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“”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

Publié le vendredi 30 novembre 2012 à 01h43min

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“”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

L’hyper actif Salif Diallo a-t-il abandonné le combat politique ? C’est la question que l’on se pose dans certains milieux politiques. Ce qui alimente les débats, c’est son silence. Il a disparu des radars depuis la réunion du bureau politique national du CDP en juin dernier. Certes, on le signale parfois dans sa ville natale de Ouahigouya, mais sans plus. Lors de ces déplacements, ses rencontres ne débordent pas le petit cercle de la famille et des amis intimes. Son silence et son immobilisme politique ont fini par convaincre les plus optimistes de ses partisans que l’homme a renoncé au combat. Il préfère un « exil doré » auprès de ses amis au pouvoir à Niamey, laissant le terrain libre à ceux qu’il avait qualifiés en 2008 de « yes men ». Aujourd’hui, on se demande si lui-même ne s’est pas « yes manisé » de par son lourd silence.

S’il y a un homme politique du pouvoir qui a eu des occasions pour se démarquer et impulser une dynamique vers l’alternance ces cinq dernières années, c’est bel et bien Salif Diallo. Il a le potentiel et le réseau nécessaire pour opérer le « changement ». Mais il ne semble pas pressé de les actionner au point que certains n’hésitent pas à dire qu’il a dilapidé toutes les occasions qui se sont présentées à lui. Au grand dam de ses partisans et du processus démocratique burkinabè tout court. On ne dénombre plus ces occasions manquées. Nous en avons relevé trois principalement. D’abord en 2008. Salif Diallo détient le grand portefeuille de l’Agriculture et de l’hydraulique depuis au moins cinq ans. Il est partout présent, surtout dans le monde rural, auprès des paysans. Il a su créer une dynamique dans ce secteur stratégique en attirant des bailleurs de fonds pour financer de nombreux projets.

Il était appelé « l’homme aux projets » tellement le ministère en regorgeait. Sur le plan organisationnel, il a mis en place des organisations telle la Confédération paysanne du Faso (CPF), les Chambres régionales d’agriculture et créé des mécanismes officiellement pour offrir aux producteurs des cadres d’expression, mais au fond, se révèlent être de puissants relais politiques, à l’image de la Journée nationale des paysans (JNP) qui a fait des émules dans d’autres ministères pour donner aujourd’hui les forums des femmes, des jeunes, des anciens et des corps constitués. Cet activisme ne plait pas dans le petit cercle qui entoure le président. Sa popularité pourrait gêner certaines ambitions qui commencent à faire jour, notamment celles de François Compaoré qui ne supporterait plus l’omniprésence de Salif. Il est débarqué du gouvernement après de petits couacs avec le chef du gouvernement, Tertius Zongo. Officiellement, c’est pour donner plus de « cohérence » à l’équipe gouvernementale. Crucifié en plein week-end de pâque, on s’attendait à ce qu’il ressuscite autrement que par un poste d’ambassadeur en Autriche. Un poste de garage pour l’éloigner des affaires locales et laisser le terrain libre à la FEDAP/BC pour dépecer le CDP, jugent nombre d’observateurs de la vie politique. La période entre 2008 et 2010 a été effectivement celle de la consolidation de cette association politique pilotée par « le petit frère ». Etant au sein du CDP, le plus farouche opposant à cette structure, son éloignement était devenu un impératif pour « les courtisans » comme il les appelle, qui grenouillent autour de François. Ses supporters et même une partie non négligeable de l’opinion pariaient que Salif n’allait pas accepter le poste d’ambassadeur. Mais ils seront déçus. L’homme s’est exactement comporté comme son grand frère, le grand Duc du Yatenga, Gérard Kango Ouédraogo. Il y a plus de quarante ans, celui-ci s’était plié devant ses adversaires en acceptant le poste d’ambassadeur à Londres. Le président Maurice Yaméogo voulait l’éloigner du pays, pour bien asseoir son pouvoir. De ce côté, les deux frères « rivaux » du Yatenga sont identiques. Ils ne sont pas Jo Ouéder qui claque facilement la porte en assénant ses quatre vérités à son interlocuteur. Par rapport à ces deux personnages historiques, on peut dire que Salif a pris le caractère de chacun d’eux : le verbe de Jo Ouéder et le real politik de Gérard.

L’interview rupture

Sa ressemblance avec Gérard se manifestera davantage en 2009 quand il va subir les foudres de ses propres camarades du parti. Sanctionné pour avoir accordé une interview à notre confrère de L’Observateur paalga, Salif Diallo n’a pas le flair d’aller jusqu’au bout de sa pensée. Un homme politique qui dénonce la patrimonialisation de la gestion des affaires publiques et qui continue de faire partie du système qui orchestre ce mal est inconséquent vis-à-vis de lui-même. Surtout si celui-ci a toutes les raisons de rompre avec son système comme l’était Salif Diallo qui a écopé d’une sanction humiliante. A l’époque, ses partisans le poussaient à claquer la porte du parti et à créer son propre parti. Dans l’opinion également, le banni du CDP avait le vent en poupe. Sur la toile, de nombreux internautes le portaient au pinacle pour avoir « dit la vérité », celle sur la dérive patrimoniale de la gestion du pouvoir.

En bon politique, Salif avait su articuler juste, mettre les mots à leur place dans sa fameuse interview vérité pour emporter les faveurs de l’opinion. Sans oublier le coup de pouce de ses camarades du parti qui, de par leur sanction, l’ont placé dans une position de martyr. Ce capital de sympathie n’a pas été transformé en capital politique par l’acteur principal. Salif Diallo est resté ambassadeur en Autriche, loin du Burkina et de ses partisans. Il va garder le silence jusqu’au congrès du parti en mars 2012. Quatre années durant lesquelles des journalistes qui cherchaient à avoir son point de vue sur des sujets brûlants de l’heure ont été éconduits. Salif dont la sanction avait été levée entre temps n’a rien pipé sur des questions qui ont défrayé la chronique comme la révision ou non de l’article 37 de la constitution ou sur la crise militaro-sociale de 2011. Pour un homme politique qui est en quasi dissidence avec son propre système, c’est incompréhensible. Ce silence devient une faute quand on aspire à un mandat électif au plus haut niveau.

Le congrès de la rupture ratée

Puis vient le congrès du débarquement définitif. Le réalisme de Salif Diallo s’est davantage manifesté à l’occasion de ce congrès du CDP qui a mis en touche les principaux barons du parti. La déception était tellement grande auprès des militants du parti face à l’OPA du parti par le clan de François qu’il suffisait à l’un d’entre eux, surtout Salif, de dire non pour entraîner un fort courant avec lui. Salif a certes parlé, mais en politique, des discours qui ne sont pas suivis d’actes ont peu de chances de porter fruit. Finalement son attentisme s’est mué en immobilisme. La nouvelle équipe dirigeante du CDP a confectionné ses listes électorales en prenant soin d’écarter les proches ou supposés tels de Salif, y compris dans son fief du Yatenga. L’homme est resté de marbre. Selon le candidat (contesté), le magistrat Boureima Badini, proche du clan François, Salif viendra même battre campagne pour le CDP, donc pour l’ascension de ses adversaires du système. C’est lui qui aurait fait cette promesse. Si cela s’avérait, il faut désespérer de la qualité d’un certain leadership politique.

Le manque de courage de nos hommes politiques

Dans les années 90, c’était Roch Kaboré. Mais il y a longtemps qu’il semble avoir fait le deuil d’une ambition nationale, croient savoir certains de ses proches. L’épicentre se serait alors déplacé vers Salif Diallo. Lui aussi est en train de décevoir. Finalement, on se demande pourquoi le courage manque tant aux hommes du système Compaoré pour opérer une véritable rupture. Dans d’autres pays, des hommes politiques issus du système ont claqué la porte pour moins que ça. Au Sénégal, Macky Sall a fait son saut salvateur en 2008. Il a démissionné de l’Assemblée nationale et de toutes les instances du PDS avant de mettre sur pied son parti et prendre les routes des villes et villages sénégalais pour l’asseoir.

Sa démarcation nette avec le système lui a permis de reconstruire un capital politique crédible aux yeux de la majorité du peuple qui l’a porté au pouvoir à l’issue du second tour de la présidentielle de mars dernier. Au Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a pris ses clics et ses clacs pour s’éloigner du parti (ADEMA) qu’il a fortement contribué à mettre sur les fonts baptismaux quand ses ambitions de dauphin de Konaré s’envolaient comme un jeune oiseau au ciel. Il créé le RPM et aujourd’hui, il est en pole position avec un autre dissident, Soumaïla Cissé, pour la présidentielle malienne de 2013, parce que pour la première fois, l’ADEMA n’a pas de candidat de poids pour la course. Au Niger, Hama Amadou, premier ministre durant presque dix ans, l’artisan principal des victoires du MNSD-Nassara, le parti qui a géré le Niger pendant des décennies, n’a pas hésité un seul instant à s’opposer au projet tazarché de son président Tandja, en fin de course. Bien avant, il avait quitté ce parti pour créer le sien, ce qui lui a valu la prison. Même au Togo où le système est plus féroce, des hommes et femmes du sérail démissionnent. Seul le Burkina de la 4è République fait exception. Pourtant, on ne peut pas dire que c’est une tradition burkinabè parce sous les trois républiques de la Haute Volta, il y a eu des scissions dans le parti au pouvoir, le RDA.

La dernière a eu lieu en 1978 à la faveur de la présidentielle. Jo Ouéder et d’autres cadres (le Dima de Boussouma et Frédéric Guirma en faisaient partie) sont partis créer leur Front de Refus RDA. Aujourd’hui, les hommes ont peur de dire non et de l’assumer. Leur front du refus refuse d’émerger. Saran Sérémé vient de montrer la voie. Pour l’instant, le rôle de dissident est bien difficile à assumer pour l’ex-baroudeur national. Peut-être qu’il a fini par entrer dans le club des « yes men ».

Abdoulaye Ly

MUTATIONS N° 17 du 15 novembre 2012. Bimensuel burkinabé paraissant le 1er et le 15 du mois (contact :mutations.bf@gmail.com)

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2012 à 04:49 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    OK. Il n’a qu’à aller bouffer son argent tranquiilement dans son petit coin ! C’est le mieux qu’il puisse faire.

    • Le 1er décembre 2012 à 22:11, par kader.guigma En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      il faudra qu’a même qu’il est des gens qui vont osé. Dire qu’il parte bouffer son argent n’est pas bien dit. avec cette mentalité nous n’irons nul part. il y aura des martyr s’il le faut.

  • Le 30 novembre 2012 à 06:12 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    mon frere qu’est ce que tu veux, pense tu qu’il va se rendre reactionnaire et laisser ses amis manger tout le pain du CDP sans lui ?

  • Le 30 novembre 2012 à 07:34 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Quand on passe le temps a detourner et a faire de meme que tout le monde, on ne peut pas ne pas etre un yes man au fond. Parce que la femme qui porte du coton comme sous- vetement ne peut pas se permettre de sauter par dessus le feu le sopir au village.

  • Le 30 novembre 2012 à 07:37 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    merci encore une fois mutations, vous n’êtes pas comme Salif Diallo, vs êtes formidables. Vous n’êtes pas les journalistes de l’ "OPINION" ni de l’"HEBDO" ni^de la RTB comme Adjima David Thiombiano, vs êtes de vrais

  • Le 30 novembre 2012 à 07:49 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Je vais vous dire pourquoi Salif, Roch et autres n’ont pas le courage de rompre et de s’assumer : ils doivent tout à Blaise et ils n’ont pas profité de leur position pour se rendre indispensable ; ce qu’il faut savoir, c’est que la politique, c’est la jungle, quand tu es indispensable à quelqu’un il te respecte, sinon, tu n’es rien et Salif n’est rien aux yeux de Blaise ! Roch, lui est un bon vivant et il ne lui viendra pas à l’esprit de renoncer à la jouissance que lui procure son poste ; vous citez Maky Sall et Hama Amadou ; mais ils ont souffert justement avant de rebondir ; nos gars ne veulent pas ça ; c’est tout ! Ils n’auront aucun destin national tant qu’ils se comporteront comme des marionnettes

    • Le 30 novembre 2012 à 09:59 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Bien dit mon frere. Macky Sall et Hama Hamadou on souffert apres avoir claque la porte. Hama Hamadou en a bien paye les frais en faisant la prison. Ce qui veut dire qu’en politique il faut accepter souffrir, vivre le martyr pour etre credible aux yeux de la population. Or nos Salif Diallo et consorts ne veulent pas souffir. Il tire profit et se complaisent dans les positions qu’ils occupent. Quand tu voles au vu et au su de tout un systeme, tu ne peux pas claquer la porte d’un coup. Tu es reduit a un silence qui est tel que si tu piailles, on met ton "koui" dehors. Donc le CDP peut dire a l’endroit de Salif Diallo, ya rien en face c’est mais. Webmaster SVP, c’est ca aussi la democratie.

  • Le 30 novembre 2012 à 08:01, par kouaka En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Avez vous oubleé de citer SARAN SERE QUI VIENT DE DONNER UN EXEMPLE ? Mais je donne raison à Salif car il a fait ses preuves et je crois qu’il n’ a plus rien a faire avec des gens qui ne savent pas prendre leur courage en mains.
    Si les nigériens l’acceptent c’est qu’il est bon pour eux.

    Bon vent à lui que dieu l’accompagné

  • Le 30 novembre 2012 à 08:25, par letimide En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    toute chose a son temps ; et je peux me permettre de dire que le grand frère(Salif DIALLO) reviendra avec plus d’energie. Je n’ose pas penser un seul instant que le grand frère puisse nous decevoir à ce point. attendons de voir

  • Le 30 novembre 2012 à 08:33 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Grand Merci monsieur LY Voila au moins une analyse digne de ce nom et de la profession . Cela fait honneur dans le panorama mediatique du burkina actuel et comme l’instituteur du burkina a toujours formé dans son noble metier
    SOME

  • Le 30 novembre 2012 à 08:45 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Hum, sachons que la politique est profonde.
    Nous sommes dans un monde en pleine
    mutation. Les se préciseront en (2013-2014).
    un peu de patience.

  • Le 30 novembre 2012 à 08:46, par DODO En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Salif n’a pas encore fini de monter ses dossiers. Restez a l,ecoute. Saran Sereme sera presidente du Burkina , apres Blaise Compaoré. Elle a montré preuve de courage.

    • Le 30 novembre 2012 à 10:38, par serme En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Saran a fait preuve de courage et de respect de sa dignite.il ne reste plus qu,a creer un parti et nous serons pres a le soutenir car depuis 25 ans on est sous une exploitation intance Dieu merci que les visionnaires et visionneuses de ce parti sont entrain de comprendre les chose

      • Le 30 novembre 2012 à 17:23, par boudos En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

        quel courage, je suis pas politicien mais on ne milite pas dans un parti pour un post (Deputé).Parce qu’elle n’ai plus candidate elle quitte , elle ne sera même plus simple conseillère municipale, on parle d’alternance rien que pr le président. alors qu’a la base personne ne veut quitter son poste. même les dirigeants de l’oposition pratique la monarchie.

    • Le 30 novembre 2012 à 11:29, par son parent En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      ne te fait pas d’illusion saran est loin d’être présidente car elle est mal acceuillie dans l’opposition.c’est mieux de revenir a droite sinon elle va toujours regreter

    • Le 30 novembre 2012 à 11:39, par Zerbo En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Saran a claqué la porte au CDP, mais le pouvoir elle le vera comme l’horizon, inaccessible. elle ne poura jamais etre presidente du Burkina.

  • Le 30 novembre 2012 à 08:50, par Tanko En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Bonjour,

    Vous avez fait une très bonne analyse de la situation et le bel exemple de Macky Sall est bien à propos. On espérait qu’il franchirait le pas mais en vain. Il aurait pu et il aurait du....Il allait rendre service au peuple burkinabè qui a soif d’alternance.

  • Le 30 novembre 2012 à 08:51, par Joe En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Anh anh ! voilà un article avec le professionalisme. Bravo et bonne suite. Aussi à se demander si beau coups de journalistes ne sont pas yesmans, sinon on devait avoir des articles très riches.

    • Le 30 novembre 2012 à 09:56, par Der En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Par Der
      Je n’arrive pas a resister devant la qualite de cet article. Sincerement felicitations a Mr. Ly pour cette analyse formidable. Vous venez de faire honneur a la grande famille des journalistes et aux natifs de Sebba (ton fief, non ?). C’est de ces journalistes nous avons besoin. Un autre allait nous inviter d’abord a des cephalees tenaces avant qu’on comprennne ce qu’il veut dire au juste.
      Bravo. Prends surtout soins d’ecrire tres souvent, on vous lira jusqu’a la fin.

  • Le 30 novembre 2012 à 09:38, par Lecteur avisé En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Merci pour votre analyse objective et professionnelle. Le genre d’écrit qui enseigne, qui renseigne et qui permet au citoyen avisé de l’évolution de la scène politique de pouvoir se faire une opinion. Evidemment, on est libre d’être d’accord ou de ne pas lêtre avec vous, mais je trouve qui votre écrit est vraiment ce qu’il faut pour que le journalisme joue véritablement son rôle dans notre société. Continuez donc sur ce chemin pour nous éclairer toujours.

  • Le 30 novembre 2012 à 09:48, par elcohote En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Osez s’opposer à Blaise et à sa famille c’est un accident de circulation qui va t’emporter. NORBERT En sait quelque chose et salif est bien placé pour le savoir. le mafia sicilienne ? hummmmmmmmmmm

    • Le 30 novembre 2012 à 15:48, par Elbach En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Hé !!!! frère elcohote ; tu as tout compris et tout dis, quiconque revera à ce pouvoir sera immédiatement accidenté. Soyez très prudent ceux qui en rêve. C’est mon conseil.

      • Le 2 décembre 2012 à 07:22, par Elcobach En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

        Hé !!!! frères Elbach et elcohote ; vous avez tout compris et tout dit, même dans leur famille la- bàs, quelqu’un n’est pas fou pour lorgner le feauteuil de Blaise. Mais bientôt ils auront à faire à des fous furieux mais de simples fous. Le moment n’est plus loin.

  • Le 30 novembre 2012 à 10:04, par gbê En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    mes amis je pense bien que salif Diallo a été la victime de leur politique, il l’on conçu ensemble et cette même politique va leurs prendre en témoin. combien ont été victime de ce qu’eux, ils ont fait ? c’est a leur tour de vivre les faits.

  • Le 30 novembre 2012 à 10:10, par Nongaligdi En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Trés bonne analyse de la part de LY. au moins un article qui n’est pas un non évenement sur le faso.on attend de t lire trés prochainement

  • Le 30 novembre 2012 à 10:19, par par le patriote En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    une très bonne analyse journalistique ! bravo ! le changement viendra un jour, on le croit bien !

  • Le 30 novembre 2012 à 10:25, par pierre En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Chapeau, Mr Abdoulaye ! Belle analyse.

  • Le 30 novembre 2012 à 10:42 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Très belle analyse, toutes mes félicitations et encouragements à M BOLY de MUTATIONS. c’est ça le journalisme. Contrairement à ces pièces de théare, bas de gamme, que la TNB et le CSC nous présentent pour ridiculiser l’oposition dans son ensemble avec des questions idiotes pour des reponses idiotes. Dès fois, j’ai vraiment peur pour mon pays en observant les agissements des uns et des autres. Mais il y’a quelques rares faits qui atttestent tout de même que tout le monde n’est pas perdu. Merci

  • Le 30 novembre 2012 à 10:47, par Douma En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Très bel article qui relève du professionnalisme et bravo à vous mon cher.Pour en ce qui concerne salif diallo je pense qu’il patiente encore pour voir si en 2015 le Blaiso sera encore là sinon tant que le Blaiso est sur scène il ne pourra rien parceque beaucoup de choses les lies.

  • Le 30 novembre 2012 à 10:50, par Wend Kuni En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Je m’attendais à une analyse de Newton Ahmed Barry, vu que c’est lui seul depuis un certain temps nous avait habitué à des analyses de hautes factures. Je saute rapidement pour voir qui a signé, je vois LY. Avec ces genres d’analyses j’ai de quoi lire de temps en temps lefaso.net.

    • Le 30 novembre 2012 à 12:27, par KIEN Fô En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Salut.Je ne savais pas qu’un Peuhl(un de mes esclaves) pouvait aussi faire du bon travail.Très bel article.Par ton maître Bobo.C’est parce que tu as goûté aux chenilles que tu as le courage et l’esprit ouvert.Du courage mon petit.

      • Le 30 novembre 2012 à 18:09, par Poulo Gorko En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

        Mon petit Kienfô, depuis quand tu as vu un mangeur de chitoumou être intelligent ? Au contraire, c’est parce qu’il a été élevé au lait frais qu’il est autant intelligent que courageux. Tu vois très bien qu’un frère (Wend Kuni) vient de citer mon frère Newton Hamed Barry comme exemple ! Ce n’est q’une goutte dans l’eau hein !
        Par un de tes MAITRES

        Tiabou, Mr Ly al barka !!!

  • Le 30 novembre 2012 à 14:24, par L’Alcoolique En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Bonne analyse ! Merci mr Ly mais je vais vous dire une chose, Salif ne va plus jamais devenir président dans ce pays encore moins saran. On attend pas qu’on vous débarque de force d’un système mafieux que vous avez entretenu et ensuite venir nous faire la cour. ça marchera pas ici. Vous avez perdu l’occasion rêvée, c’est fini. Au diable ! Les Maky sall n’ont pas fait comme vous. J’ai quand même du respect pour Zéphyrin qui a quitté avant que les choses ne le quittent. c’est ça !!! Salif et Saran ont intérêt à rester là où ils sont. hihihihihih beurk, je cours boire ma brak tapée ne attendant....
    Web du calme, laisse passer ! on est ensemble

  • Le 30 novembre 2012 à 14:30, par Possible En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Mr Salif Diallo ne s’en prendra qu’a lui même car il n’ont pas "construit un parti, mais un homme" dixit l’Événement. ce qui est sûr c’est Blaise qui l’a aussi rendu ce "Salif Diallo milliardaire". qu’il accepte cette nouvelle condition avec ses "pattes blanche".

  • Le 30 novembre 2012 à 16:18, par tintadramane2002@yahoo.fr En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Tres belle analyse, Ns n’avions d’hommes dignes de ce nom dans arene politique de nos jours. Ce sont des femmes,des laches,des peureux, des sans projet,des sans ambitions etc.....Alors donc.que Blaise les traine comme il veut.

    • Le 30 novembre 2012 à 16:35 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Pour être digne il faut être sûr qu’en s’opposant à Balise ce dernier ne va pas sortir les photo vidéo et autres notes du bon vieux temps pour montrere quee vous n,’êtes pas plus blanc quee lui..Ngaw comme disait Norbert Zongo..Sinon comparaison pour comparaison ont à l’image des Macky Sall e autre Citer Ablassé Ouedrago ou Zephirin Diabré à moins que...

  • Le 30 novembre 2012 à 16:33, par farafina En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Je me moque de ceux que les uns et les autres racontent . Le peuple ne comprend rien . Nous avons dejà des candidats compètents pour assumer la fonction presidentielle . Alignez vous derriere ces candidats au lieu d’aller chercher des poux dans les cheveux d’un chauve.

  • Le 30 novembre 2012 à 17:05, par la vérité En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    il faut être réaliste. salif a des dossiers en son sein. Il ne peut bouger le doight sinon il passera tout le reste de sa vie en prison. Surtout que le Président doit quitter le pouvoir en 2015, il faut bien qu’il commence par se separer du systeme pour éviter la foutre de ses camarades qui prendront inéluctablement le pouvoir. Comme on dit, ils ont des dossiers sales et preferent disparaitre du système au risque de perdre toute la confiance de ses partisans. je crois que le moment n’est pas encore arrivé pour lui.

  • Le 30 novembre 2012 à 17:09, par HYpocrite En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Ton analyse est digne d’un certain N.Z. Continue d’écrire comme tu le fais, tu sera l’un des plus lu.

  • Le 30 novembre 2012 à 17:24, par dickvle En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Très très bonne lecture politique je suis d’accord avec vous et surtout vos exemples de comparaison

  • Le 30 novembre 2012 à 17:27, par JUS En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    quand on dit journaliste, en voila un !!!!!!!!!!! Abdoulaye LY, bon courage ! quant au fond du sujet, le salut du BF viendra peut être sur les erreurs et le manque de courage des charismatiques que vous avez évoqués, mais par un mouvement de jeunesse : je fais allusion a la tunisie, l’egypte...

  • Le 30 novembre 2012 à 21:46, par le naton En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    UN article très professionnel.Nous avons réellement besoin de telles analyses pour comprendre la politique au faso.Salif a beaucoup déçu.Sara merite notre encouragement.

  • Le 1er décembre 2012 à 18:59, par le sous-couvert En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Il y a beaucoup de yesmen au Burkina Faso. Claquer la porte parce qu’on n’a plus de chance de devenir députée car défavorisée par sa position sur une liste électoral, n’est pas un signe de courage. Les Sara et autres sont des fruits du CDP.
    Quant à Salif, ça m’étonnerait qu’il puisse encore se rendre crédible d’ailleurs au yeux de qui ? Je pense que le fer n’est plus chaud donc difficile de taper dessus. D’ailleurs il n’a pas été un excellent ministre de l’agriculture comme l’estiment certains. Il n’a fait que diriger tous les projets agicoles dont on parle dans le Yatenga alors que des zones comme les cascades, la Comoé, le Mouhoun (enfin le Grand-ouest) en avaient besoin. je n’ai rien contre Salif il s’est battu c’est vrai mais il n’a pas été à la limite du possible

  • Le 1er décembre 2012 à 19:14, par l’enfant de 87 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    quand on a tué Sankara en 87, le peuple n’a pas bougé un iota pour s’opposer à ce regime. depuis lors, ce même peuple n’a pas encore réalisé le changement par la voie des urnes. Je soutiens Salif et Roch. N’engager pas votre vie pour un peuple qui ne veut pas son développement

    • Le 2 décembre 2012 à 08:40, par burkine billa En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      non je pesnse que quant on est un leader on doit s’engager de part sa vision son courage et son abnégation amener ce peuple a vs croire et a osez avc vs ! malheureusement ns avons pas de leader mais des " yes mans" comme on le dit !

  • Le 2 décembre 2012 à 11:13, par Le Dictateur En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

    Après s’être tapé le frère ainé pendant plus de 25 ans, c’est bientôt le tour du cadet ! Il faudrait rebaptiser le pays Burkin’Emirat ou Compaoré Faso !

    Quel gâchis ! Pour les bouter hors du pouvoir faut-il nécessairement faire comme en Tunisie, en Égypte, En Libye, En Cote d’ivoire, ... j’espère que non ! Mais putain ! Qu’est-ce que dur le chemin de la démocratie.

    Encore 25 ans à tenir les gars ....

    • Le 2 décembre 2012 à 21:49 En réponse à : “”Salif Diallo, un baroudeur devenu un « Yes man » ?

      Chaque peuple mérite ses dirrigeants !!!!

      Le peuple du Burkina Faso a su dire non quand Norbert Zongo a été cramé à Sapouy. Des réformes importantes ont été obtenues de ce "non". C’est à partir de ce "non" que les disparitions physiques des contestataires ont cessé. Nos leaders seront ce que nous tolérons qu’ils fassent.

      Le Sénégal a trouvé le moyen d’arrêter Wade et son fils quand le peuple s’est aperçu que le père avait tourné le dos aux valeurs qui l’ont conduit au pouvoir. Au Burkina Faso, nous sommes en train de voter sans souci le parti qui a osé lister un candidat libéré de prison (pour raisons de santé) alors qu’il repondait à la justice pour une affaire de deux milliards trainant dans des cantines. Après le plesbycite par le peuple d’une telle méprise politique, qu’est-ce qui pourra arrêter ce parti ? Si le 3 décembre le CDP est majoritaire à l’assemblée nationale, nous aurons été responsables de n’avoir pas pu convaincre les électeurs du péril que représente ce choix.

      Chaque peuple mérite ses leaders !!! Je me sens responsable de ce qu’ils sont devenus et comptables de ce qu’ils refusent d’être.

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