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HRW accuse les milices pro-gouvernementales ivoiriennes de crimes et torture

Publié le jeudi 27 novembre 2003 à 09h57min

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NEW YORK, 26 nov (AFP) - 0h32 - Des milices pro-gouvernementales ivoiriennes commettent "en toute impunité", des exactions à l’égard de civils, y compris des meurtres et des actes de torture, a dénoncé mercredi Human Rights Watch, demandant au gouvernement et aux forces internationales d’agir.

HRW explique avoir, au cours d’une enquête en Côte d’Ivoire en octobre, reçu "de nombreux témoignages crédibles selon lesquels des groupes armés - que les forces de sécurité officielles ont autorisé à agir en toute impunité - ont mené des exactions sérieuses à l’égard de civils dans des régions sous contrôle gouvernemental".

"La prolifération des milices est une conséquence très dangereuse du conflit en Côte d’Ivoire, particulièrement dans la très volatile situation actuelle," estime Peter Takirambudde, directeur de la division Afrique de Human Rights Watch. "Malheureusement, le gouvernement n’a rien fait pour les faire cesser. Au contraire, ces groupes continuent à ne pas être inquiétés".

Le rapport de l’ONG mentionne notamment, dans l’ouest et le sud-ouest, le harcèlement de paysans, dont bon nombre venus de pays voisins, le Burkina Faso notamment. Plusieurs groupes, notamment les Gazelles, les Ninjas ou les Panthères, ont reçu un entraînement de membres des forces de sécurité nationales, ajoute HRW.

L’organisation de défense des droits de l’Homme demande au gouvernement "une enquête sur le rôle des milices dans les exactions dont sont victimes les civils et sur le rôle des forces de sécurité dans leur soutien ou leur incapacité à faire cesser ces activités".

Selon HRW, la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Minuci) devrait accélérer son déploiement de personnels chargés de s’assurer du respect des droits de l’Homme. Elle demande aussi à la France et à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de déployer des troupes dans les zones sensibles, "afin de protéger les civils".

AFP

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