Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
Le fonctionnaire de l’Etat en service dans cette commune, est mort accidentellement quelques jours après son acte curieux. Simple coïncidence ou l’effet de sa découverte ? Seuls Yalo et son marabout peuvent répondre à cette interrogation. Depuis la mort du fonctionnaire, les commentaires vont bon train dans le village. La mort ne semble même plus être la préoccupation première, mais la menace faite par Yalo. Le parti de Yalo était en lice pour briguer un mandat à la tête de sa commune. Au sortir du scrutin du 2 décembre 2012, les résultats pesaient en faveur du parti de son rival, qui n’est autre que le maire sortant.
Farouchement déterminé à empêcher le maire sortant à rediriger la commune, Yalo a déclaré ceci : « Que mon parti soit gagnant ou pas, le maire sortant ne sera jamais maire ici ». En clair, Yalo n’est pas contre le parti adverse. Son problème selon notre source, est le maire sortant. Tous deux responsables d’une organisation locale, Yalo et le maire sortant « ont fait la pluie et le beau temps » dans leur commune. Aujourd’hui, les choses tournent à l’inverse entre eux. Tous deux se sont plusieurs fois « manqués », avant que le vote ne se fasse. Et depuis la tombée des résultats des urnes, la tension n’a fait qu’empirer entre eux. Alors, pour mettre à exécution sa menace, Yalo se serait attaché les services d’un « wackman » (féticheur).
C’est ainsi, une nuit, alors que tout le village dormait, ou du moins a semblé dormir, Yalo est sorti de chez lui pour un rituel. Une étoffe toute blanche nouée autour de sa hanche et deux coqs blancs en mains, il faisait le tour des lieux sacrets du village. Dans sa tournée, il croise un individu. Sans lui prêter une attention particulière, il continue sa route. Contrairement à lui, le monsieur (le fonctionnaire décédé) qu’il a croisé, décide de le poursuivre à Moto. Par curiosité, la victime de l’accident mortel voulait savoir qui du village était ainsi déguisé. Il l’a don suivi jusqu’à lui braquer son phare dessus. Sans rien lui dire Yalo continuait sa « tournée ».
Comme si son acte ne suffisait pas, le curieux est passé devant lui, lui braquant de nouveau son phare dans les yeux et lui disant « Bonsoir ». Yalo lui aurait répondu sans s’arrêter, et a fini son rituel sans se soucier de l’intervention du curieux. Malheureusement pour ce dernier, il a été victime d’un accident de circulation quelques jours après sa rencontre nocturne avec Yalo. Sa découverte qu’il se plaisait à raconter, a peut-être contribué à son départ définitif de ce monde. En attendant de revenir sur la suite de la position de Yalo, retenez que le candidat à la députation au nom d’Abou, a été élu comme prédit par son marabout.
Souro DAO (daosouro@yahoo.fr )
L’Express du Faso
Vos commentaires
1. Le 14 décembre 2012 à 08:11 En réponse à : Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
La curiosité est une maladie. Le fonctionnaire décédé se faisait trop confiance.
2. Le 14 décembre 2012 à 08:47, par Mathieu Sawadogo En réponse à : Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
PAIX A L’AME DU FONCTIONNAIRE. Chers journalistes, je ne crois pas que votre article soit complet. De par ce fait, je suis au regret de vous dire que vous auriez pu nous informer que de nous faire lire cette redaction digne d’un bon ecolier du primaire travaillant sur ’un sujet ayant comme consigne : Racontez.
3. Le 14 décembre 2012 à 11:57, par Jérôme BADO En réponse à : Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
J’ai lu l’article mais je n’ai rien compris. Il était question de maire et à la fin, on nous parle de député.
L’auteur s’est égaré dans des explications qui ne nous avancent pas. Article à retirer de la circulation. Nous n’en tirons aucune instruction.
Cordialement
4. Le 14 décembre 2012 à 12:24 En réponse à : Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
Style de rédaction nul comme..... ; je pense, que nous devons avoir pour premier soucis, la clarté des récits que nous relatons ! merci !!!!!!!!!!!
Le 15 décembre 2012 à 17:15 En réponse à : Fait de chez nous : « De mon vivant, l’ex-maire ne dirigera plus notre commune »
Il n’est pas donné à tout le monde d’ètre clair comme à tous les gouvernants de prendre les bonnes décisions. C’est la somme de toutes ces carences et errements qui font que le Burkina n’avance pas comme il se doit. L’inverse de ce que je dis est également vrai. La sagesse africaine.