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Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

Publié le lundi 10 décembre 2012 à 02h43min

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A peine les résultats provisoires des élections municipales ont-ils été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qu’ils ont commencé leurs « manœuvres ». Ainsi, une autre bagarre est en train de débuter. Et qui, si on n’y prend garde, risque d’être plus farouche, car il s’agit de mettre en place les exécutifs locaux. Une autre étape suffisamment importante pour la démocratie, mais également pour le développement. Car il s’agira ici, de mettre des hommes et des femmes désintéressés, honnêtes, de bonne moralité et capables de « penser le développement ». En clair, il faudra mettre « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».

Aussi, il semble important que les partis politiques qui auront la lourde responsabilité de conduire des conseils municipaux pendant cinq ans, choisissent des personnes à la hauteur des attentes des populations. Ce n’est pas parce qu’on a œuvré pour la victoire de son parti qu’on doit forcément être élu maire, adjoint ou membre d’un exécutif municipal. Ce n’est pas parce qu’on est le premier responsable de son parti politique qu’on doit à tout prix exiger une place de maire. Ce n’est pas non plus parce qu’on est le plus diplômé, le plus âgé ou encore le plus jeune qu’on doit exiger une place de maire. Ce n’est pas parce qu’on est femme ou jeune qu’on doit vouloir nécessairement être encore maire.

Ce n’est pas parce qu’on a déjà été maire qu’on doit nécessairement penser qu’on est apte à le redevenir. Alors, que chacun sache « rester à sa place ». Ne doit être maire d’une commune qui veut, mais « qui peut ». Par contre, si un maire sortant a fait du bon travail, il n’y a pas de raison de ne pas « miser » sur lui. C’est aussi cela, reconnaître le mérite de tous ces hommes et femmes qui travaillent sincèrement pour le bien-être de leurs compatriotes.

En la circonstance, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’Union pour le changement (UPC), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), et l’Union pour la République (UPR) doivent prendre toutes leurs responsabilités. Etant les principaux partis gagnants et qui conduiront certainement des conseils de mairie, donc le développement « à la base », ils doivent choisir les premiers responsables sans complaisance.

Il ne s’agit pas d’offrir des récompenses à des amis politiques ou encore faire plaisir à des frères quand bien même ils ne sont pas à la hauteur, mais d’avoir en tête et au centre des intérêts, le développement et le bien-être des populations qui ont porté leur choix sur eux. Car, tout compte fait, si on a cherché à être élu conseiller municipal, si on veut être maire, c’est qu’on a au moins un programme de développement pour ses concitoyens.

Dans tous les cas, le CDP et bien d’autres partis qui ont dirigé des conseils municipaux ces six dernières années, en savent bien des choses pour ne plus tomber dans les mêmes erreurs. D’ailleurs, les populations qui ont massivement voté à ces élections savent bien sur qui elles portent leur confiance et leurs espoirs pour leur apporter le développement tant attendu. Aussi, les prétendants « qui ne dorment plus » en ce moment, doivent savoir qu’il ne leur suffira pas seulement d’avoir les faveurs des premiers responsables du parti, mais bien plus. Il ne sert donc à rien, en tout cas pour l’instant, de courir.

La machine du développement ne saurait être conduite par des « chauffards ». Et il est évident que les populations qui exigent de plus en plus des comptes à leurs dirigeants, ne se laisseront pas divertir. Elles savent bien ce qu’elles veulent et comment y arriver. Calmez le jeu, et réfléchissez, car la tâche ne sera pas du tout facile.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2012 à 03:09, par sans facons En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

    On n aura pas la paix et un veritable developement au Burkina tant que le pouvoir de l amour ne depasse pas l amour du pouvoir.

  • Le 10 décembre 2012 à 09:28, par jelgel En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

    Oui maire qui peut mais ici au sahel nous avons des maires pour la plus part par des chauffards : des gens analphabetes et ne pipant un mot de fraçais. des villages ou mme et monsieur sont conseillers etc...quel developpement ? lorsque pendant un atelier de 3 jours sur la gestion des conflits les elus locaux ne peuvent intervenir car ne parlants pas français( y compris le maire et resp. de Commissions), a quel resultat parvenir ?cas vecu en 2010 lors d’un atelier financé par le MCA à Ouahigouya.Pourquoi le CDP est le parti qui cautionne les maires et conseillers analphabetes alors qu’il devait donner l’exemple comme le quota et peut exiger un niveau pour les maires !

  • Le 10 décembre 2012 à 12:05, par Un Sahelien En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

    Je pense que mes predecesseurs ont si bien dit. La decentralisation c’est vraiment le developpement local. Et ne peut parler developpement que ceux qui savent ce que developpement signifie. Au Sahel, effectivement et malheureusement, nous avons connu des situations des plus inimaginables. Pour beaucoup de maires qui ont exerce au Sahel, en majorite du CDP, etre maire c’est etre en mesure de regler les comptes des non-partisans, ce qui est bien malheureux. Cependant non loin de ces communes rurales, adversaires ou partisans du Maire de Dori, Arba Diallo, reconnaissent qu’avec sa volonte et sa capacite les populations ont beneficie de beaucoup de choses, entre autres l’assainissemt de la ville de Dori, les voiries, la disponibilite de l’eau potable et tout cela a partir de ressources exterieures. Cependant on se souviendra combien les opposants, du CDP, lui ont mis les batons dans les roues les deux premieres annees. Heureusement que cette fois la population lui a exprime sa reconnaissance en ne permettant aucune ambiguite sur sa re-election.

    Oui, ne doit etre maire que celui qui peut et a la volonte. Faisons en sorte de pousser nos populations et nos communes vers le developpement et non les retenir dans la precarite et la pauvrete. C’est cela faire de la politique utile.

    • Le 10 décembre 2012 à 13:25, par wendbenedo En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

      C’est simple ! Quand on a un atelier local on se plie à la langue du terroir pour que chacun comprenne ! n’exigeons pas de nos maires de parler et d’ecrire en français car parler français ne rime pas avec le developpement !!!!

      • Le 10 décembre 2012 à 19:17 En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

        Mr Wendbenedo,
        sans vouloir vous vexez, j’ai l’impression que vous ignorez beaucoup de choses.
        1- il n’ya pas de necessité de faire les formations en langue locale, en tout cas pas pour des elus qui sont sensés avoir un minimum d’éducation. Imaginez seulement les implications d’une telle manière de proceder.
        Les formateurs devraient comprendre les techniques et pouvoir les expliquer en langue local. Croyez en mon expérience c’est très difficile.
        Toutes les 60 ethnies du Burkina vont demander des formations en langues et vous savez tous que nous sommes loin d’avoir assez d’expert parlant français n’en parlons pas une langue locale
        2- Le français c’est la langue officielle du Burkina, donc elle est sensée être la langue de reference pour les communications.
        J’espère vivement que les mairies feront des choix patriotes et non partisane.

  • Le 10 décembre 2012 à 13:44, par Kuilwoko En réponse à : Autant le dire… : N’importe qui, ne doit être président de conseil municipal

    oh chers amis ne citez pas Dori pour rien c’est general regardez le maire de Sgh noghin a Ouaga un grand delinquant regardez comment Boulmighou a ete gere regardez nongremassom bref que Dieu nous sauve et Blaise laisse faire des delinquant pareils et apres il est surpris de la reaction de la population a son egard

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