantes ,pour lesquelles votre suspension a été décidée après plusieurs rappels à l ordre ,les infirmez-vous ou les confirmez-vous ? En cas de confirmation,en aviez vous pris acte ou non ? Pourquoi en est-on arrivé là ? A-t-on vraiment besoin d images choques pour vendre un journal ? Lequel journal est du reste à la portée des enfants ? Contrairement à la Télé où il est possible de prévenir de la dureté d une image afin que des enfants puissent en être éloignés avant sa publication ?

  • Le 15 décembre 2012 à 19:20 En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Manque de modestie nommez les non journalistes ecoutez mon voisin a failli perdre la vie parce que l’on appele a 3heures pour annoncer la mort de son frere sil succombait a une crise cardiaque vous aurez evoque la liberte d’informe non il faut etre responsable tout le monde nest pas norbert la preuve est un dort ala maco et il areconnu son tort il fo faire molo molo

  • Le 15 décembre 2012 à 19:39, par Zongo En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Les journalistes ! Toujours prêts à renflouer les autres, quand l’épée tombe sur soi, on ne peut l’admettre. C’est comme ce proverbe mossi qui dit que "ni kuud zoet guuga", celui qui tue à peur de mourir. Remettez vous simplement en cause car Norbert ZONGO est mort pour la bonne cause sans pour autant crié sur tout les toît qu’il était meilleur journaliste. Ne vous cacher donc pas derrière lui pour justifier vos insuffisances. " le tigre ne proclame pas sa tigritude...." laissez le soin aux lecteurs de dire que vous êtes bon !

    • Le 16 décembre 2012 à 03:25 En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

      PAYS corompus a mort ! les 3 premiers commentaires sont des memes gars du regimes ! Pourquoi fermer des journaux qui disent la verité. ET celui de l’ouragan en prison, pensez vous avoir bien fait ? pourquoi ne pas accelerer la proceduire juridique de la même maniere pour enfermer les assasins de Norbert Zongo et autres. De même que les voleurs de la republique ! J’ai honte d’etre burkinabé ! web master publie ca stp !

    • Le 16 décembre 2012 à 09:11, par karatziri En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

      Mn cher Zongo, tu as bien parlé. Merci et a bas ces journaleux.

    • Le 17 décembre 2012 à 16:05, par qui fait quoi En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

      Quelle est la raison de l’interdiction de parutions pour sue toi tu causes comme ça ?! Tu ne connaissais donc pas Norbert zongo. Il chantait sa vérité vraie ! Cultive toi et sinon laisse le pays des hommes intègres aux grands esprits et casse toi !

  • Le 16 décembre 2012 à 07:28, par Goomsida 1er En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Avant toute réaction, nous voulons avoir une version des faits. les images portaient sur quoi ? est ce vrai que vous avez été d’abord rappelé à l’ordre ?

  • Le 16 décembre 2012 à 08:03, par FONGNON En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    QUELQUE SOIT LA LONGUEUR DE LA NUIT,LE JOUR FINI PAR ARRIVER.LA FIN DE LA FIN N’EST PAS LOIN,TENEZ BON.VOUS N’ETES PAS SEULS DANS VOTRE LUTTE.

  • Le 16 décembre 2012 à 10:32 En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    En lisant votre texte on sent la suffisance.exemple vous auriez du si vous etiez un professionnel ajouter madame a beatrice damiba meme si vous ne laimez pas la courtoisie fait partie des regles elementaires du journalisme ainsi pour vous madame damiba , monsieur kahoun messieurs richard yameogo,o sita tarbagdo et je marrete ne connaissente rien au journalisme ? Si vous ne vous resaississez pas vous allez programmer vous meme votre disparition quand le pouvoir aura tort nous ruerons dans les brancards mais si vous deconnez ausi on vous le dira etre journaliste (voila un meier fourre tout ) on vous le dira.

  • Le 16 décembre 2012 à 12:21, par NOVALIS En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Avec ce genre de journalisme amateur, il est très dangereux pour le citoyen de dépénaliser les délits de presse.Si vous violiez le droit à l’image,etc...Est ce que les faits à vous reprochés sont avérés, oui ou non ?Soyez moins suffisants, vous n’êtes pas le meilleur journal , laissez le public de vous apprécier.Une faute reconnue est à moitié pardonnée, persister dans l’erreur est la pure bêtise à ne pas faire, surtout d’un journal qui se veut professionnel.Le ministre, AET aura malheureusement raison sur vos errements dont il en faisait cas.

  • Le 16 décembre 2012 à 13:32, par PRESIDENT FONDATEUR En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    J’avoue que je suis d’avis avec les autres intervenants car il aurait fallu nous exposer les faits qui vous sont reproches et libre court a chacun de juger de la legitimite ou non de la sanction. Tout le monde n’est pas cense lire votre journal. De toute facon, il n’est pas trop tard, un journaliste de votre journal peux nous faire un bref rappel des fais. En dehors de quelques constipes mentaux, la majeur partie des personnes qui interviennent sur ce forum ont un haut degre d’analyse critique sur des faits objectifs.

  • Le 16 décembre 2012 à 15:32 En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Chers Monsieurs de la Rédaction, dites nous si les faits qui vous sont reprochés sont avérés ou pas.C’est là la question.ce n’est pas une sanction à toute la presse, mais une sanction à votre journal avec des motifs clairs. Vous dites que notre code de l’information est dépassé, soit. Mais tant que ce code n’est pas modifié, votre journal doit s’y conformer, c’est ca aussi l’état de droit.Si vous avez failli, prenez acte et cherchez à vous conformer à la loi car la liberté dans un Etat de droit ne veut pas dire faire tout ce que l’on veut, mais plutôt pouvoir faire tout ce que la loi nous permet de faire.On ne peut contribuer à batir un Etat de droit par la violation de la loi. Des pics de ventes réalisés ne doivent pas nous faire perdre de vue l’intéret de la protection de certaines catégories de notre population.

  • Le 16 décembre 2012 à 19:33, par john En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    vous êtes tjrs là pour gueuler ! c’est tjrs la même chanson ! moi j’aurai voulu que la suspension soit définitive ! c’est quel journal ! le quotidien ne donne jamais une bnn information, ils laissent quand les vrais journalistes quittent les lieux et ils partent prendre des photos pour publier et chaque fois quand tu les lis, c’est tjrs les expressions du genre " selon notre source " ou "il parait que" !

    • Le 17 décembre 2012 à 10:15, par amambone@yahoo.fr En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

      Tout travail a ses exigences. Il faut les respecter. Que le Code de l’information soit rétrograde, peu importe, pour l’instant c’est lui qui est en vigueur ; ne pas le respecter est une faute. Et un fauteur doit s’abstenir de pialler. Et quand on veut se plaindre, quand on jette l’anathème sur les autres, il faut avoir le courage ( NZ que vous citez était un homme, pas un subversif) de dire ce qu’on a fait de bien et que les autres ont jugé mauvais.

      Si le 24 vous faites les mêmes..... puisse le CSC engager des pousuites pénales. Quand on est passionné d’un métier, c’est pour bien faire. Bravo CSC. Il faut même le poursuivre encore pour les injures proférées.

  • Le 17 décembre 2012 à 11:39 En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    NULLE NE PEUT SE PRÉVALOIR DE SA PROPRE TURPITUDE.

  • Le 17 décembre 2012 à 12:23, par Le Visionnaire En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    "Seul le CSC semble être dans une tendance rétrograde, de sorte à ne pas comprendre la caducité (...) du code de l’information burkinabè". Cette phrase montre à quel point ce journal refuse de respecter les textes notamment le Code de l’information. On a l’’impression qu’il a son propre code, un code actualisé. Ce qui est dangereux dans une République. Si chacun doit violer la loi au motif qu’elle est dépassée, je pense qu’on ne va pas s’en sortir. Les latins disent " dura lex sed lex" autrement dit "la loi c’est la loi", ce qui veut dire qu’il faut la respecter tant qu’elle est en vigueur. ce n’est pas parce que le Code de l’information vous semble "caduque" que vous allez le violé. Non, chers journalistes nous sommes dans un état de droit. Respectons nos textes.

  • Le 17 décembre 2012 à 13:57, par AUDRIANNE En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    cher confrere remettez vous en cause sans brocarder les conseillers du csc.si ta recu une formation professionelle au burkina faso, tu dois savoir ce sont les meilleurs de leurs categories qui sont au csc, pas des mechants avec pour seule volonté de nuire..

  • Le 17 décembre 2012 à 14:12, par Tiéfotiè En réponse à : SANCTION ARBITRAIRE CONTRE L’EMERGENCE DU JOURNAL

    Donnez nous les raisons de votre suspensions et il nous appartiendra à nous de porter notre jugement sur le fondement des sanctions prises contre votre journal. Merci de nous mettre au degré d’information.

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