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14ème anniversaire du drame de Sapouy : « Le temps passe, l’injustice demeure »

Publié le mardi 11 décembre 2012 à 02h31min

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14ème anniversaire du drame de Sapouy : « Le temps passe, l’injustice demeure »

Qui était Norbert Zongo ? Que faisait-il ? Pourquoi l’a-t-on tué ? Voilà des questions auxquelles les gestionnaires du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) voudront répondre cette année. A travers cela, ils veulent permettre à la jeune génération de savoir pourquoi le 13 décembre est toujours commémoré dans les quatre coins du Burkina. Ils ont rencontré les hommes de médias ce lundi 10 décembre 2012 à Ouagadougou pour déballer le programme de la commémoration l’anniversaire de l’assassinat, le 13 décembre 1998, du journaliste.

Comme chaque année depuis 14 ans, les burkinabè vont se souvenir qu’un journaliste du nom de Norbert Zongo a trouvé la mort avec trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, à Sapouy. « Le temps passe, l’injustice demeure ! 13 décembre 1998 - 13 décembre 2012, 14 longues années de silence coupable », lit-on sur les affiches de la commémoration de l’anniversaire du drame de Sapouy. « Cela fait déjà 14 ans.

Ceux qui avaient 10 ans à l’époque ont aujourd’hui 24 ans, il faut bien qu’ils sachent ce qui s’est passé », a expliqué Justin Coulibaly, président du comité de pilotage du CNP-NZ. « Les gens ont déjà oublié que le cercueil de Norbert Zongo était presque vide, car ses os étaient pratiquement cramés » a-t-il ajouté. C’est ce qui justifie, selon lui, que cette année les organisateurs mettent l’accent sur l’homme, son parcours, son œuvre ainsi que les conditions dans lesquelles il a trouvé la mort.

On se souvient que la justice burkinabè avait prononcé en 2006 un non-lieu dans cette affaire qui avait secoué le pays des hommes intègres dans les années 2000. Mais M. Coulibaly a laissé entendre que ce non-lieu ne regarde que ceux qui l’on prononcé. Du reste, selon lui, tous les juges qui se sont succédé dans cette affaire ont été récompensés d’une manière ou d’une autre. Ce qui lui fait croire que le pouvoir en place a réussi sa manœuvre qui visait à classer le dossier Norbert Zongo. Mais a-t-il aussitôt lâché, « je crois en la justice. Tôt ou tard, elle jaillira ». A l’en croire, tout dépendra de ce que le peuple burkinabè, les confrères de Norbert Zongo ainsi que tous les assoiffés de justice vont entreprendre comme action.

Cette année, après le dépôt de gerbes de fleurs dans la matinée du 13 décembre sur la tombe de Norbert Zongo au cimetière de Gounghin, suivi de meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou, il y aura dans l’après midi à l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) des débats autour de la vie de l’homme, des projections de reportages exclusifs, des prestations d’artistes, etc. Il est prévu également la remise de « bourses d’études Norbert Zongo » d’une valeur de 200 000 FCFA à des étudiants en journalisme et en droit, ainsi que le recueillement et la pose d’une stèle sur le lieu du drame.

Inoussa Ouédraogo (collaborateur)

Fasozine

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