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Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

Publié le mercredi 12 décembre 2012 à 19h02min

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Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

Présent à Koudougou, chef lieu de la Région du Centre-Ouest, où il a présidé la célébration de la fête nationale du Burkina, le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a animé ce mercredi 12 décembre 2012, un point de presse à son pied-à-terre. Situation au Mali, crise à l’Université de Koudougou et la commémoration du 52e anniversaire ont ponctué la rencontre du président avec les journalistes.

Le Mali a mal en sa gouvernance. Après le coup de force des militaires contre le président Amadou Toumani Touré, dans la nuit du 21 au 22 mars dernier, le passage du pouvoir quelque forcé aux civils, le feuilleton malien vient de déballer un nouvel épisode avec l’arrestation puis la démission du Premier ministre de la transition, Modibo Diarra et sa mise en résidence surveillée.

Depuis son pied-à-terre de Koudougou, où il a pris part à la commémoration du 52e anniversaire de l’indépendance du Burkina, le président du Faso, Blaise Compaoré, par ailleurs médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, a tenu à se prononcer sur ces récents évènements. « Nous avons d’abord été inquiets, comme l’ensemble de la Communauté internationale, parce que le processus qui a conduit au départ du Premier ministre n’a pas suivi les règles de droit », a-t-il indiqué. Une situation qui n’a cependant pas surpris le médiateur. Car « si vous vous souvenez, j’ai eu plusieurs fois à attirer l’attention du monde sur le manque de cohérence, de visibilité dans les choix politiques de l’Etat malien. Cela pouvait bien sûr conduire à des situations plus graves que celles que nous avons pu vivre ces derniers jours », a-t-il ajouté. Fort heureusement le pire a été évité. Et pour le chef de l’Etat, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la suite de la médiation. « Les contacts que nous avons toujours eus avec le président Dioncounda indiquent que le président malien est entièrement disposé à travailler avec nous sur le processus de paix que nous conduisons. Donc je ne pense pas que nous allons avoir des difficultés particulières », foi de médiateur. Mais pour Blaise Compaoré, sa préoccupation a toujours été le répondant du côté de Bamako. « Je me dis que ce qui était difficile était de ne pas savoir avec qui discuter à Bamako. Je crois que c’est ce qui a causé le plus de problèmes », ce qui explique que le président du Faso fonde ses espoirs sur le nouveau Premier ministre, Diango Cissoko. « Nous espérons que cette fois-ci le droit constitutionnel a indiqué l’homme qui doit être à la tête des orientations pour ce dialogue avec les mouvements rebelles », a souhaité le président du Faso.

Sur le rôle de la communauté internationale dans la résolution de la crise malienne, Blaise Compaoré s’est voulu clair. « Nous attendons que les Nations unies clarifient la place de la Communauté internationale qui, pour nous, doit être aux côtés du Mali », a-t-il indiqué.

Face aux hommes de médias, le président du Faso est également revenu sur l’actualité nationale marquée par la célébration du 52e anniversaire de l’indépendance du Burkina et la crise à l’Université de Koudougou née de la décision de suspendre des étudiants. Sur la crise à l’Université de Koudougou, qui avait jeté de sérieux doutes sur la tenue de la fête du 11 décembre, le chef de l’Etat a clarifié le rôle du gouvernement. « Nous avons eu affaire à des actes répréhensibles au regard des règlements de cette école. Comme vous l’avez vu, le gouvernement n’a pas voulu, en dehors d’accompagner la recherche de médiation entre les parties, prendre de position qui pourrait être au profit d’un des deux camps. Nous avons aussi voulu éviter de créer une situation qui pourrait laisser penser que le gouvernement tolère des pratiques qui ne doivent pas exister dans une école », a précisé le premier des Burkinabè. Avant d’ajouter : « Même lorsque vous êtes du même âge vous devez vous respecter surtout quand on s’adresse à des parents ou à des personnes âgées. Je crois que si nous voulons construire le pays, nous devons dire dès maintenant aux jeunes qu’ils doivent se comporter mieux ».

« Tout est bien qui finit bien », a-t-on coutume de dire. Le chef de l’Etat, tout en saluant les efforts fournis par le Comité national d’organisation de l’évènement, la population de Koudougou pour réussir les festivités, a tout de même reconnu que des insuffisances ont émaillé l’organisation de la manifestation. « Il est certain que pour l’organisation matérielle, comme à Bobo ou dans les autres régions, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans la Région du Centre-Ouest où des problèmes d’eau se sont posés », a relevé le chef de l’Etat qui explique ces insuffisances par une raison principale : « Le fait d’avoir reporté d’une année la commémoration du 11 décembre n’a pas été source de motivation pour la population et surtout les opérateurs économiques qui attendaient de s’assurer que la fête allait vraiment avoir lieu avant de s’engager ». Mais pour ces difficultés, le président du Faso a promis que des solutions seront trouvées. « Nous allons poursuivre la réflexion au niveau du gouvernement pour consolider les méthodes et avoir une approche beaucoup plus pragmatique afin d’éviter que ces genres de situations reviennent dans l’organisation de ces évènements », a indiqué Blaise Compaoré.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 décembre 2012 à 20:50, par Hamane En réponse à : Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

    « si vous vous souvenez, j’ai eu plusieurs fois à attirer l’attention du monde sur le manque de cohérence, de visibilité dans les choix politiques de l’Etat malien. Cela pouvait bien sûr conduire à des situations plus graves que celles que nous avons pu vivre ces derniers jours », a-t-il ajouté. Fort heureusement le pire a été évité. Et pour le chef de l’Etat, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la suite de la médiation. Vive donc le modèle SANOGO. Vivement que ce modèle s’exporte hors du Mali, partout ou il y a besoin pour que le pire soit éviter partout.

  • Le 13 décembre 2012 à 00:55, par Effetjoules En réponse à : Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

    ok m. le président que "si nous voulons constuire ce pays il faut que les jeunes se comportent mieu".mai c’est en regardant le vieu singe que le petit apprend a faire la grimace.et tant les vieu (que vous etes osi) nou donnerons pas de bons exemples a suivre les choses changerons pas et irons mème de mal en pis.

  • Le 13 décembre 2012 à 01:08, par REVOLUTIONNAIRE En réponse à : Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

    Que le seigneur tout puissant ait pitié des maliens et de nous aussi car nous ne savons pas ce qui est la vraie réalité dans cette affaire du MALI
    Ce qui montre que l’Afrique est "foutue" depuis la "base"
    Allah est grand,c’est vraie mais nous avons besoin d’une solution pressante pour le Mali.
    Nous n’accepterons pas.................................,le blaiso !!!!

  • Le 13 décembre 2012 à 06:26, par un jeune homme qui a soif d’amour des peuples africains En réponse à : Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

    LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE DÉPENDRA DES AFRICAINS EUX MÊMES

    L’Afrique a mal ! Oui elle a mal parce que ses Hommes ont peu d’AMOUR pour elle ! Elle a encore mal par ce que ses Hommes préfèrent voir du sang coulé.... du sang de ses peuples, de ses pauvres innocents... Elle a encore et encore très mal par ce que ses Hommes ne peuvent ou ne cherchent point à prouver son importance, sa richesse aux yeux du monde...Ils cherchent surtout à la mettre en retard, à l’appauvrir contre un poignée d’argent, contre pouvoir, contre protestation, contre relations occidentales qui arrangeraient malheureusement plus ces occidentaux au détriment de sa population.... pauvre Afrique à quand cette fin , à quand tes populations se rendrons compte de ton importance et éviterons plutôt la course aux armements pour détruire leur propre frères et sœurs, Pauvre Afrique que ton corps baigne dans de larmes. Réveille toi, mets fin à tout tes tourments voici une piste pour t’en sortir : Si l’Afrique veut se développer , il faut que ses Hommes s’unissent pour résoudre leur problème principal avant de chercher à résoudre leur divergence interne .Je veux faire allusion du cas du Mali. Oublier vos divergences et s’unir pour mieux affronter l’ennemi principale qui a envahit le nord du mali. si non vous resterez toujours affaibli.

  • Le 13 décembre 2012 à 08:22, par GO En réponse à : Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

    Cette médiation ne va rien rapporter. Si vous avez en face de vous des gens qui disent vouloir faire les choses selon la religion, c’est compliquer car même en leur sein, il peut toujours avoir des divisions.
    Blaise veut des points et un poste à l’international car bientôt, il quitte le pouvoir, mais c’est une perte de temps qui complique bien les choses pour tous les Maliens.
    Maintenant comme l’intervention militaire à un coup et que personne ne veut mettre la main dans la poche, on en parle et on laisse faire. Le Mali risque de finir comme le Soudan. Pendant qu’on doit lutter pour s’unir et avoir une bonnes forces pour notre bien, on créée des situations pour nous affaiblir de plus.

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